Si l’on voulait, de manière très succincte et non exhaustive, définir l’univers musical proposé par les Alsaciens de
Syr Daria il nous suffirait de le résumer, essentiellement, comme un savant mélange de Heavy
Metal et de Thrash. Et d’ajouter que de cette expression émergent diverses influences certes évidentes mais que les Mulhousiens se seront suffisamment appropriés pour les retranscrire de manière personnelle et séduisante. Et de conclure qu’à l’écoute des travaux de ce groupe nous viennent, en effet, à l’esprit des noms aussi prestigieux que ceux d’
Iced Earth, Lamb of
God, Disturbed et, bien évidemment, celui de
Metallica.
A cela, il nous suffirait encore d’ajouter que ces musiciens, talentueux et expérimentés, mériteraient sans doute mieux que le succès d’estime qui fut le leurs jusqu’alors mais qu’il y aurait fort à parier sur l’impossibilité de
Syr Daria à s’inscrire plus largement dans une histoire qui semble, peu ou prou, s’écrire sans lui, et ce malgré les qualités d’albums fort honorables. Ensuite, il nous faudrait (vraiment) terminer en disant que ce
Tears of a Clown, troisième et nouvel opus du quatuor Haut-Rhinois, ne pourrait sûrement rien changer à ce constat désolant mais tellement vrai.
Tout serait alors dit. L’affaire dans le sac. Et la boucle bouclée.
Pourtant…
Pourtant il se pourrait bien que la donne change avec ce nouvel opus beaucoup plus attachant qu’à l’accoutumé. Il se pourrait bien que le groupe viennent bousculer mes certitudes avec un album aussi réussi.
D’emblée, des titres aussi remarquables qu’In the
End,
Virus et l’excellent
Elm Street, dont les refrains éveilleront les souvenirs des plus connaisseurs fort de cette comptine dédiée à l’un des plus célèbres tueurs en séries du 7ième art revenu d’entre les morts après avoir été brulé vif par les parents de ses victimes, seront, en effet, de nature à nous faire envisager plus positivement l’avenir de ce collectif. Sur
Tears of a Clown, Guillaume Hesse (
Will), dont les excellentes prestations nous évoquent souvent, entre autres, James Hetfield, aura su se faire plus séduisants avec des accents qui ne seront pas sans nous rappeler ceux de Matthieu Kleiber (
Karelia). Là encore le titre est une vraie réussite. Avec
Red Silence, le groupe ajoute à sa palette des teintes Neo
Metal et là encore ça fonctionne. L’opus se clôt sur un excellent Randall Flag.
Si Guillaume Hesse (
Will) fait ici, une fois encore, la démonstration de son talent, les autres membres ne seront pas en reste.
Syr Daria est un groupe émérite. Ses musiciens savent y faire. Chaque passage de ce disque transpire de cette saine expérience d’artistes aguerris.
Cet album sera-t-il enfin celui de la consécration pour
Syr Daria ? Nul ne saurait être aussi catégorique. Une chose demeure pourtant assurée : si consécration il devait y avoir elle n’aura jamais été aussi mérité qu’avec ce
Tears of a Clown aux qualités indéniables, dans son genre.
Si après avoir lu ta chronique, on ne sait pas d'où le groupe est originaire (Alsaciens, Mulhousiens et enfin Haut-Rhinois), c'est à ne plus rien y comprendre.........
Merci pour cette chronique.
C'est pas que ça a une importance capitale à mes yeux, même si je suis du même coin, c'est juste pour éviter de trop répéter "groupe".
Merci pour ton comm.
Je ne découvre Syr Diria qu'avec cet album, suite à la chronique dans un mag bien connu des fans de métal. J'avoue avoir été agréablement surpris, c'est raffraichissant d'entendre un groupe français sortir ce genre d'album en 2019, faute d'être novateur. Merci pour ta Chronique, je suis tout à fait d'accord avec toi, même si moins généreux dans ma note, car je trouve tout de même la deuxième partie de l'album moins intéressante.
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