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Octobre 1989, Zénith de
Paris, l’immense Mötley Crüe au sommet de sa gloire suite à la sortie de son plus grand succès commercial qu’est Dr. Feelgood laisse un groupe n’ayant jamais posé pieds en Europe mais pourtant déjà au top des chartes U.S. leur offrir leur première partie. Chauffer le public pour le Crüe rien de plus et rien de moins, mais le groupe californien ne se rendait pas compte de l’erreur monumentale qu’il venait de commettre. Au son du surpuissant
Youth Gone Wild, le public est littéralement conquit par cette énergie et surtout par cette fougue et ce charisme que dégage le frontman,
Sebastian Bach. A partir de ce moment, le Crüe sera relégué au second plan laissant tout le talent de cette jeunesse explosé devant une foule conquise…
Formé en 1986 au New Jersey,
Skid Row se veut l’exemple parfait du groupe ‘ricain par excellence. Cinq membre dont un frontman d’un charisme sans égal, un
Hard Rock survitaminé et tous les scandales qui vont avec pimentant un peu le tout. Scandale souvent perpétré par le chanteur plus qu’extravagant, éternel adepte de la provocation gratuite. Mais à une époque où le Glam et le Sleaze vit ses dernières heures encore sous l’ivresse des femmes, de la drogue et de la gloire,
Skid Row est cependant loin de l’aspect Punk des Guns N’ Roses ou du
Hard Rock Glam mielleux de
Poison. Car sans pour autant révolutionner le genre, leur empreinte est directement perceptible à l‘écoute de la galette, le tout admirablement mit en valeur par la production de Michael Wagener, connu pour avoir travaillé sur certains albums d’Accept,
Raven et
Alice Cooper. Enregistré au Rockfeller Plaza à
New York et mit sur le marché par le géant
Atlantic Records, l’album éponyme de
Skid Row sort le 24 janvier 1989 et est directement propulsé à la sixième place du Billboard américain… La recette du succès ? Des morceaux entrainants regorgeant d’énergie accompagnés par de sublimes
Power-Ballades portés par Bach. Oui c’est tout mais rares sont ces albums réussissant sur toute la ligne, surtout quand on sait que c’est la première réalisation du groupe…
On commence de suite avec leur premier single,
Youth Gone Wild, l’exemple ultime de la fougue de
Skid Row. Un p***** de riff qui vous suivra jusque dans la tombe ! Et ce refrain dantesque porté par Bach qui est peut-être l’un des plus grand chanteur de
Hard Rock de tous les temps, le morceau à mettre à fond en pleine beuverie, bouteille de
Jack Daniel’s à la main avec tous ces potes réunis ! Même si le solo n’est pas le plus technique jamais composé (on est loin du doigté de
Slash mais aussi des faux raccords de Mick Mars !), le travail sur les harmoniques est vraiment splendide. Mais l’intensité de l’album ne faiblit quasiment jamais, on est porté par l’entrainant
Big Guns et son refrain titanesque à reprendre en chœur en plein concert en salle dans sa forme la plus Rock N’ Roll où se mélange la crasse, le vomi, l’alcool et tout ce qui va avec ! Ainsi l’on a le terrible
Piece of Me pourvu d’une intro de basse bien groovy où Bach nous concocte un timbre de voix bien plus différent qu'à l'habitude qui n'enlève cependant aucun charme au morceau.
Mais
Skid Row ne serait pas ce qu'il est sans ses
Power-Ballades magnifiques et touchantes de tendresse, le paroxysme de la beauté sera pourtant atteint sur l'hymne
18 and Life à l'histoire touchante et au clip magnifique. La production s'avère parfaite pour donner tous le rendu nécessaire à l'écoute de cette pièce incroyable où Bach nous fait presque verser une larme sur la fin avec à ce hurlement de tristesse vous perforant les viscères suivi du solo toujours aussi beau de The
Snake. Dans un style plus acoustique, le morceau
I Remember You, au titre plus mielleux, ravira tous les amoureux des chansons romantiques sans pour autant donner une couleur rose-bonbon à la chanson. On a affaire à
Skid Row quand même... On terminera par le surpuissant Midnight/
Tornado usant et abusant de cette recette imparable que le groupe utilise mais qui pourtant ne souffre d'aucune lassitude, porté par des solos merveilleux et un groove d'enfer qui aura tôt fait d'exploser vos fenêtres et fissurer vos murs.
Premier album, premier chef d'œuvre,
Skid Row frappe fort et au bon moment, assenant un style déjà fort personnel et imparable, hybride du Heavy
Metal et du
Hard Rock U.S. au beau milieu d'une époque Glam qui ne va pas tarder à s'effondrer et retomber dans l'anonymat le plus complet. Et pourtant ce sublime premier opus ne montre pas encore toute l‘étendue du talent de
Skid Row, le groupe du New Jersey a encore d'autres atouts dans sa manche...
le lendemain au grand dam de mes parents. Ce jour-là, première vidéo présentée par Vanessa Warwick : Youth Gone Wild! Un uppercut dans la tronche, ce riff, cette voix, ce refrain...j'ai rebobiné 5x la K7 pour le plaisir et ce premier album fait aussi partie de mes premiers CD. Merci pour la chro ;-)
Je viens de découvrir sur SPOTIFY le titre "forever" issu des sessions de cet album, mais non retenu. J'ai du mal à saisir la raison qui les a poussés a laisser de côté ce morceau, tant il est génial. Quelqu'un d'entre vous le connaissait ?
Lors de la tele des inconnus, 1 sketch parodique sur 1 groupe de metal où la bande son etait :"here i am" fut le declic.
Mais à cette epoque au fond du Gers pas simple de trouver le gars qui etait en mesure de dire d'ou venait le morceau employé. Mais le disquaire m'aiguillat !
C'est ainsi que je rentrais le precieux disque.
Renfermant 1 succession d' excellents morceaux ce 1er SKID ROW est 1 piece brut, laissant entrevoir l' excellent potentiel en devenir.
J y reviens regulierement.
Belle chronique avec ce petit plus sur le concert de Mötley....
Merci
Bon 1er album pour les ricains de Skid Row ou les morceaux s'enchainent de façon régulière, sans qu'un morceau ne sorte véritablement du lot ( c'est mon avis perso ) Et si les deux meilleurs morceaux étaient les deux ballades ? 17/20
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