Songs of Summer

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14/20
Nom du groupe Alexandrite
Nom de l'album Songs of Summer
Type EP
Date de parution 01 Mars 2020
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album2

Tracklist

Limited to 100 copies
1.
 Enough
 03:40
2.
 Find the Light
 04:19
3.
 Wither
 04:07
4.
 Summer Lullaby
 03:47

Durée totale : 15:53

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Alexandrite


Chronique @ ericb4

15 Mai 2020

Une œuvre frissonnante, un tantinet convenue, dans un écrin de satin...

Encore un énième groupe metal symphonique à chant féminin, inspiré comme tant de ses pairs par Nightwish, et sans doute voué, lui également, à une disparition prématurée des tabloïds, me direz-vous, et vous auriez sans doute raison. Ce serait faire fi de l'expérience, du potentiel mélodique affiché et de la féroce détermination de ses initiateurs, désormais prêts à en découdre, sans pour autant chercher à se jeter coûte que coûte dans la fosse aux lions. Créé en 2019 sous l'impulsion de la mezzo-alto et pianiste Alexandra Revontulet et du batteur Sergey Zorg (tous deux ex-Revontulet, ex-Rainheart Symphony), accompagnés dans ce projet par la guitariste Tatiania Razina (ex-O.S.A.) et le bassiste Sean Garnier, le combo russe n'accouchera de son premier bébé, le présent EP 4 titres « Songs of Summer », qu'un an plus tard. Les quelque 16 minutes de cette auto-production aux enregistrements plutôt soignés mais aux finitions encore lacunaires seront-elles de nature à venir inquiéter les Beyond The Black, Elvellon, Metalwings et autres Walk In Dakness ?

Le quartet évolue dans un univers pop metal mélodico-symphonique atmosphérique, sans aspérités ni soubresauts, pétri d'élégance et jouissant d'arrangements de bonne facture. Et ce, non sans rappeler l'espace feutré de Moonsun, la grisante mélodicité d'un Nightwish première mouture et les harmoniques enchanteurs d'un Xandria première génération. Dans cette veine, on retiendra notamment le ''nightwishien'' et violoneux mid tempo « Enough » au regard de son refrain catchy que relayent des couplets finement ciselés. Glissant le long d'une radieuse rivière mélodique, sous-tendu par d'enveloppantes nappes synthétiques et mis en habits de lumière par les chatoyantes inflexions de la sirène, alors parfaitement en phase avec son quiet environnement, le pimpant méfait jouerait dores et déjà dans la catégorie des hits en puissance, que l'on ne quittera qu'à regret.

Moins directement orientés vers les charts, d'autres espaces d'expression n'en disséminent pas moins de magnétiques séries d'accords. D'une part, générant une onde vibratoire propice au total enivrement de nos sens tout en déversant ses riffs émoussés, le ''xandrien'' et mélancolique mid tempo syncopé « Find the Light » est une véritable invitation au voyage. Basé sur l'expérience personnelle de l'émérite interprète en matière de dépression et de burn out, ce titre évoque à la fois les moments les plus sombres qu'implique cet état de fait et les ressources individuelles nécessaires pour pouvoir les surmonter. Une visée optimiste qui trouve son corollaire dans un sillon mélodique des plus avenants, apte à aspirer le pavillon sans avoir à forcer le trait, et sur lequel se calent les profondes et pénétrantes volutes de la déesse, pour une brève incursion en notre for intérieur. Non moins infiltrant et investi de frissonnants clapotis organiques, nous amenant à une réflexion de fond sur notre capacité à ne pas se laisser happer par son passé pour pouvoir évoluer, le félin mid tempo syncopé « Wither » fera plier l'échine à plus d'une âme rétive.

Quand elle nous prend la main pour une incursion en d'apaisantes contrées, la belle nous adresse par là même ses mots bleus les plus sensibles. Aussi, l'aficionado d'intimistes moments ne pourra que malaisément éluder « Summer Lullaby », frissonnante ballade aux airs d'un slow qui emballe. Il s'agit-là de la toute première composition du groupe, un instant cher à la diva, évoquant une période heureuse de son existence, emplie de calme et de sérénité, où le contact avec les éléments naturels a constitué une étape importante dans le process d'écriture de cette douce ritournelle, au doux parfum d'une journée de fin d'été. A nouveau, ses délicates et sinueuses envolées, d'une confondantes maestria, font mouche où qu'elles se meuvent, nous poussant dès lors à une remise en selle sitôt l'ultime mesure de l'instant privilégié évanouie.

Au final, le parcours de la menue rondelle s'avère des plus enchanteurs, le combo ayant concocté un set de compositions fleurant bon la féconde inspiration de leurs auteurs. Mise en exergue par les saisissantes modulations de la frontwoman, jouissant d'arrangements de bonne facture, la caressante galette accuse toutefois l'une ou l'autre sonorité résiduelle et les prises de risques, pour l'heure, sont aux abonnés absents. On aurait également souhaité une palette plus étoffée en matière d'exercices de style et davantage de variété sur les plans rythmique et vocal, la princesse monopolisant le micro de bout en bout de l'opus. De plus, il lui faudra s'abstraire de l'empreinte encore pesante de ses maîtres inspirateurs pour permettre au collectif russe de conférer à son message musical une identité artistique stable ; condition sine qua non pour ne pas risquer de s'effacer à terme derrière ses homologues générationnels, toujours plus nombreux à affluer, et au sein desquels se glissent de jeunes loups aux dents longues. Néanmoins, loin de manquer de ressources techniques, de qualités mélodiques, ayant le sens de la mesure qui fait mouche, nos valeureux gladiateurs pourraient bien jouer les trouble-fête. Bref, une œuvre frissonnante, un tantinet convenue, dans un écrin de satin...

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