Le groupe suédois
Engel a réussi en peu de temps à se forger une réputation intéréssante. Après un "
Absolute Design" discret, c'est l'album "
Threnody" qui leur a permis de se réveler en 2010. L'histoire de cet EP, "Songs for the
Dead" est assez particulière. En effet, les quatre titres présents ici ont été composés à l'époque de "
Threnody" et sont sortis sur la version japonaise de l'album pré-cité.
Pas étonnant donc de retrouver un artwork très similaire.
Le moins qu'on puisse dire à l'écoute de la première piste, "Until
Eternity Ends", c'est que l'efficacité et le talent de "
Threnody" sont toujours aussi présents. La mélodie éléctro est entraînante et on retrouve l'alternance chant hurlé / chant clair à laquelle on avait été habitués. Un titre très convaincant donc, propice à une bonne fracture de nuque et qui ne saurait laisser l'auditeur de marbre.
Sur cet EP,
Engel étale encore une fois devant nos yeux ses nombreux talents. En effet, mis à part la ballade à la "To
The End", tout y passe. Les rythmiques rapides et rentre-dedans sur "Elbow
And Knives", les sonorités éléctro alternées de riffs massifs et lourds sur "
Fearless" ou encore des ambiances carrément flippantes sur "Roll The Dice", le tout alterné de passages superbes et bien pensés au chant clair.
Car il convient une fois de plus de souligner la performance vocale implaccable de Mangan Klavborn. Le jeune suédois est en effet capable de passer avec une aisance déconcertante de vocaux carréments teintés death metal sur les couplets de "Roll The Dice" à des passages de chant clair magnifiques comme le refrain de "Until
Eternity Ends". Sans oublier ce chant hurlé orienté core qu'il maîtrise à la perfection (pour l'avoir vu en live, le tout est restitué de manière très fidèle).
Un poil plus lourd et plus sombre que "
Threnody", ce "Songs for the
Dead" est une réussite en tous points. Sorti trois mois avant "
Blood of Saints", cet EP se voulait être un amuse-bouche pour faire patienter les fans européens. Au regard de la déception fournie par le troisième album, on serait tenté de dire que l'amuse-bouche fut bien meilleur que le repas.
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