Slovo

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17/20
Nom du groupe Arkona (RUS)
Nom de l'album Slovo
Type Album
Date de parution 26 Août 2011
Produit par Sergei Lazar
Style MusicalFolk Pagan
Membres possèdant cet album207

Tracklist

Also known as "Слово"
1. Азъ (instrumental) 02:11
2. Аркаим 05:53
3. Больно мне 05:40
4. Леший 04:25
5. Заклятие 05:14
6. Предок 02:13
7. Никогда 04:45
8. Там, за туманами 03:52
9. Потомок 00:54
10. Слово 05:28
11. Одна 05:51
12. Во моём садочке... 02:34
13. Стенка на стенку 02:35
14. Зимушка 05:49
Total playing time 57:24
ENGLISH TRANSLATION
1. Az’ 02:12
2. Arkaim 05:54
3. Bol’no Mne 05:43
4. Leshiy 05:43
5. Zakliatie 04:21
6. Predok 02:14
7. Nikogda 04:44
8. Tam za Tumanami 03:53
9. Potomok 00:55
10. Slovo 05:28
11. Odna 05:52
12. Vo Moiom Sadochke ... 05:10
13. Stenka na Tenku 02:36
14. Zimushka 05:50
Total playing time 57:24

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Arkona (RUS)


Chronique @ AlonewithL

09 Septembre 2011

Arkona accède désormais au titre de légende.

Ouvrez vos esgourdes toutes grandes, le groupe que vous écoutez très certainement n’est pas n’importe qui. C’est « Arkona » bon sang. Et quand on sort ce mot lors d’une conversation, le cœur se met à vibrer et on retient dans nos têtes les titres de la plus grande et plus prestigieuse formation metal de Russie. 5 albums réalisés de main de maîtres et de maîtresse, d’une qualité telle que le groupe qui passait incognito il y a cinq ans, est tout simplement en train de s’ouvrir au mythe. Devenant la référence absolue du folk/pagan. Cela sera encore plus vrai avec le nouveau chef d’œuvre produit et masterisé par le guitariste Sergei « Lazar », et composé presque intégralement par notre jolie chanteuse Masha Arhipova, véritable madone vénérée par des milliers de fans. Malgré les efforts intéressants proposés par la concurrence en cette année 2011, la horde de Masha « Scream » enfonce le clou avec son nouvel opus, « Slovo », paraissant une fois encore chez Napalm Records. Et je peux vous garantir que ça va faire mal.

On renouvèle l’expérience des guests, comme sur l’œuvre précédente « Goi, Rode, Goi! », mais de manière plus ingénieuse et discrète cependant, se fondant, s’intégrant à la musique d’« Arkona ». Plus question de refaire de titre à l’image de « Na Moey Zemle ». Ce sera peut être pour une prochaine fois. Des membres d’autres formations Russes comme « Svarga » ou « Kalevala », mais aussi le violon d’« Eluveitie », Mari Tadic les rejoignent. Un orchestre est invité pour l’occasion, celui du conservatoire Nazib Zhiganov de Kazan, mais également le chœur des étudiants de Moscou. On pourrait s’attendre alors à une ouverture vers les grandes orchestrations symphoniques comme cela a été le cas pour le dernier en date de « Turisas ». Mais « Arkona » n’est pas du genre à renier son folk pour les sonorités grandiloquentes dignes d’une bande originale de film. Inutile de dénaturer ce qui a toujours réussi jusqu’à présent. On entendra perceptiblement cet orchestre à l’aube de l’opus. Un effet de trouble est produit par un violoncelle. Les cuivres et les cordes subliment ce moment de palpitation qu‘est « Az‘ ». Quelque chose de grand se profile, bien que le doute émerge quant à la suite de ce qui nous sera proposé. Les airs de flûtes slaves sont alors les seuls indices apportés permettant d’identifier avec certitude le groupe.

« Arkaim » nous remet au vif du sujet et sur des terres connues. Le doute n’aura pas eu le temps de persister. Une froideur, des riffs rappelant « Vo Slavu Velikim », alternent avec des airs guillerets de flûtes. L’ambiance se rafraichit davantage sur le break, faisant partager le mystère entourant cette cité mythique, qui aurait été le berceau et les origines de la civilisation slave. Superbe composition que nous offre « Arkona », une abondance de sons, une véritable galerie de sens et de couleurs. L’agitation, la nervosité, côtoient la douceur et la quiétude. Le titre éponyme « Slovo » s’incRuste de la même manière, dans les mêmes foisonnement et confidentialité musicales, une sérénité contrastée par le chant growlé de Masha. L’album est donc plus à rapprocher à des ouvrages comme « Lepta » ou « Vo Slavu Velikim », le folk est imprégné du mysticisme, de la nostalgie et du fort attachement slave comblant ces albums. Moins décousu dans le choix de ces placements de compositions comme l’avait été le pourtant très bon « Ot Serdsta K Nebu », plus personnel que « Goi, Rode, Goi! » ou que « Vozrozhdeniye ». Des observations que l’on maintiendra notamment à l’écoute de « Zakliatie », en proie à un rite shamanique, à une cérémonie du feu. La fluidité des instruments folkloriques se marie avec une atmosphère changeante, le plus souvent terne et intimidante. Nous voilà initié à la danse, les membres agités au rythme imposé par les voix primitives, celles qui dans l’espace d’un instant feront réapparaître les esprits des ancêtres.

