En guise de préambule à ma chronique du nouvel album de
Vandenberg, je vous invite à une petite remontée dans le temps.
Les plus anciens d'entre nous se souviennent inexorablement du groupe hollandais
Vandenberg, fantastique formation
Hard rock qui durant la moitié des années 80 nous avait offert 3 albums studio, à commencer par un excellent éponyme paru en 1982, puis des convenables
Heading for a Storm (1983), et
Alibi (1985). Malheureusement, l'année 1986 annoncera la mise en sommeil forcée du groupe par son leader et guitariste
Adrian Vandenberg, qui vient tout juste d'accepter l'offre de
David Coverdale pour qu'il intègre son groupe
Whitesnake. Il ressortira de ce début de collaboration "Her I Go
Again" l'une des plus belles chansons de l'album multi-platine paru en 1987, voire du répertoire du
Serpent Blanc.
Une collaboration qui durera un peu plus de 10 ans, avec deux albums studio d'excellente facture, Slip of the Tongue (1989), et
Restless Heart (1997), sans oublier un album enregistré en
1994 avec le groupe
Manic Eden, formé pendant la pause de
Whitesnake au début des années 90, avec le tandem Tommy Aldridge / Rudy Sarzo (la section rythmique de
Whitesnake) et Ron Young, le vocaliste du groupe
Hard Rock américain
Little Caesar. Le guitariste désireux de se consacrer pleinement à sa famille et à l'art de la peinture sur toile décide en 1997 de mettre fin à sa carrière de musicien, ce qui évidemment le conduira à quitter (en de bons termes) Coverdale et son groupe.
C'est donc après 12 longues années loin du music business, et pendant un procès insensé qui l'oppose à ses anciens partenaires du groupe
Vandenberg afin de récupérer le droit d'utiliser son propre nom, que le guitariste décide de revenir à ses premiers amours, sous le nom de
Vandenberg's Moonkings, un nouveau projet dont il enregistrera 2 très bons albums studio plus 1 en acoustique.
Une fois ses problèmes d'ordre juridique réglés, le guitariste batave nous revient avec un nouvel album sobrement intitulé
2020, et enregistré avec de nouvelles et jeunes recrues. C'est-à-dire Ronnie Romero (
The Ferrymen, ex-
Lords Of Black...) qui vient tout juste d'être embauché par Ritchie Blackmore qui récemment vient de reformer le groupe
Rainbow. Le reste du line-up sera complété de Koen
Herfst (HDK, ex-
Dew-Scented, ex-Revamp) à la batterie, de
Randy Van Der Elsen (
Tank) à la basse, ainsi que du batteur Brian Tichy (
Whitesnake,
Foreigner), et du bassiste Rudi Sarzo (
Whitesnake,
Ozzy Osbourne,
Quiet Riot) en tant qu'invité de luxe sur deux titres.
Autant dire qu'avec un tel line-up ce nouveau cru de
Vandenberg offre tout ce à quoi tout amateur de
Hard Rock classique de tradition fait de vigoureuses guitares aux soli finement troussés peut rêver. À commencer par des titres très dynamiques tels que l'introductif "Shadows of the
Night", au riff Heavy et refrain entêtant, ou le galopant "Ride Like A
Wind" aux interventions de guitares ardentes, voire en mid-tempo, avec le conclusif et presque prog qui monte en puissance "
Skyfall" qui se distinguera par de puissante leads guitares rehaussés d'un solo lumineux et inspiré signé
Adrian Vandenberg.
Dans un registre plus mesuré et à l'image des meilleurs albums du
Rainbow nous avons l'épique "
Hell and High Water" parée d'un splendide solo final de guitares et claviers, le tout chanté de façon magistrale par Ronnie Romero en pleine possession de son organe vocal et digne d'un grand
Dio. Mais aussi des albums du groupe
Whitesnake parus entre
1980 et 1987, notamment sur la doublette "Shitstorm" et "Light up the Sky" aux airs, riffings et lignes de chant qui à bien des égards, me rappellent beaucoup les excellents "Fool for Your Lovin'" et "Bad Boys".
Parmi les morceaux les plus mélodieux qui auront retenu mon attention, n'omettons pas le tubesque "Let it
Rain" mais aussi le mid-tempo "Freight Train" qui se distinguera par la section rythmique constituée de Rudy Sarzo, Brian Tichy à la basse et à la batterie. Quant au Heavy et très classique "Shout" à l'efficace refrain qui fait mouche, ainsi que l'énième reprise de la célèbre ballade "
Burning Heart", assez réussie, ils seront à ranger parmi les morceaux les plus évidents et donc moins surprenants de l'opus.
Avec une production actuelle et tout à fait adapté au style proposé signé Bob Marlette (
Alice Cooper,
Black Stone Cherry,
Sebastian Bach), et un chanteur (Ronnie Romero) au timbre puissant, ce nouveau manifeste de
Hard Rock classieux, bâti sur des morceaux mêlant à la fois dynamisme et mélodie, s'il ne révolutionne rien, s'avère une franche réussite par son équilibre bien trouvé entre tradition et modernité sans pour autant trahir la personnalité et le jeu de son créateur.
En dehors d'une nouvelle version de la ballade "
Burning Heart" (pour le moins inutile), ce quatrième album de
Vandenberg atteint parfaitement son objectif, à savoir le retour gagnant du
Flying Dutch aux commandes de son groupe.
Magnifique album !
Juste un point en désaccord ;, Burning Heart est une sublime ballade.
Vu ton grand age, peut-être que tes sens sont atténués de toute émotion !: LOL
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