Datalysium

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16/20
Nom du groupe The Zenith Passage
Nom de l'album Datalysium
Type Album
Date de parution 21 Juillet 2023
Style MusicalDeath Technique
Membres possèdant cet album4

Tracklist

1.
 The Axiom of Error
 02:27
2.
 Algorithmic Salvation
 03:30
3.
 Lexicontagion
 03:41
4.
 Synaptic Depravation
 06:11
5.
 Deletion Cult
 05:13
6.
 Divinertia I
 05:15
7.
 Divinertia Il
 05:23
8.
 Automated Twilight
 07:01
9.
 Datalysium
 07:01

Durée totale : 45:42

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The Zenith Passage


Chronique @ Groaw

07 Août 2023

Une sacrée dose de futurisme le tout entremêlé de riffings ridiculement exaltants

Alors qu’un important nombre de groupes de death metal technique semblent suivre le même chemin et de s’en contenter, quelques irréductibles formations veulent au contraire épouser l’inconnu et jouer ce qui leur plaît. Un collectif très actif sur cette scène dernièrement et qui vit actuellement une véritable réussite est Archspire. Avec sa sonorité résolument moderne et éclatante, les Canadiens épatent par leur maîtrise, leur rapidité et leur maîtrise, aussi bien instrumentalement que vocalement parlant. Bien entendu, avant eux, d’autres combos s’étaient déjà détachés d’une musicalité devenue trop conventionnelle, trop prévisible. Les quelques noms qui nous viendront en tête seraient Origin, Obscura, Cynic ou encore Necrophagist.

Les formations citées précédemment n’ont aucunement été choisies au hasard car le quatuor américain de The Zenith Passage reprend ce qui a fait la renommée de ces groupes. On pourrait bien entendu évoquer leur virtuosité et examiner sur tous les plans les musiciens qui les composent, ce qui correspondrait à un écrit assez colossal et qui n’est évidemment pas le but ici. Néanmoins, les collectifs ont apporté à leur niveau des thématiques innovantes au death technique : science-fiction, musique classique ou encore jazz, fantaisies qui ont été bien reprises par nos Américains.
Après un EP Cosmic Dissonance et un full length Solipsist pleins de promesses, sept ans se seront écoulés avant un retour de nos musiciens et un second opus du nom de Datalysium. Le quatuor a entre-temps changé de maison de disques pour rejoindre Metal Blade Records. La production, comme son prédécesseur, a été confiée à Dave Otero (Cattle Decapitation, Archspire).

Ce qui demeure passionnant de la part de The Zenith Passage, c’est cette capacité avec seulement quelques accords de guitare de composer des mélodies au premier abord assez ringardes et pourtant si accrocheuses et si techniques. Pendant presque l’intégralité du morceau, Algorithmic Salvation va reprendre, à quelques nuances près, le même riffing, le tout dans une allure presque humoristique. Car c’est aussi ce qui fait une des principales forces de la formation américaine : cette aisance d’écrire en toute liberté et avec une imagination folle des riffs aux apparences bizarroïdes et pourtant si authentiques.
Ce charme est souvent intensifié par des passages atmosphériques et mélodiques présentés sous forme de synthétiseurs ou de basses comme au milieu du titre Synaptic Depravation, directement suivi par un élégant solo de guitare. On tombe à nouveau sur cette ambiance futuriste en fin de composition exposée par les synthétiseurs. La mélodie dévoile un regard très progressif, de par la durée du morceau mais aussi par ces multiples changements de rythmes qui entretiennent un certain suspens.

Cette progression s’avère être assez omniprésente sur cet album, comme nous le confirme le duo Divinertia. Sur le premier volet, l’introduction nous offre une impression presque spatiale avec ces notes en arrière-plan qui répandent un esprit mystérieusement inquiétant. On retrouvera cette même section au milieu de la mélodie, cette fois-ci sous la forme d’un solo avant d’être de nouveau confronté à cette aura atmosphérique qui se manifeste par l’intégration d’une résonance acoustique. La seconde pièce débute immédiatement par une certaine forme de breakdown, un tempo languissant ainsi qu’un riffing simple d’esprit mais terriblement entraînant. Après un rugissement du vocaliste, l’instrumental va d’un seul coup gagner à la fois en intensité et en hâtiveté pour l’un des moments les plus techniques de cette galette.

A l’instar de son prédécesseur, Datalysium s’avère malheureusement être sur plusieurs pistes un peu bordélique. La direction artistique en est la principale cause, une forte volonté de la part de la formation américaine d’être moderniste au possible mais d’en oublier l’harmonie. C’est le cas par exemple sur Automated Twilight où les éléments synthétiques partent dans tous les sens. Il en sera de même sur ces chœurs sortis de nulle part qui viennent alourdir une mélodie déjà bien riche. Le choix du chant clair en fin de composition ne s’explique pas davantage et vient nous asphyxier d’un nouveau détail encombrant.
De manière générale, le chant n’est pas vraiment le point fort du groupe avec une voix classique dans son style mais qui manque grandement de folie, à l’exact inverse de l’instrumental.
En termes de prestations plus limpides, notre choix se dirigerait plus sur l’interlude robotisée de Lexicongation qui rappelle particulièrement les propositions vocales du groupe Entheos. Sur le titre éponyme, ce chant clair s’avère également séduisant. En guise de bonus, nous pourrons profiter d’un second solo, sans conteste le plus impressionnant et le plus gracieux de l’opus ainsi qu’un final au piano pour une conclusion en douceur.

Datalysium poursuit la quête déjà bien avancée de ses prédécesseurs avec une musique bien entendue technique mais surtout où l’aspect science-fiction est parfaitement mis en valeur. The Zenith Passage affiche cette facilité déconcertante de modeler des riffings amusants, de les répéter jusqu’à l’excès sans pour autant nous donner la sensation de redondance ou d’ennui. Pour autant, le quatuor américain manque encore le coche du sensationnel avec des compositions parfois chaotiques et une palette vocale qui, même si elle s’est un peu améliorée par rapport à ses précédents méfais, manque d’étincelle et d’indiscipline. Ce second album risque de freiner les puristes mais devrait ravir celles et ceux à la recherche de nouvelles sensations. On espère en tout cas qu’il ne faudra pas attendre sept années supplémentaires pour voir une nouvelle parution du collectif américain.

1 Commentaire

6 J'aime

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Psy0pus - 30 Août 2023:

Hello !

Cet album est définitivement orienté death technique (bien plus que leur précédent opus), ce qui semble expliquer ta note que je jugerais quelque peu "sévère" (mais pourquoi pas hein, à chacun son ressenti face à une oeuvre !).

Pour moi ce Datalysium est une solide claque, super carré, technique, influences de Necrophagist sur une paire de tracks au niveau du riffing ainsi que de The Faceless sur certaines autres pour l'atmopshère robotique/futuriste/death prog.

L'album s'écoute d'une traite sans coup de mou/longueurs ou autre, les 45 minutes de galette sont assez généreuses pour ce style je trouve.

Définitivement l'un de mes tops albums de l'année, si ce n'est le top 1 !

Merci pour ta chronique nonobstant wink

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