Dès les premières notes de ce premier album de
Rebellion, "A
Tragedy in Steel", on ne peut s'empêcher de penser à un autre groupe allemand,
Grave Digger. Album concept, voix rocailleuse partant dans les graves comme dans les aigues, des refrains repris en choeur et surtout un style de son très proche puisqu'en effet, Tomi Göttlich et Uwe Lullis ont tout deux fait partie de ce groupe, de 1993 à 1996 pour le bassiste et de 1993 à 1999. La principale différence est que
Rebellion se situe dans un style résolumment plus heavy que leur compatriotes. Pour leur premier album,
Rebellion a choisi de faire un album concept sur
Macbeth, malheureusement, soit par zèle, soit pour dépasser
Grave Digger, ils choisissent d'utiliser une narration entre chaque chanson pour conter l'histoire. Hors, entre une et trois minute de discours en anglais entre chaque chanson, c'est chiant pour ceux qui ne comprennent pas et rapidement ennuyeux pour les autres. Ce choix a de plus tendance à faire retomber la sauce entre les chansons ce qui est fort regrettable car à part cela, on passe plutôt un bon moment. En effet,
Rebellion nous offre un heavy que certains qualifieront de guerrier, j'utiliserais plutôt le terme couillu. Un heavy efficace et entraînant comme dans "
Die With Harness On Your Back" ou plus majoritairement mélodique comme "
Claws Of Madness" mais tout aussi efficace.
Dès le début de "Disdaining
Fortune", on réalise que
Rebellion a un atout de poids dans le groupe en la personne de Michael Seifert aussi à l'aise en voix aigu style heavy année 80 que grave rocailleuse ou encore plus mélodique comme dans "
The Dead Arise". Sa voix caméléon permet de coller à chaque ambiance, entrainante comme dans la fin speed de "Husbandry
In Heaven" ou la chanson heavy speed, "Letters Of
Blood", et envoutante comme au début de "
The Prophecy" (un des moments les plus fort de l'album). Mais Seifert n'est pas seul, en effet, la plupart des refrains de l'album sont chantés en choeur ce qui donne un effet très particulier, parfois mélodique parfois majestueux et puissant. A côté de cela, nous avons la maîtrise de Göttlich et Lulis qui savent garder un effet entrainent quelque soit le rythme des chansons, notamment sur "
Evil Speaks". Cette façon redoutable de doubler le tempo en rythmique qui vous force à remuer la tête même sur un mi tempo ou un heavy peinard, un délice ! Cela sans compter les soli aussi long qu'agréable comme dans "Husbandry
In Heaven" ou "
Die With Harness On Your Back". En résumé, A
Tragedy in Steel reste un fort bon moment de heavy traditionnel si l'on passe outre les lourdeurs de la présentation. Le mieux est de l'écouter dans sa voiture et de passer à la plage suivant dès que la narration commence. Cette astuce ne marchera pas sur "Husbandry
In Heaven", une lecture étant au coeur de la chanson, mais la patience sera récompensés par une farouche montée en puissance jusqu'au seul vraie speed de l'album.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire