Concrete Killers

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16/20
Nom du groupe Shok Paris
Nom de l'album Concrete Killers
Type Album
Date de parution 1989
Style MusicalHeavy Metal
Membres possèdant cet album15

Tracklist

Originally released as LP and re-released as CD with one bonus track
1. The American Dream
2. The Heat and the Fire
3. Away Too Long
4. Hold Out
5. In the Dark
6. Find a Way Out
7. Memories
8. One War with the World
9. Windows
10. Concrete Killers
Bonustrack
11. Get It Right

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Shok Paris


Chronique @ grogwy

31 Août 2017

Cleveland Metal

Au milieu des années 80, tiraillées entre le Glam/Hard Rock (Mötley Crüe, Ratt) et le Speed/Thrash Metal (Metallica, Slayer), des formations telles que Malice, Savatage, et Shok Paris continuèrent néanmoins à porter la bonne parole du Heavy Metal.

Formé à Cleveland (Ohio) en 1982 Shok Paris se compose de Ken Erb (guitare), Eric Marderwald (guitare), Kel Berkshire (basse), Bill Sabo (batterie), et Buddy McCormack (chant).
Avec ce line-up Shok Paris donne quelques concerts dans sa ville puis en 1983 est sélectionné pour participer, avec le morceau "Go Down Fighting", à la compilation Cleveland Metal (qu'édite un obscur label nommé Clubside Records) aux cotés de groupes locaux comme Black Death et Sacred Few.
Peu après les membres de Shok Paris doivent faire face au départ de leur chanteur Buddy McCormack, et le remplacent par Vic Hix.
Signé en 1984 sur le jeune label Auburn Records, Shok Paris rentre en studio enregistrer son premier album "Go for the Throat".
Sur ce disque doté d'une pochette sur laquelle trône une imposante guillotine (et d'une guitare en forme de tour Eiffel au verso) ainsi que d'un titre instrumental (bizarrement) intitulé "Marsielles De Sade" (un hommage au fameux marquis ?), le groupe (en plus de son nom) multiplie les clins d'œil à la France.
Cependant à l'écoute de "Go for the Throat" ce n'est pas de la scène française, mais de formations anglaises telles que Tygers Of Pan Tang et Tokyo Blade que Shok Paris s'inspire.
Cette proximité avec ces deux groupes vaut uniquement pour la musique (en particulier pour les excellentes parties de guitares), car pour ce qui est du chant on est plus proche du timbre rugueux de David Potter Water (Cloven Hoof) que de la superbe voix de Jon Deverill (Tygers Of Pan Tang).
Mal distribué par Auburn Records (dont c'est la première production) "Go for the Throat" se vend mal.
Entre 1984 à 1987, mise à part une participation en 1985 à la la compilation Metal Madness (New Renaissance Records) avec le morceau "Streets Of Pleasure", la carrière de Shok Paris est au point mort.
Il faut attendre 1987 pour voir les américains faire leur grand retour avec "Steel and Starlight", un album dont le label Auburn Records (même si son nom figure toujours au verso de la pochette) a cédé les droits à l'importante maison de disques I.R.S. (International Record Syndicate) Records.
Doté d'une meilleure production que "Go for the Throat", "Steel And Sarlight" s'avère également plus agressif que son prédécesseur.
Il faut dire qu'en trois ans la scène Heavy Metal a beaucoup changé, notamment avec l'arrivée de groupes plus violents que ceux de la New Wave Of British Heavy Metal.
Un changement d'orientation que confirme l'écoute de titres tels que "Go Down Fighting", "Steel and Starlight", et "On Your Feet" sur lesquels l'influence des anglais de Tygers Of Pan Tang s'efface au profil de celle (plus âpre) des allemands de Steeler, des suédois de 220 Volt ainsi que des japonais de Loudness (sur cet album la voix de Vic Hix rappelle parfois celle de Miinoru Nihara).
Suite au bon accueil que reçoit "Steel and Starlight", le label I.R.S. Records prolonge sa collaboration avec Shok Paris.
En 1989, accompagné de Kevin Beamish (qui a produit l'album "Crusader" de Saxon), le groupe retourne en studio enregistrer "Concrete Killers".

