En 1986, deux ans après ce remarquable premier opus,
Go for the Throat, les Américains de
Shok Paris s’apprête à entrer en studio pour lui donner une successeur. Mais alors que tout est prêt, Bill Sabo, fondateur du quintet, se voit contraint de quitter l’aventure, remplacé en catastrophe derrière les fûts par Jan Roll. Enregistré au Beachwood Recording Studio sous la houlette de Bill Peters pour le label Auburn Record, ce nouvel opus est fin prêt lorsque le groupe reçoit une offre d’une plus grosse maison de disques, I.R.S. Records. Une offre qu’il ne pourra refuser.
Steel and Starlight, second manifeste de Vic Hix et de ses acolytes, sort donc en 1987.
Dès l’entame de ce nouveau plaidoyer, l’adepte convaincu sera ravis de constater que rien n’aura véritablement changé, bien au contraire. Le Heavy
Metal tantôt vif, tantôt plus posé, de
Shok Paris, aux influences évidentes (Wasp, Motley Crue,
Lizzy Borden…) sera toujours de mise. Go
Down Fighting, qui a la lourde tâche de démarrer cet œuvre, n’est autre que le titre qui fit connaître le groupe en apparaissant sur cette compilation Cleveland
Metal en 1984. Sauf que, bien évidemment, sur ce
Steel and Starlight, c’est la version avec Vic Hix au chant qui nous est proposé et non celle avec Buddy McCormack. Tant mieux puisque, eu égard au talent de ce dernier, le timbre éraillé et écorché de Vic (un timbre qui n’est pas sans nous rappeler celui de Blackie
Lawless) sied bien mieux aux travaux de ce quintet. Le morceau est excellent. Tout comme le sont les autres d’ailleurs. Et notamment cet étonnant
Castle Walls dont une première moitié très calme, très aérienne et très harmonieuse est finalement contrebalancé par une seconde plus agressif avant un final tout en douceur. Un peu comme si
Yngwie Malmsteen et Wasp avaient composé chacun des bouts de cette chanson avant de les fracasser l’un contre l’autre. Et le plus drôle c’est que ça fonctionne parfaitement. Ou encore ce véloce On your Feet, qui aurait sans problème trouvé sa place sur une des premières offrandes, une fois encore, de Wasp. Mais aussi ce Exhibit A à la fougue et au rythme effréné ou ce
Lost Queen certes plus posé mais non moins splendide pour autant.
Petite anecdote amusante pour conclure cette modeste analyse, les somptueux Go
Down Fighting et On your Feet, feront partis de la B.O. de
The Hidden de
Jack Sholder avec Kyle MacLachlan sorti en 1987. Un film que les connaisseurs du genre n’auront sans doute pas oublié.
Autre anecdote amusante, la légende raconte que l’album aurait été retouché et lissé par I.R.S. Records et que Bill Peters en posséderait le master original. Un master bien plus Heavy et âpre qui sortira finalement en 2015 sous le titre "
Steel and Starlight: The Auburn Sessions".
Quoi qu’il en soit ce second opus des Américains de
Shok Paris est toujours encore très réussi. Peut être même davantage que ce
Go for the Throat sorti 3 ans plus tôt. Le groupe confirme donc tout le bien que l’on pensait de lui et s’offre la promesse d’un futur où tout est possible. Même le meilleur. Surtout le meilleur...
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