Liste des groupes Hard Rock Electric Guitars String Fever

Puisqu’il fallait le faire, eh bien, ils l’ont fait !!! String Fever n’est pas le nom du nouvel album de Steel Panther, bien qu’il soit étonnant que le groupe n’ait jamais pensé baptiser un de leur album de la sorte. « String Fever » devrait intéresser les amateurs de cordes métalliques pincées que les (a)mateurs de cordes en élastane tendues. Derrière ce nom se cache le nom du nouvel opus d’Electric Guitar, succédant au premier essai éponyme et injustement passé inaperçu. Secondé de son fidèle lieutenant Mika Vandborg, Soren Andersen revient donc, conviction et guitare en bandoulière… et surtout 11 compositions forgées par une expérience acquise auprès des plus grands, dont Glenn Hugues et Mike Tramp pour ne citer qu’eux.

Pour ceux qui ne connaissent pas Electric Guitar, le groupe ne propose pas un recueil supplémentaire dans la grande bibliothèque du hard instrumental, bibliothèque qui semble d’ailleurs prendre la poussière depuis quelques années. Loin de viser la victoire au championnat intergalactique de descentes de manche d’une gratte, nos amis ont préféré l’efficacité d’un Heavy Rock enflammé qui mettra tout le monde d’accord.

Heavy rock semble être ainsi le terme le plus approprié pour qualifier la musique d’Electric Guitar, ses compositions étant relativement éloignées du Metal en général. Bien que ce terme pourrait résonner comme un synonyme de désuet aux yeux de beaucoup d’entre vous, « String Fever » propose en son sein des compositions chargées en ions positifs, gravitant autour d’un noyau amplement constitué de rock de tous horizons et toutes époques confondues, de boogie de glam mais aussi par les guitares, les filles, encore une fois les guitares, et tout ce qui s’y rattache… avec un soupçon de Hard rock bien entendu.

Et ce n’est pas le titre éponyme qui débute l’album de manière fraîche et énergique qui me contredira. Des tournures faisant ressortir le meilleur du rock des 70’s/80’S, le tout servi sur des riffs cristallins, un groove énorme et cette voix !!! Au fil de l’album, on découvre un énorme travail sur le son, donnant une dimension particulière à chaque composition, du « White Flag » et son riff hendrixien, tout en finesse, au « Running Out The Time », plus emphatique et possédant un refrain des plus envoûtants. Bon nombre des compositions de cet album sont imparables et nous rappelleront pas mal de souvenirs malheureusement très lointains. Chaque titre sonne comme un trésor d’inventivité rythmique, et même s’il n’invente pas un style, Electric Guitar le remanie, avec un son moderne, travaillé par l'utilisation de modulations en quantité mesurée. Loin de se contenter d’un simple Overdrive et d’un son encore plus rond et plus défini que sur le premier opus, notre groupe nous permet de redécouvrir quelques effets relativement oubliés tels que le Leslie ou encore la Talk Box sur« She Want’s My Guitar », produisant par la même occasion des effets insoupçonnés sur la gente féminine.
Ne nous dissipons pas dans l’interprétation des comportements féminins qui ne sont d’ailleurs pas interprétables et revenons à « The man From Outer Space » qui offre un contenu à la fois aérien, lent, psychédélique et flirterait même avec une influence d’Ace Frehley. Après un très british « The Thinner The Eyebrown, nous retrouvons avec plaisir ce côté US avec « Let It Rock » appuyé, qui n’aura aucun mal pour devenir le classique, surtout en live, pour le groupe.

Même le rock, Mid tempo à la sonorité californienne « Day Off » est une réussite pour ce groupe 100% scandinave.

Ce qui fait la différence au-delà de l’expérience ? Une interprétation énergique, une qualité de l’écriture, quel que soit le style employé, le tout auréolé d’une production sans faille et d’un son vintage dans son approche avec un mastering moderne.

Peu agressive, peut-être, mais attrayante et créative, la musique de d’Electric Guitar réussit le pari d’être artistiquement riche et séduisante. 11 titres qui sonnent comme un vibrant hommage à cet instrument aux formes si féminines (ou phalliques diront certains psy en mal d’interprétation), et au Rock en général, « String Fever » exalte cette fusion si particulière entre le guitariste et son instrument dans l’expression d’une palette d’émotions quasiment sans limite. Un album qui devrait vous combler si vous souhaitez vous aventurer hors des sentiers battus du hard traditionnel.