Of Rage and War

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17/20
Nom du groupe Elvenstorm
Nom de l'album Of Rage and War
Type Album
Date de parution 28 Décembre 2011
Style MusicalHeavy Speed
Membres possèdant cet album39

Tracklist

1.
 Winds of War
 05:41
2.
 Rebirth
 03:32
3.
 Witchhammer
 04:51
4.
 Struggle Within
 03:58
5.
 Black Visions
 04:13
6.
 Kill the Deceivers
 04:19
7.
 Raven in a Blackened Sky
 04:19
8.
 Stand Thy Fall
 04:08
9.
 Legions of Steel
 03:54

Durée totale : 38:55

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Elvenstorm


Chronique @ AlonewithL

09 Décembre 2011

De la mélodie épique? Des airs cuivrés wagnériens? Tout faux!

Cela arrive assez fréquemment que ça soit avec des groupes ne payant pas de mine à première vue que l’on peut avoir les plus belles surprises. Et cette formation-là, créée en 2008, sort un peu de nulle part. Enfin quand on dit nulle part, ce n’est pas rien non plus Chambéry. Un groupe français donc, entrepris à l’origine par Laura Ferreux et Michael Rigollet (dit « Hellström »). Ils seront rejoints par le bassiste Damien Silvestre et réaliseront ensemble une démo 4 titres, sortie en 2010 et intitulée « Storm’em All ». Ils embraillent le pas pour un première album et se voient compléter d’un quatrième membre qui tiendra les fûts, Félix Borner. Difficile d’imaginer le contenu d’un produit par sa seule pochette. Cette remarque est d’autant plus vraie avec celle de « Of Rage and War ». De la mélodie épique? Des airs cuivrés wagnériens? Tout faux! Plus exactement une vitesse assourdissante dépassant le mur du son, dépassant en mille tout ce que vous pouviez envisager concernant le heavy metal d’« Elvenstorm ».

Tout d’abord, quand on vous parle de la plus belle voix féminine du heavy metal, beaucoup songeraient et répondraient sans détour Doro, qui avait aussi fait les beaux jours de « Warlock ». Et bien, ce que je vais vous révéler va vous faire bondir. Il sembleraient que l’on ait trouvé une successeuse à Doro en la personne de Laura Ferreux. Sa voix porte, tape, casse. À côté de ça, on aurait adopté une formule destinée à faire long train. Voilà bien un combo français qui pourrait faire peur à nos grands voisins teutons. Son heavy speed est prêt à tout broyer et à leur faire concurrence. Cette force ne se laisse pas encore deviner sur l’entame de « Winds of War ». Disons que les guitares prennent leurs marques. Mais il ne faudra pas attendre trop longtemps pour qu’il y ait projection de purée. Tout n’est qu’énergie, un courant électrique qui part à toute vitesse. Ce mouvement ne serait pas sans rappeler l’extraordinaire « Walls of Jericho » de « Helloween », pièce maîtresse du heavy speed. Le chant de Laura fait la prouesse de s’incorporer et de surfer sans difficulté au milieu de ses grosses vagues. Des vagues dévastatrices, ou plus exactement l’illusion d’un champ de bataille. On assiste d’ailleurs à un très beau duel entre batterie et guitare. Ces fous de vitesse ne lâchent décidément rien.

Non, ils ne lâchent rien. C’est une fougue imparable. Une puissance massive qui vous broie. Mais quelle baffe produite par « Black Visions », vous étalant direct. Là encore on fera le lien avec les tous débuts de « Helloween ». On suit le mouvement avec « Kill The Deceiver », développant de vives pulsions aguicheuses. Laura parvient à s’exprimer plus librement tentant de pousser sa voix et de la faire grincer. Quelle force! « Elvenstorm » est parvenu à créer un véritable rouleau compresseur speed metal. L’audace est allé plus loin en le complétant d’un chant féminin qui se distingue par une très admirable pêche. Il ne va pas sans dire que cela continuera à dépoter sec jusqu’à son titre final « Legions of Steel », tout aussi imposant que ces précédents. On retiendra des petits airs à la manière de « Gamma Ray », qui y seront soigneusement incorporés, notamment sur le refrain. Du heavy speed, on aurait en effet tendance à tendre vers le power metal. « Stand Thy Fall » adopte cette forme de détour, en ajoutant une plus grande diversité musicale, une mélodicité plus subtile. Aérant un morceau qui ne parviendrait aucunement à se refroidir. Pareil effort est d’ailleurs constatable sur « Witchhammer ». Un titre ne qui ne se laisse pas démordre. Le refrain s’abstient de toute surenchère laissant filer une approche un brin épique, hymnesque.

