System X

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17/20
Nom du groupe Impellitteri
Nom de l'album System X
Type Album
Date de parution 2002
Style MusicalHeavy Mélodique
Membres possèdant cet album33

Tracklist

1.
 Rock & Roll Heroes
 
2.
 Perfect Crime
 
3.
 End of the World
 
4.
 She's a Nighttime Lover
 
5.
 Slow Kill
 
6.
 Why Do They Do That'
 
7.
 United We Stand
 
8.
 Gotta Get Home
 
9.
 What Kind of Sanity
 
10.
 Falling in Love with a Stranger
 

Durée totale : 00:00

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Impellitteri


Chronique @ ZazPanzer

03 Avril 2012

Purple Mania

On a tous dans notre entourage un dingue de Deep Purple. Vous savez, le pote qui connaît par cœur jusqu'aux tracklists de ses bootlegs, qui est capable de vous affirmer sans sourciller que le 19 avril 1974, soit 13 jours après la mythique California Jam, le groupe jouait (évidemment) à Edimbourg... Ce fou furieux s'excite généralement tout seul à la perspective de recevoir dans les semaines qui viennent une énième version coréenne de "In Rock", et, bien entendu, suit pas à pas et au single près les carrières de tous les gars ayant un jour fait partie de Purple, Whitesnake ou Rainbow, voire ayant serré une fois la main de Gillan ou refait la toiture de la maison de campagne de Ian Paice...

Avoir pour ami un tour-guide capable de vous faire visiter le labyrinthe que constitue l'abyssale et fantastique carrière solo de Glenn Hughes est déjà en soi une chose appréciable, mais quand en plus ledit spécialiste, œnologue de métier par ailleurs, se pointe chez vous un soir d'août 2003 avec un skeud de la trempe de ce Impellitteri et une caisse de Château La Lagune et autres gâteries, on remercie le Destin de l'avoir mis sur votre chemin, et ce, même si l'on sait que le lascar vous abreuvera honteusement de Tequila Jose Cuervo toute la soirée dans l'espoir de pouvoir placer "Before I Forget" de Jon Lord dans la platine à trois heures du mat' en profitant d'une petite baisse de forme...

Si certains se demandent à quelle période Impellitteri a remplacé Ritchie dans Purple, je les rassure; cet opus n'est associé à la Blackmore Family que par l'homme qui a déclaré la guerre à ses cordes vocales, à savoir le puissant et magistral Graham Bonnet, ex-Rainbow ("Down to Earth" - 1979). Le reste du line-up est complété par Ed Roth aux claviers (Glenn Hughes, Rob Halford, Ronnie Montrose, Tom Morello), James Pulli à la basse et Glen Sobel (Paul Gilbert, Alice Cooper actuellement) derrière les fûts. Une belle équipe. Mais venons-en au principal intéressé : Chris Impellitteri.

Né en 1964 dans le Connecticut (East Coast, près de NYC), Chris se relocalise rapidement à Los Angeles pour y chercher gloire et fortune. Avec Rob Rock, vocaliste alors connu pour sa participation au all-star-band M.A.R.S. (Tony MacAlpine/Tommy Aldridge/Rob Rock/Rudy Sarzo), il fonde son propre groupe qu'il baptise, surprise... Impellitteri. Leur premier EP, un 4 titres éponyme de 1987 labellisé "Relativity Records" (Satriani / Vai) suffit à propulser Chris en couverture des magazines spécialisés guitare pour le plus grand bonheur des apprenti-shredders déjà affolés par la sortie en août du "Surfing With The Alien". Rob Rock fera des allers-retours dans le groupe, remplacé entre autres par Monsieur Bonnet.

Même si tout metalhead qui se respecte connaît donc au moins le nom d'Impellitteri grâce à ses redoutables compétences de soliste, peu se doutent de l'efficacité des chansons que ce musicien hors pair compose. Enregistré au Track Recording Studios d'Hollywod et produit par Impellitteri lui-même, "System X" propose dix morceaux truffés de riffs de tueur, entrecoupés de breaks inventifs et de soli affolants au sujet desquels la légende raconte que 30 à 40 notes y sont shreddées à la seconde. Citons la tuerie "Perfect Crime" et sa batterie up-tempo épaulant un riff speed à la manière du "We Rock" de Dio, qui prend toute son ampleur sur le changement de rythme du refrain transcendé par des chœurs géniaux, "End Of the World" et son intro malsaine qui explose sur le break, ou l'hallucinant "Slow Kill" qu'on peut réécouter en boucle sans jamais se lasser.

