Starfire

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15/20
Nom du groupe Darko
Nom de l'album Starfire
Type Album
Date de parution 05 Juin 2024
Style MusicalDeathcore
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1.
 Starfire
 01:14
2.
 Distant World
 04:27
3.
 Death Charge
 03:32
4.
 5D
 03:57
5.
 Rampage
 04:14
6.
 Atomic Origin
 04:03
7.
 Cry Baby
 03:53
8.
 Chrome Moon
 04:04
9.
 Bunny Suit
 04:33
10.
 Sora
 04:06
11.
 Pleasures
 03:58
12.
 Mech COntrol
 04:32
13.
 Green Machine
 03:26
14.
 Teardrop Sunshine
 04:30
15.
 Virtual Function
 04:16
16.
 Shanghai
 05:27
17.
 The Record Is Over Time for More
 00:16
18.
 Finding Love in a World Full of Tragedy
 04:12
19.
 The Mother
 02:40

Durée totale : 01:11:20

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Darko


Chronique @ Groaw

07 Septembre 2024

Starfire est une immersion dans un deathcore éclectique, où la barbarie s’associe à la mélancolie

Inarrêtable depuis sa formation, le duo américain de Darko US, désormais réduit au nom de Darko, et composé de Tom Barber (Chelsea Grin) au micro ainsi que de Josh Miller (Emmure) en multi-instrumentaliste, est largement ancré dans la culture du deathcore. Si les débuts de nos deux membres furent un peu poussifs avec un premier opus éponyme qui misait principalement sur l’agressivité mais où les riffings étaient très paresseux, le groupe a plutôt bien rectifié le tir sur sa seconde œuvre Oni. Avec l’introduction d’un tempérament mélodieux et songeur, notre paire s’est engagée dans des contrées encore inexplorées, des souffles aussi palpitants qu’attrayants. C’est donc avec une certaine hâte et un espoir colossal que nous accueillons le troisième disque de nos artistes nommé Starfire.

Le combo surprend d’ores et déjà avec, ce qui est en réalité, un double album avec pas moins de dix-neuf titres et plus d’une heure dix d’écoute. Le tableau comprend par ailleurs de nombreuses collaborations avec des invités de prestige. Pour n’en citer que quelques-uns, on retrouve David Simonich (Signs Of The Swarm), Michael Barr (Volumes), Marcus Bridge (Northlane) ou encore Garrett Russell (Silent Planet) dans des registres assez disparates.

Le titre Green Machine, qui voit la participation des vocalistes de Signs Of The Swarm et Volumes, est une combinaison intéressante entre death et metalcore. Ainsi, les couplets fluctuent dans deux registres vocaux growlés, celui de Tom Barber et de David Simonich, deux techniques de chants qui exhibent un nuancier varié. Cette rusticité est atténuée par des refrains signées Michael Barr avec une prestation touchante et vaporeuse.
Sora nous dévoile un Marcus Bridge absolument prodigieux dans son exécution vocale et qui confirme un peu plus la quintessence et le rayonnement de l’interprète. Au sein d’une mélodie électronique assez minimaliste mais rêveuse, le frontman de Northlane nous séduit et nous emporte par son timbre suave et déchirant qui rappelle amplement ses dernières esquisses de son EP Mirror’s Edge et plus précisément le morceau Dante.
Quant à Atomic Origin, la dynamique d’ouverture électronique/drum’n bass finit par basculer dans une écriture plus traditionnelle de la part de nos Américains avec une ambiance angoissante copieusement intensifiée par les guitares dissonantes ainsi que par des percussions supersoniques et implacables. On est toutefois ravi que cette sauvagerie soit de temps en temps ponctuée par des sections harmonieuses presque angéliques grâce au chant clair de Garrett Russell.

Darko nous subjugue également avec une multitude de styles musicaux sondés dans cette troisième offrande. Car résumer Starfire comme un vulgaire ouvrage de deathcore est terriblement réducteur puisque celui-ci s’essaye à de nombreux genres tels que l’électronicore, le cyber/metal industriel, le metal progressif et même la pop ambient. Si nous devons retenir un titre qui effleure toutes ces expérimentations, notre choix irait sur Shanghai. Entre son introduction jazzy, son solo de guitare associé à des sonorités 8-bits, son impulsion trap et breakcore, son breakdown progressif et son final presque psychédélique, la richesse de la composition est tout bonnement captivante et extravagante.

Forcément avec un tel contenu, la longueur se fait parfois ressentir et certaines narrations sont plutôt insignifiantes. Outre l’interlude The Record Is Over Time For More et sa durée record de seize secondes, on oubliera facilement un Finding Love In A World Full Of Tragedy dont la progression est bien trop longue ou un Cry Baby assez ennuyeuse avec une guitare acoustique peu reluisante. On grincera aussi les dents sur le titre final The Mother avec un lyrisme moitié anglais, moitié français où nous sommes pris d’un certain malaise. Il faut dire que le discours ne vole pas bien haut, en témoigne ce court extrait : « I love you, oh my god, yeah ! Thank you very much. L’amour qui chante doucement dans mon cœur, l’amour et moi nous sommes un ».

Starfire se présente comme une œuvre ambitieuse où Darko repousse les frontières du deathcore, intègre des éléments variés et approfondit des inspirations mélodiques et introspectives. Ce troisième essai se démarque par sa diversité sonore ainsi que par ses collaborations de qualité, toutes irréprochables. Cependant, cette abondance de créativité ne se fait pas sans quelques faux pas, où la durée totale de l’opus peut rebuter et où certains titres sont clairement dispensables. Malgré ces faiblesses, cette toile est une véritable sensation et confirme enfin le duo américain comme un acteur incontournable de la scène moderne, capable d’évoluer au-delà de ses racines.

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