Darko

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17/20
Nom du groupe Darko (USA)
Nom de l'album Darko
Type Album
Date de parution 07 Mai 2021
Style MusicalDeathcore
Membres possèdant cet album4

Tracklist

1.
 Splinter Cell
 03:50
2.
 Fiend Dream
 03:27
3.
 Donna
 04:41
4.
 Pretenders (ft. Ben Duerr)
 03:00
5.
 Praise the Sun
 04:06
6.
 The Last of Us
 02:39
7.
 Daniel (ft. Courtney LaPlante & Johnny Reeves)
 04:05
8.
 Mars Attacks
 03:40
9.
 Pale Tongue
 03:16
10.
 Insects
 03:50
11.
 If This Is Forever
 04:47
12.
 Darko (ft. Nick Arthur)
 03:25

Durée totale : 44:46

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Darko (USA)


Chronique @ Groaw

05 Septembre 2021

On prend les mêmes éléments et on recommence …

Darko US est un tout nouveau projet d’à peine un an composé de Tom Barber (Chelsea Grin, ex Lorna-Shore) et du multi-instrumentaliste Joshua Miller (Emmure). Durant ce court laps de temps, les deux compères n’ont pas chômé puisqu’ils auront sorti une multitude de singles ainsi que deux EP la même année. Néanmoins, quantité n’est pas toujours synonyme de qualité et il suffit de le voir dans les groupes respectifs des deux musiciens. Emmure et son Hindsight fut une déception en tout point avec des compositions extrêmement courtes et redondantes. Quant à Chelsea Grin et son Eternal Nightmare, même si quelques titres ont permis d’éviter le naufrage, cette même sensation de récurrence était présente.

On peut donc supposer que cette coopération aide notre duo à retrouver de leur superbe, une inspiration perdue depuis leurs derniers travaux, une sorte d’échappatoire musicale. Sur les premières sorties, nos Américains avaient trouvé un bel équilibre entre agressivité et expérimentation, dans une direction neo deathcore plus aboutie que dans le quatuor d’Emmure.
Malheureusement, les productions se sont multipliées et nos deux musiciens se sont installés dans une routine qu’ils ne semblent plus capables de quitter. Les résultats se sont suivis et ressemblés, si bien que la perte d’intérêt fut croissante. Darko, le premier full-length de la formation devra donc gommer ce pragmatisme et trouver un nouvel élan.

Les premiers instants de Splinter Cell nous plonge dans une intro crépitante, mystérieuse, légèrement futuriste telle une ouverture d’un film de science-fiction. Les voix robotiques accentuent cette impression imaginaire. Tout à coup, l’ambiance change radicalement et on se retrouve avec un chant guttural prolongé ainsi qu’un instrumental percutant mais aussi oppressant. L’atmosphère se montre de plus en plus angoissante et incommodante avec des slides de guitare grinçantes, propres à l’univers d’Emmure.
Cependant, les premières déceptions s’inscrivent déjà. Même si le duo n’a rien perdu de son efficacité et de sa véhémence, nous sommes clairement dans un titre en pilotage automatique, très simpliste dans son écriture et dans sa tournure. L’effet de surprise peine à s’éveiller et l’impression d’inachevé est forte.

L’ensemble de l’album va malencontreusement se poursuivre dans cette lignée avec une intensité, une animosité qui ne s’estompe presque jamais, un son très écrasant et incisif et des effets de guitare dissonants mais qui seront généralement décuplés. Pour une autoproduction, le mixage déconcerte au départ surtout si l’on n’est pas forcément habitué aux ouvrages d’Emmure mais il n’en reste pas moins puissant et saisissant. On regrettera peut-être une batterie parfois un peu étouffé par les grattes mais rien non plus de désagréable.
Le travail vocal de Tom Barber reste fidèle à ses précédentes prestations avec un chant guttural très reconnaissable profond et sombre. Comme chez Chelsea Grin, notre vocaliste tente quelques techniques différentes, comme du chant clair sur Donna ou du screaming sur Insects. Sur certains morceaux, à l’instar de Praise The Sun, on constate même que le chanteur affine sa voix et travaille dans un timbre, un registre différent de ses habitudes.

