Soul Survivor

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15/20
Nom du groupe Gorefest
Nom de l'album Soul Survivor
Type Album
Date de parution 19 Avril 1996
Labels Nuclear Blast
Style MusicalDeath Metal
Membres possèdant cet album81

Tracklist

1. Freedom
2. Forty Shades
3. River
4. Electric Poet
5. Soul Survivor
6. Blood Is Thick
7. Dog Day
8. Demon Seed
9. Chameleon
10. Dragon Man

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Gorefest


Chronique @ Fabien

25 Mars 2008
Après un Erase en demi-teinte, s’étant néanmoins bien vendu, Gorefest s’attaque à son quatrième album, après de nombreux concerts à travers le monde. Ed, Jan et Frank, en manque d’inspiration à cette période, laissent alors le champ libre à Boudewijin Bonnebakker, qui signe pratiquement l’ensemble des nouvelles compositions, en s’inspirant largement de sa passion pour Thin Lizzy et le hard rock traditionnel des seventies. Le groupe rentre ainsi en studio avec Oscar Holleman, réputé pour ses enregistrements avec Scorpions ou Judas Priest, débouchant sur la sortie de Soul Survivor en avril 1996.

Dès le premier titre Freedom, débutant sur une intro blues rock, Soul Survivor se démarque nettement de son prédécesseur. Il conserve certes le son massif et le chant guttural grave de Jan Chris, mais reste beaucoup plus mélodique dans l’esprit, imposant les rythmiques groove d’Ed Warby et le jeu aérien de Frank & Boudewijn, à l’image des très bons Electric Poet & Forty Shades.

Mais incontestablement, le point fort de Soul Survivor réside dans l'excellence des soli de Boudewijn, mélodiques et techniques, trahissant un peu plus son amour pour Thin Lizzy, éclairant alors magnifiquement chaque morceau. Gorefest s’adjoint parallèlement des services de René Merkelbach, qui renforce le côté psychédélique de l’ensemble grâce à l’apport de son orgue Hammond, créant une atmosphère toute particulière, notamment sur le refrain du somptueux River ou de l’outro du mémorable Dragon Man.

En décalage partiel avec la musique de Gorefest, Soul Survivor est dès lors incompris à sa sortie par la scène death métallique, qui vit de surcroît ses pires années d’incertitude à cette époque. L’album connaît ainsi un échec commercial important, accentuant les tensions internes au sein du quatuor néerlandais, qui part toutefois à la rencontre d’un nouveau public.

Electron libre dans la discographie de Gorefest, mais particulièrement authentique, Soul Survivor reste ainsi avant tout l’album d’un seul homme, celui de Boudewijn Bonnebakker, dont le talent et l'avant garde déjà connus de tous, éclatent cette fois-ci au grand jour. Le recul et la maturité aidant, il est encore temps de redécouvrir cette rencontre improbable entre le death lourd d’Erase et le hard rock des années 70, aux accents psychés délicieux.

Fabien.

8 Commentaires

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bastino - 26 Mars 2008: On ne peut pas reprocher à GOREFEST de s'essayer à quelques nouveautés et notamment de laisser libre court à l'inspiration créatrice (et géniale)du Sieur Bonnebaker,c'est d'ailleurs un gage de grande démocratie et d'ouverture d'esprit inhérente à ce combo "légendaire" formé de musiciens "hors-pairs" car outre le talent immense du Sieur sus-cité,il y a la dextérité epoustouflante d'un musicien qui pour moi restera dans les anales des 10 meilleurs batteurs de métal de tous les temps,j'ai cité le génial Ed Warby!!!
ReaperCore - 06 Novembre 2008: Un album déconcertant, c'est sur.. pour les habitués d'un chef d'œuvre comme False.. Malgré tout il est bien passé pour moi, plus calme, à écouter dans un autre état d'esprit.. mais vraiment très bon !
Fabien - 24 Novembre 2008: @ RC : Ton commentaire sonne très juste, et résume bien Soul Survivor.

@ BG : J'ai supprimé la comparaison avec l'orgue Hammond utilisé par Per Wiberg au sein d'Opeth. Avec du recul, je l'ai trouvée très maladroite (perfectionnisme, quand tu nous tiens...).

