Submit

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15/20
Nom du groupe Illdisposed
Nom de l'album Submit
Type Album
Date de parution 1995
Produit par Tommy Hansen
Enregistré à Jailhouse Studios (DEN)
Style MusicalDeath Metal
Membres possèdant cet album69

Tracklist

Re-Issue in 2001 by Die Hard Records
1. Purity of Sadness 04:39
2. A Frame of Mind 04:27
3. Vesuvio 01:36
4. The Hidden Ache 05:04
5. Memories Expanded 06:09
6. Slow Death Factory 04:33
7. Submit 03:37
8. Flogging a Dead Horse 02:48
9. Die Kingdom 05:12
Total playing time 38:05

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Illdisposed


Chronique @ Miskatonic

09 Août 2016

Lorsque Submit sort dans les bacs en 95, le death danois commence tout juste à sortir de l’ombre du géant suédois, en affirmant une scène majoritairement lourde et brutale (Infernal Torment, Iniquity, Panzerchrist, Konkhra). Cette année marque également un tournant dans la musique de Illdisposed, qui fort d’un premier album lourd et massif, non dénué de mélodies, intercale dans son death un groove inimitable, qui, dès lors, deviendra sa marque de fabrique, et qui n’est pas sans rappeler le style pratiqué par Gorefest et son remarquable False. Quelques changements de line up sont possiblement à l’origine de cette évolution : le départ du batteur Michael Enevoldsen, parti fonder l’éphémère Angel Accelerator Death, puis le redoutable Panzerchrist, remplacé par Rolf Rognvard-Hansen ; l’arrivée d’un guitariste supplémentaire depuis le EP Return From Tomorrow, Morten Gilsted, en support de Lasse Bak ; et un nouvel ingé-son en la personne de Tommy Hansen, qui assure prod et mix, et dont ce sera l’unique participation au sein du groupe.

Si Four Dépressive Seasons se montrait déjà grave et bien épais, avec des rythmiques pesantes et le growl terrifiant de profondeur de Bo Summer, Submit, lui, est écrasant. On évolue constamment dans la mélasse, le groupe ayant notablement ralenti la cadence, passant d’un middle à un down tempo pachydermique, et la guitare de Lasse Bak, faite de riffs simples et accrocheurs, est plus lourde que jamais. Il ressort ainsi des morceaux un groove imparable, et malgré leur structure proche, pratiquement chaque titre propose une petite accroche qui le rend identitaire : "Slow Death Factory", pièce maîtresse de l’album, taillé pour un headbang briseur de nuques, avec son petit break acoustique, façon sèche espagnole ; l’éponyme, avec la présence inhabituelle d’un chant clair intervenant au climax du morceau, et qui comme "Slow Death Factory" alterne passage groovy et passage rapide, passant jouissivement du up tempo au blast ; l’entrainant "Memories Expanded" et son superbe solo composé par Morten Gilsted, et pourquoi pas "Hidden Ache" avec son clavier ambiancé et son passage mélo swedeath.

Evidemment, rien ne serait pareil sans le chant si caractéristique de Bo Summer, alias Subwoofer, parmi les plus profonds de la scène, et qui procure une épaisseur et une compacité sans faille à ces neuf morceaux d’une lourdeur incroyable. Il est ici, le groove de Illdisposed, dans cette combinaison d’une rythmique grasse et boueuse avec un chant supra-guttural qui a la particularité d’être parfaitement articulé, et dont on peut légitimement se demander, si parfois, sur certains passages ("Purity of Sadness", "A Frame of Mind"), il n’est pas un peu électroniquement altéré. Notons également que Bo Summer est parfaitement capable de moduler son chant et propose d’ailleurs comme sur Four Dépressive Seasons, ainsi que sur le méchant Return From Tomorrow (Oct 94), des contre-voix écorchées, façon Van Drunen avec un zeste de Tardy.
Pour les amateurs de vitesse, rien n’est perdu cependant, car Illdisposed assène tout de même quelques accélérations de bonne facture : "Purity of Sadness" ainsi que le carnassier "Flogging a Dead Horse", et leurs rafales de blasts, mais aussi et surtout, le morceau le plus rapide et brutal du groupe, l’intense "Vesuvio", direct, féroce et bestial, totalement grind dans l’esprit, qui défonce tout sur son passage.

Pour autant, et malgré toutes ses qualités, on peut trouver dans cet album massif, homogène et groovy, quelques répétitions, et un certain manque de mordant sur la fin de galette ("Die Kingdom"), même si cela n’entache en rien l’impression globale de voir arriver, tranquillement sur nous, un 38 tonnes qu’aucun mur ne saurait arrêter.
Deux ans plus tard, Illdisposed permettra au mélo de s’installer définitivement dans son propos, avec le sympathique There’s Something Rotten… In the State of Denmark, mais plus jamais, la lourdeur accrocheuse de Submit ne sera atteinte.

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