Le talent du groupe réside aussi dans la répartition de ses morceaux au sein de l‘album. Ils ont fait le choix de titres heavy metal plus convenus en alternance avec ceux de speed metal, afin que l’énergie ne retombe pas, qu’il n’y ait, non plus, aucun risque de linéarité. Prendre à chaque fois son élan pour rebondir de nouveau. C’est ainsi que « Strugle Within » opte pour un son plus encaissé. Ses secousses ébranlent la piste avec une redoutable précision. « Rebirth » se montrera lui, un peu plus généreux. Son style s’accommoderait avec celui de « Grave Digger », bien que le chant de Laura soit évidemment là pour brouiller les pistes. C’est ici que l’on retiendra particulièrement quelques petits signes de faiblesse au niveau de la production. Cela reste néanmoins efficace. Niveau efficacité on fera les louanges de « Raven in a Blackened Sky ». On devine à ses cognements l’influence de « Judas Priest ». Le morceau se déploie en plusieurs étages. Que ce soit le break acoustique ou la forte poussée finale rien ne laisse proprement à désirer.

C’est un réel plaisir de rencontrer du heavy metal français d’aussi haute facture. Le heavy speed pratiqué par « Elvenstorm » sur son « Of Rage and War » démonte tout. Le combo affiche ouvertement ses influences allemandes. Des noms circulent, comme « Running Wild », « Helloween », « Grave Digger », « Warlock ». Tous ayant été au moins à un moment donné à la pointe du heavy metal. Malgré une production qui ne mériterait que de se bonifier, pour rendre l’impact subi sur ce volume encore plus pertinent, il ne sera pas inconsidéré de voir dans un avenir proche « Elvenstorm » cité au milieu de quelques grands noms. Ils leur restent encore à ériger bien haut, au moins une nouvelle fois, le heavy metal à la pointe de leur épée, pour en faire une gloire intemporelle à l’image de leurs ainés.

16/20

66 Commentaires

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sadorna - 17 Janvier 2012: Je t'avoue que je n'ai pas lu les 61 commentaires te que je suis passée à coté de celui ci, j'en étais restée à Leather et à Doro! Va pour CV alors, et leur musique est plus proche donc ça colle aussi. Mais mon message visait plus à souligner que Laura se débrouille comme une championne et que le fait que son chant soit si féminin ne l'empêche pas d'être metal et franchement bien senti.
SIOUX - 28 Janvier 2012: Reçu il y a une petite quinzaine.Je trouve la prod correcte ,la voix ne me choque pas.Bon album.
Merci pour la découverte.
holocaust_in_my_head - 22 Fevrier 2012: quand une chronique parle de "walls of jericho" je m'y jette dessus les yeux fermés, en plus ici avent un chant féminin, comment ai-je pu passer à côté, je cherche en magasin sinon je commande et vivement quie j'ai la chose dans les mains la chronique m'a mis dans un de ces état...
MightyFireLord - 22 Fevrier 2012: Connaissant un peu tes goûts, ça a de grandes chances de te plaire en effet h_i_m_h :)
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Chronique @ dark_omens

26 Septembre 2014

Un condensé exalté et réussi de Heavy Speed Metal traditionnel...

