Sun of the Sleepless - Cavernous Gate

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16/20
Nom du groupe Sun Of The Sleepless
Nom de l'album Sun of the Sleepless - Cavernous Gate
Type Split
Date de parution 06 Décembre 2019
Style MusicalBlack Metal
Membres possèdant cet album5

Tracklist

SUN OF THE SLEEPLESS
1.
 Wovon Wölfe träumen
 02:48
2.
 The Lure of Nyght
 08:38
3.
 Fall of the Lonesome
 02:45
4.
 To the Moon on Summer Eves
 06:28
5.
 Kristall
 02:41

Durée totale : 23:20



CAVERNOUS GATE
1.
 Seclusion
 01:26
2.
 Those Who Walk the Fog
 05:45
3.
 Amongst Decayed Grass
 09:16
4.
 A Pale Shimmer in the Dark
 08:29

Durée totale : 24:56

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Sun Of The Sleepless

Cavernous Gate


Chronique @ Icare

12 Janvier 2020

Ce split nous confirme brillamment le talent d’un groupe et nous fait par la même occasion découvrir celui d'un autre

En 2017, Sun of the Sleepless avait fait son grand retour avec To the Elements, près de quinze ans après son dernier split avec Nachtmahr. Ce premier véritable album longue durée que l’on n’espérait plus renouait avec la tradition d’un black metal forestier à la fois sensible et exalté fortement empreint de la sensibilité acoustique et folk qui avait fait la renommée de Schwadorf dans Empyrium.
C’est donc avec plaisir que l’on retrouve deux ans plus tard ce généreux split de 48 minutes avec Cavernous Gate, projet doom death de S.K., membre et co-fondateur de Helrunar, qui a le mérite de nous montrer que Sun of the Sleepless est bel et bien actif ; si la collaboration peut paraître pour le moins déconcertante, la faute à des styles musicaux assez éloignés, elle montre bien le respect mutuel et l’amitié qui lient les deux hommes ainsi qu’une certaine vision commune de la musique.

L’album s’ouvre sur la partie de Sun of the Sleepless avec un Wovon Wölfe Träumen de toute beauté qui nous fait lentement pénétrer dans le sanctuaire de Schwadorf : profond, solennel, intemporel, presque sacré, ce court morceau presque entièrement instrumental, magnifié par ces mélodies pures de six cordes qui écoulent paisiblement leurs notes ainsi que les chœurs habités de l’Allemand, dégage cette mélancolie sylvestre et païenne touchante, qui nous va droit au cœur, et que l’on retrouvera également sur les premières mesures de The Lure of the Nyght, toujours plus graves et frissonnantes, presque dramatiques dans leur beauté simple et dépouillée. Ce morceau, alternant passages acoustiques et intimistes dont le groupe a le secret et furieux accès black aux blasts impitoyables, aux riff mélancoliques et roulants et au chant arraché durant 8,38 minutes, est une sorte d’alliance parfaitement naturelle et harmonieuse entre Empyrium et… Helrunar justement. To the Moon On Summer Eves évolue dans une veine black plus lourde et grave, moins rapide et plus atmosphérique, mais tout aussi réussie. Le son, à la fois profond et limpide, ajoute une aura supplémentaire à l’ensemble, contribuant à dégager autant de spiritualité que de poésie, notamment via l’entremêlement des parties de chant clair et black et des passages musicaux saturés et acoustiques. Sans surprise mais avec un plaisir intact, on retrouve ces magnifiques parties acoustiques suspendues hors du temps qui, sans sentimentalisme larmoyant ni grande envolée musicale superbe, nous touchent en toute simplicité, uniquement portées par quelques accords limpides et ce chant clair, pur et gorgé d’émotions.

Passons maintenant à la partie de Cavernous Gate qui démarre les choses en douceur avec un Seclusion d’introduction très pastoral et aux tons nostalgiques entièrement égrainé aux claviers. Vient ensuite Those Who Walk the Fog et on comprend mieux la filiation avec Sun of the Sleepless : noirceur ancestrale, spiritualité presque religieuse, profondeur des ambiances pour un rendu envoûtant, la musique des deux groupes est finalement assez complémentaire.
L’art de S.K. repose sur une lourdeur rampante et des ténèbres obscures mais se pare de passages plus atmosphériques et aériens et se joue habilement des contrastes, un peu à l’instar d’un The Ruins of Beverast auquel il peut faire penser par moments. Pesanteur, courts passages plombés et chant guttural propres au death, atmosphères tantôt éthérées tantôt funéraires plus typiques du doom (la première partie d’Amongst Decayed Grass, avec ces orgues et son chant clair lugubre), la musique de Cavernous Gate repose beaucoup sur les ambiances et baigne largement dans cette beauté triste et résignée.

Dans tous les cas voilà deux groupes talentueux qui partagent pendant 48 minutes et neuf titres leur propre vision de la nature, de la spiritualité, de la vie et de la mort (le glas qui achève Pale Shimmer in the Dark et l’album par la même occasion) dans un art habité et envoûtant aux nuances complémentaires. Un superbe split qui nous confirme brillamment le talent d’un groupe et nous fait par la même occasion découvrir celui d’un autre. Décidément, ce soleil musical qui éclaire les insomniaques et autres créatures de la nuit brille partout, même dans les cavernes les plus sombres et les plus profondes…

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