Stand in Line

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17/20
Nom du groupe Impellitteri
Nom de l'album Stand in Line
Type Album
Date de parution 1988
Style MusicalHeavy Mélodique
Membres possèdant cet album68

Tracklist

1.
 Stand in Line
 
2.
 Since You've Been Gone
 
3.
 Secret Lover
 
4.
 Somewhere Over the Rainbow
 
5.
 Tonight I Fly
 
6.
 White and Perfect
 
7.
 Leviathan
 
8.
 Goodnight and Goodbye
 
9.
 Playing with Fire
 

Durée totale : 00:00

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Impellitteri


Chronique @ samolice

18 Avril 2014

Bonnet M? Non, Bonnet XXL

Je fais rarement la queue. Je déteste, ça me fout la tête près du Bonnet - je parie 100 euros que la plupart d'entre vous ne connait pas la signification de cette expression -.
Dans la file d'attente d'un supermarché? Je mets des coups de cadis pour gratter quelques places.
Au cinéma? J'utilise la technique du excusez-moi-pardon-je-suis-avec-le-monsieur-là-bas-à-la-caisse. Les jours où je tiens la forme olympique, je fais même raquer la place au dit monsieur.
A l'entrée d'un concert? Facile. je m'y rends avec un ampli sur le dos et je me fait passer pour un roadie.
Non vraiment, faire la queue, très peu pour moi. Alors vous pensez bien, acheter un skeud qui s'intitule ainsi...

Et bien si.

Sorti en 1988, « Stand in Line » est le premier full-lenght d'Impellitteri. Pour autant, en dépit du nom du guitariste sur la pochette, ce disque, pour moi, c'est d'abord et avant tout Graham Bonnet. D'ailleurs, à la sortie du skeud, j'ignore totalement qui est Impellimachin - pas d'internet les jeunes, on allait même dans des cabines téléphoniques pour appeler quelqu'un depuis l'extérieur de son petit chez soi, dingue hein! -.

C'est en parcourant les bacs du disquaire et en retournant la pochette que je reconnais la tronche de Graham. Fastoche avec sa jolie coupe en brosse et ses célèbres chemises ou costards tellement métal, ce qui lui a valu bien des reproches d'ailleurs, notre petite communauté n'appréciant pas toujours que certains brisent les codes vestimentaires (du noir, du cuir, du clou!). En plus, au cas où je serais vraiment con, son nom est marqué.
Amateur inconditionnel du bonhomme, le vinyle finit immédiatement sa course sur ma platine. Un bon gros Lp ultra lourd, comme on en faisait à ce moment là du côté de chez Music For Nations.

Pour faire taire rapidement le suspense, je considère que sa performance vocale n'a rien à envier à ce qu'il a pu proposer de meilleur au sein d'Alcatrazz (ah "Secret lover", ces lignes de chant, cette manière de "radoucir" sa voix lors du refrain). Ce chanteur a une classe folle.

Nul besoin de trop développer sur la section rythmique pourtant solide, à savoir Pat Torpey (bientôt dans Mr Big) à la batterie et Chuck Wright (ex et futur Quiet Riot) à la basse, ce disque, j'insiste, c'est Bonnet.
Enfin, pas que quand même.
En me mettant à réfléchir (ben quoi?), je dois admettre que Chris Impellitteri est plus qu'un plan B. En tant que compositeur, il assure, et comme soliste, il déchire. Au rayon des influences, Chris suit indéniablement les traces d'un Malmsteen ("Stand in Line", un tube incontournable des 80's "Secret lover", "Playing with fire"), qui, à mon grand regret, commence à l'époque à se perdre dans des voies plus Fm avec l'album « Odyssey ». Impelliterri n’en est pas forcément loin non plus sur "Tonight i fly", morceau doté d'un bon refrain soutenu par les claviers, refrain qui peut néanmoins lasser à force de trop se répéter.
Cette influence se fait parfois vraiment pesante, comme sur l' intro de "Leviathan", un pompage quasi en Bonnet due forme (Yngwie se fendra d'ailleurs lui aussi d’une compo portant ce titre sur l'album « Fire and Ice » en 1992).
Dans un registre différent, "White and perfect", aux variations intéressantes dans le tempo, et que Bonnet transcende par ses lignes de chants si personnelles, est magnifique. Une chanson pas si éloignée d'un "Island is the sun" d'Alcatraaz, juste un cheveu (dépassant du Bonnet) plus heavy.

