En 1995, après les 6 ans de silence qui suivirent le dernier souffle de
Shok Paris, Vic Hix, son chanteur emblématique, est de retour au sein d’
Aftershok, un groupe qu’il fonde avec le guitariste Georges Mihalovich. Avec celui-ci il sortira deux albums, Unfinished Business en 2002 et
Burning Chrome en 2005. Des offrandes qui, bien évidemment, ne peuvent pas passer outre cette filiation évidente qu’ils partagent avec les opus sortis autrefois par le vocaliste et ses anciens acolytes.
En 2004, Auburn Records, le label fondé autrefois par Bill Peters, label qui avait donné sa chance à
Shok Paris en produisant son premier album, réédite, justement, ce
Go for the Throat agrémenté de 9 pistes bonus. Il en profite aussi pour exhumer de ses tiroirs un enregistrement live de 1989 lors de la prestation du groupe à Dallas durant la tournée qui suivit
Concrete Killers et qui était censé promouvoir ce troisième opus de
Shok Paris. Dans la continuité de ces sorties, et sans doute poussés par l’accueil de ces dernières, Ken Herb et Vic Hix décident de reformer le groupe et de donner quelques concerts, et notamment aux
Bang Your
Head Festival, en Allemagne. Un show durant lequel nos deux compères seront accompagnés de Kel Berkshire à la basse et de Jan Roll à la batterie auxquels viendra s’ajouter George Mihalovich à la guitare. Autant dire, exception faites de ce dernier, de ceux qui auront fait, en partie, la renommée de la formation native de Cleveland.
Il faudra attendre 2009 pour la renaissance officielle du quintet. Et 2020 pour entendre, enfin, de nouveau rugir la bête sur ce nouvel opus baptisé
Full Metal Jacket.
Une nouvelle offrande sur laquelle, en dehors de Ken et Vic, on pourra retrouver Ed Stephen à la basse, Donovan Kenaga à la batterie et John Korzekwa en tant que second six-cordistes.
D’un point de vue strictement musical, on retrouve sur ce disque, dans l’ensemble, un
Shok Paris très égal à lui-même dans l’expression de ce Heavy Sleaze
Metal inspiré par Motley Crue,
Lizzy Borden ou encore Wasp qu’il défendit sur ces deux premiers manifestes. Loin donc des égarements mélodiques et quiètes de ce
Concrete Killers pour le moins déconcertant.
Si l’ensemble est vraiment plaisant, très plaisant, signalons, tout de même ce Nature of the
Beast aux guitares parfois très anglaises (
Judas Priest, Iron Maiden...), ce
Metal on
Metal ou encore ce véloces
Hell Day aux allures tantôt britannique, tantôt allemandes , comme autant de morceau s’illustrant par rapport aux autres.
Malheureusement il nous faudra aussi parler de ce
Full Metal Jacket aux couplets un peu poussifs et hachés. Il faut dire que même si Vic Hix n’a rien perdu de sa hargne, son timbre, toujours aussi âpre, évolue, néanmoins, désormais, en des hauteurs beaucoup moins céleste que jadis. Ce qui est normal, le temps passant. Mais ce qui surtout n’est pas vraiment dommageable.
Pas vraiment dommageable si ce n’est sur ce premier morceau un peu crispant. Il eut été, selon moi, plus judicieux de le placer ailleurs qu’au début de ce disque puisque, ce faisant, il constitue un obstacle qu’il faudra franchir avant de découvrir ce que ces musiciens ont à nous offrir.
Hormis donc ce premier vrai morceau un peu compliqué, et hormis ces années qui pèsent désormais sur nos cinq de Cleveland,
Shok Paris nous propose un
Full Metal Jacket tout à fait appréciable où il aura retrouvé, en partie, la fougue de ses débuts.
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