Si Chris fait feu sur tous les fronts, il ne tombe jamais dans la linéarité, grâce à une section rythmique qui privilégie le groove à un double pédalage abusif, n'utilisant la grosse artillerie qu'aux endroits stratégiques, les rendant de ce fait encore plus efficaces. On peut ainsi contraster le missile d'ouverture "Rock & Roll Heroes" à la gloire de nos idoles au presque helloweenien "Gotta Get Home", au patriote "United We Stand", déclaration de guerre à Al-Qaïda, ou encore au riffing plus lourd de "Why Do They Do That".

L'ombre de Rainbow période 80s plane sur "She's A Nighttime Lover" ou "Falling In Love With a Stranger" qui rappelleront peut-être à certains des titres comme "Spotlight Kid" remis au goût du jour. Ne pas évoquer le suédois mégalomane serait évidemment une hérésie, bien que l'élève ait à mon avis largement dépassé le maître, Yngwie n'ayant jamais proposé, malgré de grandes réussites indéniables, un disque de si haute volée. Là où Malmsteen utilise trop souvent ses compositions pour mettre en avant sa technique, Impellitteri met ses compétences au service des chansons et de l'émotion et fait la différence, plus qu'épaulé par Graham Bonnet qui délivre à 55 piges une performance absolument énorme, braillant à s'en décrocher le larynx dans son costard de proviseur à la retraite, suffisamment pour renvoyer la plupart de ses collègues dans la force de l'âge jouer au bac à sable.

Techniques extra-terrestres, finesse du toucher, esthétisme musical : autant de raisons d'apprécier les disques des aliens connus dans notre galaxie sous la dénomination "guitar heros", les Blues Saraceno, Joe Satriani, Steve Vai, Patrick Rondat, Eric Johnson et autres Michael Angelo Batio dont les noms sont également et à juste titre associés à la beauté, l'excentricité, la subtilité ou l'originalité.

Beauté, excentricité, subtilité, originalité : tout le contraire de ce "System X", un disque Heavy Metal typique et sans surprise qui défouraille sans trêve pendant 41 minutes et qui, je l'espère, vous collera une branlée sonore dont vous vous souviendrez si vous vous donnez la peine de vous le procurer, ou si l'un de vos potes fait partie lui aussi de l'espèce pas si rare dont il était question plus haut.


- Dédié à Alex : "comme des frèèèèèrrres !" ;-) -

33 Commentaires

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ZazPanzer - 13 Avril 2012: Hmmmm ! Du Bourgogne ! Bienvenue au club ! ;-))
samolice - 17 Septembre 2012: Je suis retombé hier sur une vieille cassette (une des rares que je n'ai pas encore balancé) sur laquelle j'avais enregistré 2 albums de Forcefield de la fin des années 80. Il y a Bonnet au chant et du très beau monde pour l'accompagner. Je ne me souvenais plus du tout de l'existence de ce groupe. Et en cherchant sur SOM, et bien, je n'ai rien trouvé. Ca vous dit quelque chose?
Saturnine - 17 Septembre 2012: Oui mais alors ça remonte tellement que je n'en ai pas grand souvenir. Tony Martin a tenu le micro le temps d'un album également. Le deuxième, et dans mes souvenirs ce n'est pas le plus mauvais (sans être exceptionnel). Pas mal de reprises. Pour les fans essentiellement (Cozy Powell derrière les fûts !).
Elevator - 17 Septembre 2012: Oui, il y a du beau monde sur ces Forcefield mais ce n'est pas fabuleux pour autant. J'ai le 2ème avec Tony Martin et le 4ème avec Graham Bonnet. J'adore ces chanteurs mais ce sont des albums assez mous et je n'ai donc pas persisté. J'essaierai peut-être de trouver le 3ème qui est aussi avec Graham Bonnet mais je ne payerai jamais le prix fort pour ça.
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