« Bol’no Mne » nous marquera de ses tonalités glacées. Léger, atmosphérique, puis explosif. On croirait que tout s’arrête dans son dernier tiers. Revient alors cet air flottant, étrange recouvrant tout. Une nouvelle explosion se produit, un emballement frénétique qui finira par succomber à l’acoustique, celui là qui avait introduit le titre. De la frénésie à la violence, il n’y a qu’un pas. Pas franchit sur « Nikogoa ». Des riffs et un chant dans un pur death metal rugissent d’abord à nos oreilles. Les instruments traditionnels parviennent à grande peine à radoucir cette ardeur, cette incandescence, cet affolement. La colère finira par mourir, des chants d’oiseaux suivront très brièvement, comme il est de tradition chez « Arkona ». Autre épreuve saisissante, où le growl de Masha se montre tout particulièrement incisif, le martial « Odna ». Tambourins et gaïta sont mises à contribution dans ce superbe morceau épique. Les cavalcades, les grandes épopées à travers les immenses steppes. Reprendre goût à l’aventure, à l’évasion. Plus fort encore, le rêve éveillé, le paradis. « Tam Za Tumanami » a comme qui dirait un parfum de conquête. Un beau chant féminin vient nous cajoler dans une musique fragile, candide, délicate comme toutes les belles choses. Cette fragilité fait place à une cadence déjà plus emballante, audacieuse. Rien n’est plus beau et plus fort que l’amour. Celle d’une femme attendant son amour à jamais perdu, décidée à l’accompagner pour l’éternité.

« Arkona » cherche intelligemment à nous faire ressentir toute la rudesse du climat Russe, de la fragilité, parfois de l’impuissance des hommes face à une nature qui peut autant se montrer cruelle que généreuse. Ils nous font partager toute la fierté de ces peuples ayant pu s’acclimater et survivre. La détresse ressort des interludes « Predor », prière à un ancêtre perdue dans le brouillard, et « Potomok », voix de femme éplorée, couvert par la narration d’un enfant et d’autres voix sourdes venant en second plan. Le traditionnel « Vo Moiom Sadochke … » rapporte la souffrance d’une jeune mère qui a perdu son fils à la guerre. Guimbarde, flûtes et hurdy-Gurdy tenteront désespérément de la consoler. L’hiver tant redouté sera maudit sur le triste « Zimuskha », titre issu du folklore sibérien. Masha et d ‘autres femmes entonnent des chants typiques du folk de ces contrées tapies de blancheur éternel. Magnifique conclusion et au revoir adressé par « Arkona » à ses auditeurs.

Il serait dommage de ne pas avoir un peu de gaieté. Le groupe a gardé dans son sac des morceaux plus festifs, pas d’inquiétude à avoir. Que ce soit avec le rugueux et fou « Leshiy ». Point de raison d’être méticuleux. Cela secoue, vibre, dans l’attente des pointes astucieuses et enjouées de l’accordéon. Le comble viendra de « Stenka Na Stenku », titre repris de l’EP du même nom. Il nous promet d’être une véritable tuerie en live. Puissant, dansant, dans un folk sauvage qui prend littéralement aux tripes.

Avec « Arkona », c’est plus une affaire de cœur, que de tripes. On aurait pu croire que le vif succès obtenu par « Goi, Rode, Goi! » aurait eu raison de la formation, que celle-ci finirait par s’endormir sur ses lauriers. Il faudra repousser ce tragique événement à plus tard, à bien plus tard espérons le tous, car la formation Russe vient de nous tailler une veste, une fois encore. Un nouveau monument à la gloire de la horde des steppes emmenée par la talentueuse Masha. « Slovo » les porte au sommet du folk metal. Un sans faute en six albums d’une qualité surprenante. Ce n’est plus un statut de héros, mais bien de dieux qu’il faudra leur donner désormais. « Arkona » accède désormais au titre de légende. Net drugogo Slovo.

18/20

55 Commentaires

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AngelOfTheLastHope - 08 Octobre 2011: Eh bien si je comprends rien, explique moi.
AngelOfTheLastHope - 08 Octobre 2011: Ah ok, donc en fait on s'est tous les deux mal compris. Je n'ai jamais nié l'attachement d'Arkona à ses racines; simplement quand on accuse Arkona d'être un groupe nationaliste (ce qui est faux, ils sont patriotiques, ce qui n'est pas la même chose), on l'accuse aussi souvent d'être nazi. Or des nazis qui aiment des juifs, ça c'est contradictoire. Et Orphaned Land se fait héraut d'un multiculturalisme qui n'est pas forcément du goût des "nationalistes" habituels (qu'ils soient russes ou israéliens).
Anahe - 15 Novembre 2011: De plus, je dois ajouter que cet album comporte un grand nombre de morceaux qui sont excellent en live! J'ai adoré la prestation de Masha surtout sur Stenka na Stenku et Zakliatie!
Fyrnael - 16 Novembre 2012: Belle chro qui m'a donné envie de me le procurer! Et en effet, une nouvelle fois Arkona ne déçoit pas, mais pas du tout!
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