Vandenberg ? Vous avez dit
Vandenberg ?
Non, désolé, je ne vois pas !
Van Halen, oui, ça je connais, mais
Vandenberg, si c'est pas le nom d'une bière nordique, alors caisse ? (Qu'est -ce?)
Ah oui,
Adrian Vandenberg!! L'ex-guitariste de
Whitesnake, ça y est, vous le remettez ?
Bien sûr ! Ce haut gaillard des Pays-Bas, à la crinière blonde qui joue sur une Lespaul, plutôt bien d'ailleurs, sur les albums du
Serpent Blanc entre 1985 et 1991!
Bon, depuis, le père Coverdale a vu défiler dans sa formation la fine fleur des gratteux, à savoir, entre autres,
Steve Vai,
John Sykes,
Doug Aldrich,
Reb Beach, Joël Hoekstra, sans oublier le regretté Bernie Marsden récemment disparu, ce qui me donne l'occasion d'un petit hommage posthume...
Donc
Adrian, fort de son expérience au sein du blanc serpent, a déroulé tout naturellement sa carrière solo avec plus ou moins de bonheur ; comme je dis souvent, c'est toujours difficile de se séparer des monstres sacrés, à moins d'en être un soi-même, ce qui n'est pas vraiment le cas de notre guitariste du jour (avec tout le bien que je pense de lui !)
Après une carrière assez compacte jusqu'à la fin du siècle dernier sous le nom
Vandenberg (non c'est pas
Van Halen, ça suffit maintenant !) une longue période de mise en sommeil (ou bien une traversée du désert, au choix !) a effacé le groupe des écrans radars... jusqu'en 2014 pour un premier retour dans une reformation baptisée "
Vandenberg's Moonkings" abandonnée pour un "
Vandenberg" plus sobre en
2020, avec un certain Ronnie Romero au chant, alias le micro d'or, le dépanneur intérimaire du metal !
Si l'opus de
2020 était plutôt de bonne facture avec l'empreinte de Ronnie, la production 2023 est bien plus intéressante, et paradoxalement, son départ a plutôt bien réussi au groupe qui a récupéré Mats Leven (qui a officié chez Malmsteen,
Therion), très à l'aise sur les lignes mélodiques d'
Adrian.
Soyons clair dès le départ, l'ombre de
Whitesnake plane sur ce "
Sin" aussi sûrement que mon pote Didier en cours de mathématiques (qui d'ailleurs n'aimait pas
Whitesnake particulièrement) et, en fermant les yeux, on se plairait à croire que la bande à Coverdale a remis le covert....(oui je sais elle est moyenne...)
Et c'est plutôt bien torché cette affaire : des riffs bien gras et bluesy comme à la grande époque (comprenez années 80!) , une production très efficace et assez moderne, des soli très inspirés sans être démonstratifs et surtout un chanteur qui met tout le monde d'accord : si Dave Coverdale prenait sa retraite (à 72 ans il serait peut-être temps d'y penser !), notre Mats pourrait reprendre le flambeau sans aucun problème, tant son timbre et sa puissance rappellent ceux du lead de
Whitesnake...
Mais pour l'heure c'est bien
Vandenberg qui nous propose 9 morceaux (pas trop foulé le père
Adrian !) alternant les mid-tempi catchy "
House on Fire" ou le titre éponyme "
Sin" qui transpirent les influences de
Dio et de
Rainbow , "Walking on Water" avec son intro et son break Coverdalien et les up-tempi (chez
Vandenberg, le speed est une notion très relative !) "
Thunder and
Lightning", "Light it Up", "Hit the
Ground Running", classiques mais pas classieux..
Finalement le principal défaut de cette galette réside surtout dans sa pochette :des requins qui nagent dans un ciel vert entre les buildings, c'est d'une banale laideur, d'autant qu'elle ne véhicule (à mon sens !) aucun message, ni aucune métaphore...ça n'enlève rien à la qualité de l'oeuvre musicale mais quand même !!! (tiens, -1 pour la pochette !)
Vandenberg, (en néerlandais "venant de la montagne", un comble pour un aussi plat pays !), si ce nom ne vous évoquait rien il y a encore quelques minutes, maintenant vous savez... entre classique et vintage (choisis ton camp camarade !), voilà un groupe qui fleure bon le
Hard-rock des familles, jamais ennuyeux, toujours punchy, old-school sans être démodé, bref un album comme on aimerait en voir plus souvent....
très bon album, que j'avais fait figurer dans mon top hard-rock 2023. Merci pour la chronique
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