Fabien.
Drozhnaal - 25 Janvier 2011: Un peu étonné à la première écoute, je me suis rapidement pris au jeu.
J'apprécie grandement cet album original.
Et ces solis, mémorables !
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Chronique @ BEERGRINDER

24 Mars 2008
Quand un groupe inconnu sort un mauvais album, ce n’est un problème pour personne, mais lorsqu’il s’agit de Gorefest c’est une autre paire de manches.
Après le superbe False, on était en droit de penser que le demi-raté Erase n’était qu’un accident de parcours et que les hollandais allaient se ressaisir sur ce Soul Survivor (1996). Et bien ceux qui s’attendaient à un bon album de Death Metal en ont été pour leur frais et on pouvait le deviner rien qu’à la pochette pourrie. (C’est vrai que j’ai été con cette fois-ci.)

Dès l’intro de Freedom on comprend que Soul Survivor n’est pas une galette de Death Metal : où sont les cris gutturaux de Jan-Chris de Koyer ? Où sont les rafales de double et accélérations d’Ed Warby ? Où sont les rythmiques mortelles de False ? Apparemment tous ces éléments sont partis chez leurs compatriotes de Sinister et Altar, qui sortent cette année-là le remarquable Ego Art.

Alors à quoi ressemble le Gorefest de 1996 ? Et bien à un groupe de Stoner… Oui vous avez bien entendu, la lourdeur des guitares est le seul élément reconnaissable de l’ancienne et glorieuse période du groupe, pour le reste l’inspiration musicale est devenue beaucoup plus Rock’n’Roll.

Comprenons nous bien : je n’ai rien contre le Stoner mais joué par Gorefest cela dépasse l’entendement, dans la tête d’un vieux (si, si, même si je ne fais pas mon âge) metalhead comme moi, c’est un peu comme si Cannibal Corpse embauchait Annie Lennox pour assurer le chant. Enfin bref, les soli mélodiques d’Electric Poet et les claviers très 70’s sont indisposants au plus haut point.

Certains morceaux sont acceptables comme River, Demonseed et Dogday, mais la déception d’avoir perdu un groupe de death (et d’avoir claqué 10 sacs pour ce machin) prédomine largement. Pour reprendre une célèbre expression Sommienne, ce Soul Survivor n’est pas tout à fait une « bouse », mais il ne correspondait plus au style de Gorefest.
Ils ont d’ailleurs du s’en rendre compte par la suite car avec La Muerte et Rise to Ruin, les hollandais sont revenus vers des choses plus brutales qu’ils maîtrisent beaucoup mieux.

Voilà donc un opus de brebis momentanément égarées d’où ce 7/20 peu glorieux. On ne va quand même pas tout accepter sous prétexte d’évolution musicale n’est-ce pas ?

BG

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BEERGRINDER - 24 Mars 2008: Ouais, tu as bien fais de le bouder, j'arrive pas à croire que Fabien ai mis 13/20 à ce truc. Mais j'attends son argumentaire avec impatience...
Fabien - 25 Mars 2008: Effectivement, ma note est peu adaptée à Soul Survivor, ne prenant que trop maigrement en compte l'avant garde et la richesse de l'album. J'en profite donc pour la remonter de deux crans, c'est amplement mérité.

Enfin, plutôt que de laisser un commentaire, je préfère cette fois-ci poster carrément une cht'ite chronique.

En tout cas, merci à toi BG, pour m'avoir permis de me replonger assidument dans l'écoute de Soul Survivor, injustement mésestimé. J'écris cela sans ironie et en toute objectivé, vraiment.

Fabien.
 
MALEVOLENT - 06 Mars 2009: Cet album est différent de ses prédecesseurs mais est excellent dans la richesse musicale. Je pense qu'il faut être musicien pour l'apprécier et avoir un oreille ouverte à d'autre style que le death. C'est évident que dans cet album on ne trouvera pas de blast ou de double grosse caisse à outrance. Pourtant ça sonne et c'est tout simplement du bon rock.
BEERGRINDER - 06 Mars 2009: Je suis loin d'être enfermé uniquement dans le Death, il n'empêche que je n'aime pas cet album. C'est en effet un bon disque de Rock mais ce n'est pas un album de Gorefest...
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