Poems to the Wretches Hearts

Paroles
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
19/20
Nom du groupe Sun Of The Sleepless
Nom de l'album Poems to the Wretches Hearts
Type EP
Date de parution 1999
Labels Lupus Lounge
Style MusicalBlack Metal
Membres possèdant cet album10

Tracklist

1.
 Thou, Whose Face Hath Felt the Winter's Wind
 05:59
2.
 Grimme Pain
 04:38
3.
 Nebelmond
 04:34

Durée totale : 15:11

Acheter cet album

 buy  5,83 €  5,23 €  £5.93  buy  18,50 €  40,53 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Sun Of The Sleepless


Chronique @ Nattskog

13 Janvier 2006
Sun of the Sleepless est un groupe allemand, side project de l’exellent Empyrium. Première production du groupe, ce « Poems to the Wreteches Hearts », mini CD sorte de démo sortie en 1999 est un véritable chef d’œuvre de Black mélancolique, puissant et déprimant à la fois.

Rien que le nom du groupe prédestinait la formation à faire une musique poétique, mélodique et sombre. L’origine musicale des membres se ressent fortement : la patte d’Empyrium, leur finesse, leur talent transpire dans ces riffs à la fois malsains et d’une tristesse sans pareil. Le break calme avec la narration sur « Thou, whose face hath the Winter’s wind » semble directement issu de « Weiland ».
La trame du disque est très True Black : gros son de guitare, bien mises en avant, un chant déchiré comme il faut, une inspiration extrêmement sombre et malsaine qui rappellent la nuit et les grandes forêts de l’Est…
Au niveau de la technique, nos Allemands ne sont pas en reste : la rapidité de la guitare sur certaines parties est impressionnante et ils allient des passages calmes avec d’autres plus violents, effets qui font frissonner pour autant qu’on soit réceptif à ce genre d’émotions. L’apport des claviers classiques dans la musique est impressionnant : on sent une véritable ambiance proche de ce que l’on pourrait qualifier de romantique et ils ôtent tout risque de voir apparaître un côté répétitif à ces trois titres.
Cependant, cet album a un gros défaut : ce n’est pas un album, mais un mini CD d’un quart d’heure. Bon, bien évidemment, pour le faire durer plus longtemps, on peut le passer en boucle : les trois titres sont assez différents pour qu’on ne s’en lasse pas… mais vu qu’il est bien meilleur que ce qu’ils ont fait dans leur split avec Nachtmahr (où ils s’égarent un peu trop à mon goût dans les recherches expérimentales plutôt que dans les recherches d’émotions, même si ce split sort largement du lot), on ne sait pas trop à quoi s’attendre pour l’avenir. Un autre défaut, c’est que ce groupe est injustement méconnu, et que pour se procurer cet EP, il faut se lever de bonne heure… vraiment dommage car pour une fois que la qualité est au rendez-vous, on aurait envie de la démocratiser. Bon tant pis, ça ne sera pas pour cette fois…

0 Commentaire

3 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Commentaire @ TasteofEternity

07 Décembre 2012

La voie qui est la voie n'est pas la voie

Poems to the Wretches Hearts peut être appréhendé de plusieurs façons à mon sens, ouvrons donc un peu les perspectives, comme s’il s’agissait d’une pièce centrale à réintégrer dans un ensemble plus vaste.

Si on le considère exclusivement, rarement un maxi aura su marier avec autant de finesse et de puissance, agressivité et poésie. 15 minutes de black metal poussé à son paroxysme. 15 minutes pour s'extasier devant la démesure des émotions humaines décuplées par la violence de la technique et sublimées par l'esthétique poétique. On se retrouve projeté au coeur de la tempête, dévastatrice et ultime, qui se déploie au cours(t) de ces trois morceaux. Mais la richesse de cette oeuvre ne provient pas seulement de son extrémisme mais surtout du fait qu'elle se dévoile pas à pas, offrant une découverte par pallier, renforçant son unicité dans un genre aussi brutal que saturé (True BM). Le problème, c’est qu’on a l’impression de manquer de matière pour vraiment rentrer et atteindre l'essence de ce joyau. 15 minutes, cela peut être à la fois très court, et très long suivant qu'on subit ou qu'on se laisse porter...

Mais en couplant ce maxi avec l’album Where at Night the Wood Grouse Plays d’Empyrium (qui ne dure qu'un peu plus de 30 min), chaque élément s'ouvre à une nouvelle dimension. La suggestion est simple et je pense qu’elle n’aura pas échappé aux amateurs des productions d’U.T.Schwadorf (leader des deux entités, Empyrium & Sun Of The Sleepless). En effet, les deux oeuvres sont issues du même compositeur, sont sorties la même année (1999), et même les livrets semblent se répondre… Dés lors, un début d'explication apparaît sur le choix d'un format aussi bref. Ce maxi viendrait parachever l’album d’Empyrium, comme si le sommet de la pyramide venait de trouver enfin sa base.

Un lien d’interdépendance, à la fois subtile et énigmatique, en forme de Yin/Yang peut désormais être perçu entre les deux. Un versant dark acoustique et mélancolique pour Empyrium et un autre black brutal pour Sun Of The Sleepless, avec pour dénominateur commun la poésie (Images and Words). Car dans l’une comme dans l’autre œuvre, le style frappe par toutes ces nuances qui transcendent les genres abordés. Le mélange prend forme pour donner naissance à quelque chose de grandiose, qui dépasse toutes nos espérances. Schwadorf invite à se projeter au-delà des genres pour s'attacher à l'Esprit qui inspire ces deux projets : la célébration de la Nature, sous l'angle de la nostalgie.



0 Commentaire

0 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire