Tangled in Reins

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18/20
Nom du groupe Steelheart
Nom de l'album Tangled in Reins
Type Album
Date de parution 1992
Labels MCA Records
Style MusicalHard Rock
Membres possèdant cet album65

Tracklist

1. Loaded Mutha
2. Sticky Side Up
3. Electric Love Child
4. Late for the Party
5. All Your Love
6. Love 'Em and I'm Gone
7. Take Me Back Home
8. Steelheart
9. Mama Don't You Cry
10. Dancin' in the Fire

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Steelheart


Chronique @ dark_omens

14 Août 2013

Un album ignoré qui pourtant, au vu de ses nombreuses qualités, mériterait une juste reconnaissance...

Quoiqu'en pensent certains esprits critiques, il n'existe qu'une marge très étriquée dans laquelle les musiciens peuvent affirmer une personnalité propre. Cette affirmation de soi, parcours initiatique fondateur, passe essentiellement par le particularisme de musiciens particuliers ou par le singularisme d'une musique singulière. Et, soyons francs, peu réussissent véritablement dans cette quête.

Pourtant, parfois, la lumière jaillit de ces ténèbres où nombres de groupes se complaisent négligemment en un terne marasme. Les Américains de Steelheart sont indéniablement de ces éblouissements dont, même le temps, ne parviennent pas à ternir l'éclat. Formé en 1981, il apparaît des plus complexe d'évoquer la carrière de ce groupe sans parler d'emblée des exceptionnelles qualités de ses musiciens, et notamment de son chanteur, Mike Matijevic, dont l'organe remarquable évolue en des hauteurs admirables avec une aisance et une facilité déconcertante. De plus la tenue notable de ces aigus ne se fait non sans puissance et sans corps, réussissant en ce défi osé alors que nombres d'autres échouent. Cette voix extraordinaire offre évidemment un caractère instantanément spécifique, et personnel, à un groupe, dès lors, singulièrement séduisant. Pourtant le talent seul, même distinctif, ne suffit pas à exceller au sein d'une scène où nombres ont déjà marqué de leurs empreintes indélébiles les esprits repus d'un auditoire exigeant.

Après avoir écumé les nombreuses scènes, même improbables, de sa terre natale durant de nombreuses années, et, aussi, à force de persévérance ; le quintette verra ses efforts récompensés par la signature du premier contrat et par la sortie d'un premier album éponyme prometteur. Il faudra encore attendre deux ans avant que ne sortes ce Tangled in Reins.

Toujours mû par cette volonté de proposer un Hard-US racé, duquel transpirent les ascendances notoires de groupes tels que Motley Crue, Tora Tora ou, dans une moindre mesure, Skid Row ; Mike Matijevic et les siens nous proposent une œuvre à la dynamique communicative délicieuse. S'égarant dans les méandres d'influences variées, mais assez symptomatiques de la musique de ces années-là, Steelheart déambule en des lieux plus accorts les uns que les autres. Des délicieusement entraînants Loaded Mutha ou Sticky Side Up, en vagabondant par les détours des efficaces et excellents Late For The Party, Love'Em And I'm Gone, Dancin'in the Fire aux riffs énergiques, en divaguant par les paysages moins allègres d'un plus pesant Electric Love Child ; le groupe nous propose un parfait récital du genre. Et même les exercices de style obligatoires que sont les ballades All tour Love et la jolie Mama Don't you Cry, qui s'achève sur une charmante chorale enfantine, ne parviennent pas à obscurcir l'horizon, décidément, aveuglant que nous propose cette œuvre.

D'autant plus qu'à ce récital, à mon sens suffisamment irréprochable pour mériter de reconsidérer le statut de ce quintette sur le vieux continent, il faut encore ajouter la perfection du sublime morceau Steelheart. Ce titre éponyme, inhabituellement nerveux et rapide pour le genre sur lequel Mike Matijevic se déchaîne véritablement, vaudrait, en effet, à lui seul, nombres d'éloges suffisant à remplir encore quantités de lignes.

Tangled in Reins demeure donc un album ignoré qui pourtant, au vu de ses nombreuses qualités, mériterait une juste reconnaissance. Révélateurs des capacités incroyables de son chanteur, cette œuvre reste éminemment séduisante par bien des aspects. Gageons qu'un jour, qui sait, elle aura, enfin, l'opportunité de se hisser à une place bien plus méritoire que croupi au fond de cet oubli dans lequel elle ne finis plus d'agoniser.

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Chronique @ olivierbarbery

01 Octobre 2007

Des titres aux refrains accrocheurs et entêtant, une technique instrumentale frôlant le virtuose

L'album éponyme du groupe sorti deux ans plus tôt avait fait son petit effet auprès des metalleux de tous poils: Des titres bien calibrés, des chorus incisifs, et le savoir faire d'un groupe qui avait bourlingué dans un paquet de petites salles à travers les Etats-Unis.