Sur ce disque Shok Paris a peaufiné son style, et nous offre des morceaux à la teinte plus mélodique.
Une orientation confirmée dès le rapide "The American Dream" (où on croirait entendre l'ex-MSG/Alcatrazz Graham Bonnet chanter !) et par le puissant "The Heat And The Fire" (qui fera l'objet d'un clip).
Le constat est le même pour les excellents "One War With The World" et "Windows", des titres qui devraient plaire autant aux fans de Black 'N Blue et Icon qu'à ceux (plus nombreux) de Twisted Sister.
Avec "Hold Out" Shok Paris nous livre une morceau au refrain entêtant, tandis qu'avec la semi-ballade "Away Too Long" le groupe confirme son souhait de s'ouvrir à un plus large public.
Malgré son changement de cap "Concrete Killers" est un album de très bonne qualité, et s'avère plus varié que "Steel and Starlight".
Une constatation due notamment à l'apparition des titres plus lents comme le sombre "In The Dark" et l'austère "Memories".
Pour autant le Heavy Metal pur et dur n'a pas été complètement abandonné puisque celui-ci revient en force sur les intenses "Find A Way Out" et "Concrete Kiilers", deux morceaux sur lesquels (à nouveau) Shok Paris se rapproche de 220 Volt et Loudness.

Sorti à une période où le Heavy Metal est sur le déclin "Concrete Killers" n'obtient pas le succès escompté, ce qui entraîne le split du groupe quelques mois plus tard.
En 2009 on apprend que le chanteur Vic Hix et le guitariste Ken Erb (accompagnés de nouveaux membres) ont redonné vie à Shok Paris, et donnent des concerts dans leur région.



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Chronique @ dark_omens

04 Janvier 2021

On découvre ici un Shok Paris un peu moins agressif qu’à l’accoutumé...

Alors que l’avenir semblait des plus radieux pour les Américains de Shok Paris après deux albums remarquables, le ciel allait très nettement s’assombrir à la veille de la sortie de ce troisième opus baptisé Concrete Killers. La formation américaine est, en effet, de plus en plus agacée par un management et une maison de disque bridant ses libertés en lui imposant des choix qui ne lui plaisent guère, comme par exemple la pochette de ce nouveau disque. En outre Ken Herb et ses acolytes trouvent que le soutien accordé par tous ces gens censés, justement, les épauler dans cette ascension n’est pas suffisant. Des décisions vont bientôt devoir s’imposer. Des décisions douloureuses et définitives. C’est dans ce climat pour le moins délétère que sort en 1989 ce nouvel effort du quintet de Cleveland.

En premier lieu, concernant les forces en présence sur ce méfait, notons que Jan Roll à cédé sa place derrière les fûts et qu’il est ici remplacé par Danny Simmons. Notons aussi que ce disque est le premier sans la participation du producteur et responsable de label Auburn Records, Bill Peters qui, pourtant, avait tant fait pour le groupe jusqu’alors.

Parlons ensuite du contenu de ce disque pour en dire que musicalement la donne a quelques peu changé. Alors que le groupe s’était toujours illustré en nous proposant un Heavy Metal très inspiré par Motley Crue, Tokyo Blade, Lizzy Borden ou Wasp, sur ce Concrete Killers on sent pas mal de velléités tendant vers une musicalité plus harmonieuse. Des scories disséminées un peu partout donnant à l’ensemble un rendu plus mélodique et plus calme qu’à l’ordinaire. Une propension que l’on peut, par exemple, découvrir sur les couplets d’un Away too Long qui nous laissent une impression un peu embarrassante, même si les refrains de cette piste demeurent suffisamment âpre pour ne pas complètement nous décevoir. Ce qui ne sera pas le cas avec ce Memories, la toute première ballade composée par le groupe. Une ballade qui n’oublie pas, tout de même, d’inclure dans sa construction quelques passages un peu plus nerveux, Shok Paris oblige. Cela dit, ça ne suffit pas à nous convaincre pleinement de l’intérêt de cette chanson.

Ce nouvel opus nous laisse donc d’emblée un sentiment mitigé puisque on y découvre un Shok Paris un peu (et insistons sur le ‘‘un peu’’) moins agressif qu’à l’accoutumé. Et ce même si des brûlots tel que les vifs The American Dream, Find a Way ou Concrete Killers ne manqueront pas de nous occire instantanément, pour notre plus grand plaisir d’ailleurs. Quant à Get it Right, une piste bonus présente sur la version CD de l’album, elle est, elle-aussi, plutôt réussie.

Après la sortie de ce troisième opus, les Américains de Shok Paris partiront en tournée avec Lizzy Borden et rentreront finalement harassé dans leurs foyers et de plus en plus dépité par l’attitude d’un label et d’un management de moins en moins concernés par la destiné du quintet.

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