Pour les critiques, j'adresse un Bonnet d'âne à partager entre le choix des reprises et le track listing.
La cover de "Since you've been gone" n'a rien à faire sur ce skeud, surtout en deuxième piste. Avec le même chanteur que sur la version de Rainbow, wtf? Seule la guitare se veut un peu plus agressive que sur "l'originale". Ce choix casse la dynamique du disque après un opener tel que "Stand in Line" et avant une petite bombe telle que "Secret lover". Et alors que le rythme repart, vlan, voilà "Somewhere over the rainbow", reprise instrumentale du célèbre morceau datant de 1939, composé pour « Le magicien d'Ozz » et interprété par Judy Garland.
Un titre bien exécuté (que l'on aurait pu trouver sur les premiers opus de Mac Alpine ou de Vinnie Moore), mais qui est trop mollasson pour ne pas encore faire retomber le rythme de l’album. Et puis il a été repris par tellement d'artistes que je ne vois pas trop l'intérêt de s'y coller à nouveau : Hendrix, Ramones, Clapton, Richard Clayderman, Bowie, etc., attention un intrus s'est caché dans la liste.
En outre, finir l'album par "Playing with fire", chanson instrumentale où rôde l’ombre du maestro suédois, n'est à mon sens pas très malin, sauf à vouloir être sans cesse comparé à Malmsteen, qui fait souvent de même. Ajoutons à cela "Goodnight and goodbye", compo la plus heavy, mais sans grand intérêt si ce n'est pour son solo décapant, et nous aurons fait le tour des faiblesses (relatives) de cet opus.

Au final, il nous reste cinq titres top chef sur neuf. Du très bon heavy mélodique. Ca le fait. Bonnet M ce skeud? Non Bonnet XXL! Pamela Anderson - ou pour les plus jeunes n'importe quelle pouf' siliconée issue de la télé réalité - n'a qu'à bien se tenir. Pour vous dire, entre le magistral « No Parole From Rock n Roll » d'Alcatrazz et ce « Stand in Line », mon cœur balance, c'est Bonnet blanc et blanc Bonnet.

Pas encore aBonnet? Ok, voilà une dernière bonne raison d'acheter ce disque : la version rééditée et remastérisée en 2009 par EMI Records propose le EP 4 titres enregistré un an auparavant, avec Rob Rock au chant. Pour une fois qu'une réédition présente un intérêt. L'influence de Malmsteen y est encore plus présente - écoutez donc le riffing et le solo sur le superbe "Play with fire", à ne pas confondre avec "Playing with fire" évoqué ci-dessus, quelle originalité! - mais les titres sont le parfait exemple de ce que doit être un album de heavy à mon goût : une mélodie imparable, un refrain qui reste en tête et un travail sur la guitare tant en rythmique qu'en solo qui te tient en (Van) haleine. C'est simple, cet E.P. défoncerait presque « Stand in Line ».

Une place de 91ème au Billboard 200 récompensera modestement les efforts du combo. Les deux compères remettront ça en 2002 pour l'album « System X ». Une autre perle du heavy à (re)découvrir. Mais ceci est une autre histoire.

11 Commentaires

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MattMaiden - 17 Janvier 2015: Je découvre cette chro, comme dirais Béru "Toutes mes ficelles de caleçon !" pour ton humour, ton savoir et ta passion. J'ai découvert ce groupe avec la chro de Zaz mais je n'ai toujours pas franchi le pas... Je sais c'est mal. Mais j'ai prévu de me soigner rapidement !
LeLoupArctique - 07 Mars 2015: Pitain mais c'est qu'elle donne envie cette chro ! Raaah je m'en veux. J'étais aux puces de Clignancourt tout-à-l'heure, et je tombe sur cette pochette verte si particulière dans un bac de vinyles à 2€. Le nom me disait quelque chose, et le temps que je vérifie sur SoM depuis le téléphone, le vendeur avait fermé boutique ! Je pense que je vais revenir le chercher. Merci pour le texte.
frozenheart - 19 Novembre 2015: Merci, Samolice pour cette chronique! Cet album reste pour moi un monument du Heavy et de la guitare Shred, Bonnet fait le boulot comme à son habitude et même s'il y a du claviers je le trouve assez bien intégrer à la musique du groupe, sauf peut-être sur le morceau "Tonight I Fly " assez répétitif sinon le reste c'est que du tout cuit.
blasphemeur - 30 Juillet 2019:

 

Excellente chronique qui ma bien fait rire laugh

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