Singularity

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17/20
Nom du groupe Northlane
Nom de l'album Singularity
Type Album
Date de parution 22 Mars 2013
Produit par Will Putney
Enregistré à The Machine Shop
Style MusicalMetalcore
Membres possèdant cet album36

Tracklist

1.
 Genesis
 01:36
2.
 Scarab
 03:07
3.
 Windbreaker
 03:44
4.
 Worldeater
 03:50
5.
 Quantum Flux
 03:59
6.
 Dream Awake
 04:17
7.
 The Calling
 03:12
8.
 Masquerade (ft. Drew York of Stray From The Path)
 03:33
9.
 Singularity
 03:46
10.
 Aspire
 03:46

Durée totale : 34:50

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Northlane


Chronique @ Haff

02 Août 2013

C’est un bel album, une confirmation de leur talent, mais qui manque un peu de folie

Il faut bien se rendre à l’évidence : la relève austrAlienne des génialissimes groupes Parkway Drive et I Killed The Prom Queen (entre autres, évidemment ...) est assurée par une scène de plus en plus imposante. Et tout en s’élevant, ces groupes ne servent heureusement pas une recette réchauffée à l’européenne ou à l’américaine : chacun est unique. Mais il y en a particulièrement deux qui, selon moi, représentent le futur du genre et, bien sûr, Northlane est dans le lot. Et pour ces derniers, on en est déjà au second album. Comment résumer Singularity en deux mots ? Facile : une confirmation.

Northlane, avec son premier album Discoveries, avait fait son apparition dans le monde très disputé du metalcore et ce fut une réussite. Même si le succès médiatique n’a pas été monumental, ils ont joué de bonnes cartes. En effet, le culot de Discoveries est décoiffant. La plupart des nouveaux groupes se contentent, pour se faire un nom, de balancer une galette bien brutale, avec un petit peu de chant clair trop mignon, des grosses voix bien lentes et bien grasses et des énormes guitares qui bourrinent le ré grave. Quelle surprise lorsque Northlane a vraiment commencé sa carrière (un EP était déjà paru) avec l’exact inverse : une musique réfléchie, brutale sans être excessive, une voix taquine qui alterne entre tous les chants avec efficacité et, surtout, avec maîtrise. Sans oublier des mélodies qui ne tombent pas dans la facilité.
Mais vous allez me dire qu’on s’en fout du précédent album ! Non, car Singularity, même s’il reste singulier (pour le jeu de mot foireux, c’est fait), est dans la droite lignée de Discoveries.

Adepte du tapage de corde dans les graves, vous pouvez passer votre chemin.

Avec leur pochette, je dois avouer que j’ai un peu de mal. J’ai beau chercher, je n’arrive pas à comprendre. Ca a un côté pauvres humains face à la toute puissance de ce qui représente ce cube, auréolé des pyramides (lui donnant certainement sa puissance et sa légitimité). Et le nom de l’album n’aide pas à la compréhension ! Hormis cela, je dois admettre que l’image a du charme. Le paysage est très bien rendu et on observe une certaine symétrie (un rapport avec le titre ?). Et il faut bien admettre que la musique est à l'image de l'emballage : propre et assez originale.

L’introduction annonce la couleur de cet album : la singularité. Ils nous offrent un condensé de ce qui suivra sur cet album : puissance, mélodie, recherche dans les riffs.
Avec Northlane, on n’a jamais de grandiloquent : à défaut de nous exprimer des sentiments forts, ils ne pondent pas des horreurs théâtrales qui ne seraient qu’une parodie sentimentale. En revanche, on a toujours une touche d’originalité. C’est ainsi que la guitare alterne entre riffs simplistes mais tout en force (comme sur Dream Awake ou Quantum Flux), lignes mélodiques étonnantes (The Calling, Windbreaker) et même fond sonore à l’image d’un Bring Me The Horizon avec encore Quantum Flux (tube de l’album, il y a une raison : elle résume les aspects du groupe) et Scarab. Majoritairement, la gratte joue sur la mélancolie.
Il est aussi à noter que la batterie est d’une incroyable précision. Elle ne bourrine pas sur la double pédale, ne dévale pas les toms avec une vanité sans nom, ne couvre jamais rien. Non, elle est toujours là à la dose qui lui va le mieux et c’est vraiment sympa d’avoir enfin un groupe qui utilise une batterie plus réfléchie. Elle joue sur les rythmes, parfois avec les grattes, parfois avec le chanteur, parfois dans son monde. C’est d’une impeccable propreté.

Je reviens encore une fois à Bring Me The Horizon parce que la voix me fait vraiment penser à leur chanteur (particulièrement la voix du dernier album, Sempiternal). Dans le style j’entends. A certains moments, il y un chant clair bien visible, à d’autres un scream bien éraillé mais son chant « habituel » consiste en ne jamais vraiment chanter, ni jamais vraiment screamer (un mélange des deux), ce qui permet de donner de la profondeur à la rage qu’il veut exprimer ou au contraire à la tristesse. Et c’est là le talent du chanteur : sur chaque titre, on a droit à une multitude de sentiments, n’enfermant jamais un morceau dans un désespoir terrible ou une rage vengeresse. Cela donne l’impression (et ce n’en est pas qu’une) que chaque morceau est complet, parfaitement pensé, parfaitement interprété. On trouve d’ailleurs quelques moments plus intenses (comme sur Dream Awake ou Singularity) qui, comme je l’ai dit, n’empiètent pas sur les chansons, s’enchaînent avec perfection et même si on ne rentre pas dans une puissance d’un lyrisme absolu, cela suffit à à nous combler et à nous emporter.

Northland nous offre là un album original. Suivant la lignée de Discoveries, les instruments et la voix sont utilisés avec une grande intelligence et une maîtrise rare pour un si jeune groupe. Chaque élément a sa place. Mais, le grand reproche que je pourrai faire à tout cela, c’est que justement, c’est trop professionnel. On reproche souvent aux groupes de metalcore de taper dans la simplicité. Avec Singularity, c'est l'inverse mais il me manque une étincelle, la petite chose qui m’aurait définitivement fait entrer dans leur monde et c’est terriblement dommage. Les sentiments sont bien présents, mais ils manquent de sincérité et de spontanéité. Qu’on se le dise, c’est un bel album, une riche expression, une confirmation de leur talent mais qui manque un peu de folie dans son ensemble. Ce n’est pas une déception, mais une attente que je lance. Il faut garder un œil sur eux car ils deviendront des grands, c’est indéniable. 14/20.

2 Commentaires

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exorciste - 02 Août 2013: Très bonne chronique rien à dire de plus tu dis tout, étant du même avis que toi et ayant aimé et moins aimé les même choses que toi.
puma333 - 05 Août 2013: bonne chronique mais je suis surpri que tu ne parle pas de la touche djent qu'ils utilisent, car c'est la touche original qu'il utitlisent
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