Soulreaper

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16/20
Nom du groupe Elvenstorm
Nom de l'album Soulreaper
Type EP
Date de parution 05 Juillet 2015
Enregistré à Microclimat
Style MusicalHeavy Speed
Membres possèdant cet album13

Tracklist

1.
 Soulreaper
 05:15
2.
 Sworn to the Dark
 04:32
3.
 Tyrants (Heavens Gate Cover)
 04:09
4.
 Black Magic (Slayer Cover)
 05:01

Durée totale : 18:57

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Elvenstorm


Chronique @ AlonewithL

09 Juillet 2015

Un échantillon de férocité.

On peut décidément compter sur la troupe grenobloise « Elvenstorm » pour nous éblouir. Cette formation figure sans trop de difficulté parmi les formations de heavy metal en France les plus en réussite du moment. Ils ont jusqu’à présent délivré deux albums de très haut niveau, et ils rempilent à nouveau sans que l’on arrive à cerner pour l’instant le moindre signe de relâchement. Le line-up aura néanmoins bougé depuis la sortie de leur second album « Blood Leads to Glory ». On remarque ainsi le départ du bassiste William Duclot et sa future adhésion au combo de metal progressif « Shinray », aussi originaire de Grenoble. William se voit aussitôt remplacé par un autre savoyard, qui a de la bouteille dans le milieu et qui déploie une combativité certaine en concert. Il s’agit de Florent Brunet-Manquat, membre de deux autres formations françaises en pleine ascension : « Necrowretch » et « Sanctuaire ». On note qu’il a aussi figuré un temps dans le projet de black pagan « Aldaaron ». Ce qui n’est pas rien non plus. C’est donc avec lui que se poursuit l’aventure « Elvenstorm ». Le groupe s’empresse à éditer de nouvelles compositions. Et rapidement est enregistré un EP, le dénommé « Soulreaper », incluant deux nouvelles chansons et deux reprises. Un échantillon de férocité qui annonce des crimes similaires à ce qui l’a précédé.

Il est curieux tout d’abord de constater le décalage dans le choix des deux reprises proposées. Nous en avons une d’un groupe de heavy allemand, connu plus précisément des aficionados, à savoir le « Tyrants » de « Heavens Gate », et l’autre d’une mythique formation de thrash américain, que nul n’osera présenter, à savoir le fameux « Black Magic » de « Slayer ». Ce choix permet aussi de jauger efficacement les capacités du groupe français, qui doit aussi faire preuve d’un doigté certain et de vigilance tellement ces titres sont valeureux aux yeux de certains. Pour le coup, c’est tout à fait réussi. La reprise de « Tyrants » est restituée assez fidèlement, avec un peu plus de patate toutefois, et un fourmillement tripant lors du passage du refrain. Cela se hisse bien au niveau de l’originale. En ce qui concerne « Black Magic », cela relève plus d’attention, « Elvenstorm » prend le choix de placer sa chanteuse Laura plus en retrait, pour ne délivrer que des paroles fantomatiques, ce qui dessert parfaitement la vivacité et l’ardeur des instruments, donnant ainsi un « Black Magic » légèrement aménagé, mais tout aussi terrible.

Outre les reprises, le mini contient deux nouvelles compositions. Des compositions plus dans l’essence du premier volume d’ « Elvenstorm » que du second. On retient à travers « Sworn to the Dark » les rythmes palpitants et toute la rage véhiculée sur « Of Rage and War », qui met incidemment Laura plus en difficulté, en obligation de presser sa voix, comme on a pu le cerner sur ce premier album. La plupart des morceaux issus de « Blood Leads to Glory » avaient à l’inverse laissés davantage de champ à la chanteuse, parfois au dépend de la virulence instrumentale. Cette constatation de retour au profit de la formule adoptée sur l’album de 2011 a pu se vérifier dès l’écouter du morceau éponyme « Soulreaper », un heavy speed partant à tambour battant, mis excellemment à profit par des chœurs virils sur le refrain. Une véritable pépite pour tout amateur de heavy speed à l’allemande.

Celui qui était tombé de sa chaise sur les deux opus d’« Elvenstorm » risque de ne pas se relever une nouvelle fois. Certes, c’est un mini. Certes, il y a deux reprises. Mais dieux que c’est bon. Laura Ferreux, qui paraissait plus à l’aise à travers le volume « Blood Leads to Glory », est dans l’obligation de s’agripper du mieux qu’elle peut du fait d’une rythmique relevée à couper le souffle. Le groupe a pris le choix de renforcer sa part speed, qui avait trouvé un léger assouplissement sur l’album de 2014, ce qui a donné d’ailleurs un ventre un peu mou à celui-là. Nous repartons donc sur une ligne à grande vitesse. La rage et la guerre se profilent une fois encore à l’horizon. On vous envoie à la boucherie sur le champ de bataille. Pauvres âmes damnées.

16/20

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