Somewhere in the Universe

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14/20
Nom du groupe The Sign Of Ampersand
Nom de l'album Somewhere in the Universe
Type EP
Date de parution 21 Juillet 2022
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Till We Let It End
Ecouter04:43
2.
 Somewhere in the Universe
Ecouter03:55
3.
 Make-a-Wish Dawn
Ecouter03:56

Durée totale : 12:34

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The Sign Of Ampersand



Chronique @ ericb4

20 Octobre 2022

Décollage amorcé pour l'escadron russe...

S'il est des formations désireuses de laisser le temps à leurs compositions de gagner en maturité, ce discret mais prolifique combo russe créé à Krasnodar il y a 10 ans déjà serait assurément du nombre. Aussi, lui faudra-t-il quatre années suite à son troisième et encourageant EP, « Hide Me, Night », pour revenir dans la course. Et ce, à l'aune d'un quatrième opus de même acabit dénommé « Somewhere in the Universe » ; une auto-production qui, à l'image de son aînée, a été réalisée au New Astral Dimension Studio, et ne dépasse guère les 12 minutes. Aussi, les trois pistes de cette nouvelle livraison jouissent-elles d'une production d'ensemble de bon aloi, à commencer par un enregistrement difficile à prendre en défaut. Déjà à la tête d'un album full length, « Dark Shades of Mystery », sorti en 2017, de cinq singles et de trois EP, le collectif souhaite désormais, et légitimement, se hisser parmi les valeurs montantes de ce registre metal. Ce nouvel arrivage sera-t-il de nature à le démarquer suffisamment de ses homologues pour lui en autoriser l'accès ?

Conformément à leurs premières amours, l'auteure/compositrice et interprète aux chatoyantes inflexions Dina Sizonova, le compositeur, guitariste et bassiste Oleg Shopin, le claviériste Arseny Rostov et le batteur R. Rezgo nous plongent à nouveau au sein d'un rock'n'metal mélodico-symphonique à la fois fringant, enivrant et romanesque. Dotée d'une technicité instrumentale bien plus aguerrie que naguère et de sentes mélodiques aujourd'hui plus aisément lisibles, en dépit de son modeste format, la menue rondelle participe d'une réelle détermination de nos acolytes à tenter de bousculer l'actuelle hiérarchie. Partiellement affranchi de l'empreinte par trop sclérosante des Nightwish, Xandria, Amberian Dawn et autres Delain depuis son dernier opus, c'est dire que le collectif russe appose davantage son sceau artistique sur ses gammes aujourd'hui qu'autrefois. Aussi, pénétrons sans plus attendre dans la petite goélette, en quête de l'une ou l'autre pépite intimement cachée dans ses entrailles...

A l'image de son devancier, c'est sur une cadence le plus souvent mesurée que s'effectuera le parcours de la galette, non sans laisser entrevoir ces arpèges d'accords des plus immersifs dont nos compères auraient le secret. Ainsi, c'est d'un battement d'ailes que le tympan sera aspiré par le refrain catchy jaillissant des entrailles du ''nightwishien'' mid tempo « Till We Let It End ». Un tubesque méfait aux riffs grésillants, glissant le long d'une radieuse rivière mélodique sur laquelle se greffent les angéliques patines de la sirène, qui pourrait bien laisser quelques traces dans les mémoires de ceux qui y auront plongé le pavillon. Et comment ne pas se sentir porté par les vibes enchanteresses de « Somewhere in the Universe » ? Nous gratifiant de couplets finement ciselés relayés chacun d'un entêtant refrain, infiltré de truculentes sonorités organiques et mis en exergue par les félines volutes de la déesse, le rayonnant et ''xandrien'' mid tempo ne sera guère moins aisément inscriptible dans les charts.

Quand le rythme de ses frappes se fait un poil plus véloce, le combo trouvera à nouveau matière à nous retenir, un peu malgré nous. Ce qu'atteste « Make-a-Wish Dawn », chavirant mid/up tempo aux riffs épais à la croisée des chemins entre Amberian Dawn et Delain. Pourvu d'enchaînements intra piste ultra sécurisés, variant ses phases rythmiques à l'envi, tout en octroyant un bref mais flamboyant solo de guitare, l'élégant méfait n'aura pas tari d'armes efficaces pour asseoir sa défense. Aussi, sans pour autant jouer dans la cour des hits en puissance, le grisant méfait ne sera que malaisément éludé par l'aficionado des sources d'influence de la troupe. A la maîtresse de cérémonie, eu égard à ses chatoyants médiums, de contribuer à magnifier cet instant privilégié.

Marchant sur les pas de son proche aîné, ce laconique mais poignant effort en est le digne héritier. Sans avoir ni modifié d'un iota sa recette stylistique ni consenti l'une ou l'autre prise de risque, ce modeste manifeste n'en recèle pas moins une charge émotionnelle difficile à endiguer. En dépit de son manque de diversité atmosphérique et rythmique, mais doté de lignes mélodiques guère moins immersives tout en témoignant d'une ingénierie du son tout aussi proprette que celle de son devancier, ce quatrième EP ne se quittera qu'avec l'indicible espoir d'y revenir, histoire de plonger à nouveau dans cet océan de félicité. Pour le dire autrement, cet opus aussi menu soit-il pourrait dès lors jeter un pavé dans la mare, et permettre enfin au combo de se hisser parmi les valeurs montantes de ce si concurrentiel espace metal. Décollage amorcé pour l'escadron russe...

Note : 14,5/20

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