Succéder à cette première réussite n'était à priori pas chose aisée pour Matijevic et consorts, d'autant plus que leur réserve de titres était tombée à sec. En effet, leur premier album étant composé de compos qu'ils trainaient depuis un paquet d'années, il s'agissait pour le groupe de partir sur de toutes nouvelles bases. Si l'on ajoute à cela la gageure que représente un deuxième album afin d'assoir son statut, on imagine aisément la pression qui reposait sur leurs épaules.

Il aura donc fallu deux ans au combo pour pondre ce "Tangled in Reins", deuxième album donc, et véritable chef d'oeuvre. Le mot est laché, mais il s'agit bien d'une pièce maitresse du métal que nous offre le groupe avec cet album. Musicalement irréprochable, la galette enterre même un premier album pourtant excellent.

Tout d'abord, il faut préciser que nous sommes en présence de musiciens hors pairs. Mike Matijevic tout d'abord. Chanteur et tête pensante du groupe, il possède l'organe vocal le plus incroyable qu'il m'est été donné d'entendre. Après une année de tournée mondiale, et un paquet de concerts au compteur, la voix du bonhomme s'est faite plus agressive encore, tout en gardant son impressionnante amplitude. Sa palette vocale joue sur 5 octaves, ce qui le place parmi les vocalistes les plus doués de sa génération (et peut-être des précédentes, ainsi que des suivante).
Le six-cordiste, Chris Risola impressionne également de par sa technique magistrale, faisant ronfler, siffler, ou bien pleurer sa gratte avec une maestria peu commune. Deux génies au sein du même groupe... Le résultat ne peut être qu'enchanteur.

L'album ne contient que 10 titres, mais 10 joyaux. 10 chansons maitrisées de bout en bout. Retirer une note, déplacé un seul chorus, ou bien changer une seule gamme serait faire s'effondrer l'édifice musical de l'ensemble. Un édifice construit dans le roc, massif, dense, que rien ne peut ébranler tel qu'il a été conçu.

Les titres s'enchainent sans temps mort: "Loaded Mutha" (et son intro vocale qui donne le ton), "Sticky Side Up" (qui file une pêche d'enfer avec sa rythmique entrainante), "Late for the Party" (un mid-tempo respirant la joie de vivre), "All Your Love" (une ballade techniquement irréprochable, laissant à Matijevic l'occasion de montrer toute l'étendue de son puissant organe), "Love 'Em and I'm Gone", "Take Me Back Home", des titres accrocheurs, techniquement sans défaut.
Puis vient la pièce maitresse de l'oeuvre. Un titre qui donne tout son sens au nom du groupe: "Steelheart". Ce titre à lui seul mérite l'achat de cet album. Un titre de près de 6 minutes, débutant de façon très originale, mais je n'en dis pas plus. Un véritable bijoux, enfermé dans un écrin de choix.

Vous l'aurez compris, cet album est une véritable merveille pour les oreilles. Des artistes de talent au service d'une musique admirable. Des titres aux refrains accrocheurs et entêtant, une technique instrumentale frôlant le virtuose, 55 minutes de pur bonheur.


7 Commentaires

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ZazPanzer - 13 Mars 2012: Je suis complètement de l'avis de Chacal, je préfère le premier qui est plus hétérogène. Sur ce disque sortent vraiment du lot Loaded Mutha, Sticky Side Up, Late For the Party et Steelheart; le reste est à mon avis plus anodin sans être mauvais. Mais quand c'est bon, c'est bon... Le morceau Steelheart, c'est un OVNI ! Juste hallucinant.
queeny34 - 23 Mai 2013: Un album énorme, une des plus grosses claques depuis le 1er Van Halen
ELECTRICMAN - 20 Octobre 2019:

Je viens d'apprendre cette semaine que l'absence du groupe durant les 4 années qui suivirent la sortie de cet album fut causée par un grave accident survenu sur scène en ouverture de SLAUGHTER à Denver le 31/10/1992, jour d'halloween. Alors qu'ils jouaient "sticky side up", une structure verticale d'éclairage de 500 kg a chutté sur Matijevic lui occasionnant d'importantes blessures (fractures du nez, pommette,machoire, colonne vertébrale touchée et mémoire altérée). La rééducation fut très longue et comme si cela ne suffisait pas, il déclara que suite à cet événement  il perdit  tout (famille, maison, argent) mais s'être en revanche découvert lui même. Cette triste soirée a été filmée et est présente sur youtube.

ELECTRICMAN - 20 Octobre 2019:

Par curiosité j'ai cliqué sur l'album suivant "Wait" et là surprise je constate que l'histoire présente dans mon précédent commentaire figure dans la chronique. Je me révéille un peu tard , désolé.

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