Ces dernières années, selon les opinions avisées de certains analystes avertis, le Heavy Speed Metal se seraient bien trop dévoyé au contact de l'immonde musicalité de son alter égo le Power Metal. Tant et si bien que désormais il deviendrait parfois, selon eux, d'une inextricable complexité de différencier deux genres qui dans un élan plus que fraternelle s'entremêlent. Un exposé qui en vaut bien un autre puisqu'à y regarder de plus prêt, sans bien évidemment minimiser l'importance prise par un genre initié par Helloween sur un Keeper of the Seventh Keys et sans minorer cette réelle difficulté, parfois, à trouver la vraie frontière entre deux mondes pas toujours distincts, il existe, fort heureusement, une frange de groupe pour laquelle l'appartenance claire aux Heavy Speed Metal découle d'une farouche volonté. Parmi ces défenseurs d'un traditionalisme à l'ancienne, citons des formations telles que Crystal Viper, Stormwarrior ou encore, par exemple, Lonewolf. Cette fière armée peut désormais compter, sur l'indéfectible soutien d'un nouveau combattant supplémentaire tout acquis à la cause, Elvenstorm.

Formé en 2008 sur les terres grenobloises, ce quatuor livre sa première bataille en 2010 au sein d'une démo intitulée Storm'em all. La deuxième charge aura lieu à peine un an plus tard sur un premier album baptisé Of Rage and War.

D'ordinaire, il m'apparaît comme nécessaire et indispensable d'exprimer quel genre musical défend le groupe en question et qu'elle sera la teneur artistique de l'opus en cause, toutefois après un premier paragraphe aussi explicite que celui de cette chronique, est-il réellement essentielle de dire qu'Elvenstorm y pratique un Heavy Speed Metal traditionnel ? Non, bien sûr.

Précisons simplement en abordant le fait que, bien évidemment, si le genre puise, à l'origine, ses valeurs au cœur de ces racines saxonnes, il n'est pas étonnant qu'aujourd'hui encore dans ce traditionalisme défendu par Elvenstorm subsistent les stigmates de cet héritage allemand. Ainsi pourra-t-on sans peine, en plus de ceux déjà cités, évoquer des noms aussi prestigieux que ceux d'Helloween, Grave Digger ou encore, par exemple, Running Wild dès lors qu'il s'agira de faire quelques parallèles plus ou moins hasardeux pour définir plus parfaitement la musique de ces grenoblois.

Poursuivons la revue de cet opus en mettant davantage encore en exergue quelques-unes de ces qualités et quelques-uns de ces défauts.

S'agissant des quelques rares imperfections parlons des chants de ce manifeste. Avant d'aborder les soucis concernant les vocaux de Laura Ferreux, commençons par dire qu'elle est d'une redoutable efficacité dès lors qu'il s'agira d'interpréter des textes dans une tessiture qu'elle maîtrise admirablement. Disons aussi qu'elle transcende excellemment l'aspect épique de titres de par son interprétation, le plus souvent, juste et efficace. Néanmoins, il nous faudra dire aussi qu'elle sera davantage à la peine en des aigus plus extrêmes qu'a priori elle maîtrise, parfois, un peu moins. Fort heureusement, ce petit manque n'occasionne aucune conséquence puisque rien ne vient perturber notre écoute si ce n'est sur Legions of Steel et sur Kill the Deicever, dans lequel on découvre ce passage précédent le refrain où la voix et les guitares semblent difficilement s'accorder. Cependant, pour être tout à fait franc, ces petits défauts succincts ne gâchent en rien l'expérience.

Parlons aussi de cette production qui, sans trahir le propos de cette formation et sans entacher aucunement le plaisir de l'auditoire, met parfois un peu trop l'accent sur une basse trépidante. Toutefois, soyons honnêtes, là encore, si ce défaut aura, parfois, un peu, gêné votre humble serviteur, il n'est, néanmoins, qu'une futilité au cœur de cet océan de plaisirs.

Car la réalité est bien celle-ci, outre quelques petites erreurs mineures, cet Of Rage and War est un condensé exalté de Heavy Speed Metal traditionnel. Pugnace et réussi, il se laisse apprivoiser et nous offre un bonheur sans cesse renouvelé au détour d'excellentes pistes (Winds of War, Witchammer, Black Visons...).

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