C’est d’ailleurs sur ces décors que les Américains sont les plus séduisants et intrigants. Donna est l’exact contraire de l’ensemble des titres de cet opus avec un attrait très mélodique, une sensibilité notable et une voix extrêmement poignante. C’est l’une des premières fois que l’on voit les deux musiciens dans une gamme plus aérienne et émotionnelle. Daniel préserve cet accent d’accessibilité et douloureux. L’apport de la voix de Courtney LaPlante (Spiritbox), entre son chant enchanteur et son screaming giflant expose un double tableau tout à fait charmant et diversifié. Pretenders, via la présence de Ben Duerr (Shadow Of Intent) présente un double exercice rauque, impressionnant par son hâtiveté et son impact.

On ressort de ce Darko assez tiraillé et dubitatif. Même en considérant quelques rares morceaux qui soumettent une nouvelle et intéressante perspective dans la musique des Américains, notre duo est encore beaucoup trop ancré dans ses coutumes pour produire une toile convaincante. La patte Chelsea Grin associée à Emmure fonctionne bien mais elle a tendance à montrer rapidement ses failles et ses limites. Les deux musiciens auront donc la charge de rectifier leur cible rapidement sous peine de subsister dans l’indifférence et la banalité totale.

3 Commentaires

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Medusa6 - 05 Septembre 2021:

Encore une fois, bonne chronique... Cependant, je trouve la notation assez sévère ! T.Barber à seulement sorti un album avec CG et à perdu ses repères (selon mon avis). Du deathcore symphonique à un deathcore traditionnel et "plat", Tom Barber trouve ses marques avec Darko et sort son meilleur disque depuis Flesh Coffin (2017). Et bon, J.Miller dans cette chose appelé "Emmure"... Sa place est ici, loin de ce groupe qui selon moi n'a pas sorti d'album correct depuis 2007 quoique Look At Yourself n'était pas si mal. Les 2 compères devraient se consacrer à plein temps sur Darko. Il y a effectivement des petits essouflements par ci par là mais c'est très solide grâce à la précision, l'émotion (aussi bien par la tristesse, la hargne et parfois l'affolement qui est produit par les paroles, les clips mais aussi ce petit côté Math). Ce duo fait parti du haut du panier pour le Deathcore selon moi. Leur nouveau single "Dragon Chaser" montre un nouvel aspect sans dénaturer le produit, je le conseille vivement ! Pour revenir à Tom, on voit que l'inspiration, l'innovation et l'envie constante d'enrichir la discographie du duo se ressent plus sur Darko que sur CG ! Bien facile d'agréer avec lui face à la discographie finalement assez faible et oubliable par moment de celui-ci. 

Groaw - 05 Septembre 2021:

Merci de ton retour Medusa !

Effectivement, le passage de Lorna Shore à Chelsea Grin pour Tom Barber ne lui a pas fait le plus grand bien, même si j'ai énormément aimé Blind Kings et Bleeding Sun. Après, j'aurai plutôt tendance à classifier LS comme du blackened deathcore, même si le terme symphonique ne me choque pas non plus mais je trouve que cette classification va mieux pour un Shadow Of Intent par exemple. Honnêtement, même si ma dernière chronique sur Emmure se montre très sévère, je trouve tout de même que l'on s'attaque facilement à eux alors qu'ils ont un potentiel énorme que le groupe ne sait absolument pas exploiter pour le moment (Goneo en parlait assez bien d'ailleurs dans son commentaire). Pour ma part, je préfère que Darko reste un petit plaisir pour les deux hommes qu'un projet de plein temps d'une part car Chelsea Grin a pleinement su me convaincre sur ses deux derniers titres et que d'autre part, j'ai vraiment peur que l'on parte sur un Emmure v.2 au vu de ce premier album. Je vais être très franc : hormis les featuring qui apportent un nouveau souffle au groupe et au style de manière générale, le reste est vraiment d'une ressemblance affligeante (rytmiques similaires, effets de guitare répétés, breakdowns attendus, etc.) bien que pas mauvais. J'écouterai Dragon Chaser que je n'ai pas encore eu l'occasion d'entendre mais je n'en attends pas grand chose. Sinon, je suis en total désaccord avec toi sur Tom. Pour moi, même si Eternal Nightmare est un semi-échec, les prestations vocales et les recherches musicales sont clairement plus abouties sur CG que sur Darko et j'espère que la formation va tourner une nouvelle page de son histoire.

supertiptip - 07 Septembre 2021:

Je trouve que meme si il est perfectible. L'ambiance et l'aspect un peu expérimental a peu prêt unique me suffit en général donc moi cela me va.

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