En règle générale, quand un groupe de death technique livre un premier méfait de bonne qualité, avec une certaine efficacité et une rage d'enfer, il ne tarde pas à se faire enrôler par une écurie spécialisée de portée mondiale. Les Américains de
The Zenith Passage ne dérogent pas à la règle ! Après s'être faits repérer avec leur premier EP «
Cosmic Dissonance » en 2013, les voici engagés chez Unique Leader avec un premier full length «
Solipsist ».
Cette année, la bande continue dans sa lancée avec un death technique porté par des thématiques science-fiction et des influences allant d'
Origin à
Obscura. Unique Leader s'habitue de plus en plus à faire confiance à ce genre de combos, comme en témoignent les derniers méfaits de
Deceptionist,
Fallujah ou
Inanimate Existence. Avec «
Solipsist », le quintet de
Los Angeles s'intéresse aux mondes holographiques en incorporant des touches très technologiques à ses compos. Des plans ambient industriels s'incrustent discrètement dans les morceaux en tant qu'intro ou outro, avec parfois quelques dissonances, histoire de nous transporter dans une atmosphère mécanique. Les riffs ont gardé leur vélocité et leur technique, enchaînant arpèges et swipping, proposant de nombreuses saccades, accélérations et ralentissements qui ne peuvent que nous entraîner dans un monde mécanique (« Holographic Principle »).
Les changements de rythme sont de la partie, accompagnés d'un growl haché et de breakdowns rappelant le deathcore. On peut parfois être pris au dépourvu lors de l'apparition de petits sons électroniques voire cybernétiques sur des plans syncopés sortis de nulle part comme sur « Deus
Deceptor ». On apprécie les parties plus atmosphériques suivant des parties plus brutales comme sur « The Dissension Consensus » et son côté jazzy, sur « Luminary Singularity » avec son piano dark ou sur « Dreamsphere » avec son côté ambiant inquiétant.
Il n'y a rien à dire niveau technique, tout est toujours impeccable et carré, mais il y a toujours ce côté outrancier qui caractérisait l'EP «
Cosmic Dissonance », chose qui pourra rebuter ceux qui ont du mal avec le trop-plein de technique. Par contre, l'aspect science-fiction et « holographique » est bien mis en valeur avec des riffs atypiques, quasiment robotiques, et des petits sons dissonants qui nous accompagnent tout au long des dix titres de ce «
Solipsist ». On retrouve aussi cette rapidité d'exécution à la
Origin et ce côté « direct » qui nous permettent de ne pas nous ennuyer. C'est du bon, tout simplement.
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