Seven

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16/20
Nom du groupe Enemy Inside (GER)
Nom de l'album Seven
Type Album
Date de parution 27 Août 2021
Style MusicalMetal Moderne
Membres possèdant cet album14

Tracklist

1.
 Crystallize
 03:20
2.
 Alien
 03:15
3.
 Release Me
 03:31
4.
 Break Through
 04:47
5.
 In My Blood
 03:31
6.
 Bulletproof
 03:42
7.
 Seven
 03:56
8.
 Black Butterfly
 04:46
9.
 Black and Gold
 04:22
10.
 Dynamite
 03:16
11.
 Crush (Jennifer Paige Cover)
 03:29

Durée totale : 41:55

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Enemy Inside (GER)


Chronique @ ericb4

04 Septembre 2021

L'aventure se poursuit sereinement pour le quintet allemand...

Nous ayant laissés sur le souvenir ému d'un solaire « Phoenix », le combo allemand cofondé en 2017 à Aschaffenbourg par la chanteuse Nastassja Giulia et le lead guitariste Evangelos Koukoularis (dit ''Evan K'') revient, quelque trois années plus tard, muni d'un second effort de même acabit répondant au nom de « Seven », signé, tout comme son devancier, chez le puissant label grec Rock Of Angels Records ; une rondelle dévoilant un ruban auditif de 42 minutes où s'égrainent 11 vivifiantes pistes. Trois années durant lesquelles le combo nous gratifiera, en 2019, de deux singles, « Doorway to Salvation » et « Dark Skies » en versions acoustiques, issus de la précédente offrande, et de quatre autres – « Crystallize », « Alien », « Release Me » et « Black Butterfly » successivement – inscrits dans la tracklist du présent opus. Quelles seraient alors les armes conceptuelles, artistiques et techniques de cette nouvelle livraison qui feraient plus encore que son aieul pencher la balance en la faveur de la troupe teutonne ?

Dans cette nouvelle aventure, le line up originel est resté inchangé. Aussi, aux côtés de nos deux concepteurs et auteurs/compositeurs patentés continuent d'évoluer David Hadarik à la guitare rythmique, Dominik Stotzem à la basse et Feli Keith à la batterie. Ce faisant, le quintet d'outre-Rhin officie toujours dans un registre metal mélodique et moderne doublé d'effluves rock gothique, dont les influences de Lacuna Coil, Evanescence, We Are The Fallen, Delain, Angelical Tears et Amaranthe se font encore sentir, sans pour autant voir nos acolytes s'y réduire exclusivement. A nouveau produit par Evan K (au Epsilon Studio, à Aschaffenbourg), mixé et mastérisé par un certain Henrik Udd, connu pour avoir oeuvré pour Delain, Firewind, Hammerfall, Powerwolf, entre autres, le méfait jouit, tout comme son aîné, d'un mixage bien équilibré entre lignes de chant et instrumentation et d'une belle profondeur de champ acoustique. Est-ce à dire qu'un frustrant bis repetita serait au programme de ce set de compositions ? D'inédites sonorités seraient-elles alors aux abonnés absents, état de fait qui, peu ou prou, nous renverrait vers son illustre prédécesseur ?


A l'instar de son aîné, ce second manifeste enfile sur un collier de perles les arpèges d'accords des plus efficaces, car aisément assimilables, artistiquement identifiables et durablement inscriptibles dans les mémoires. Ce qu'illustre, en premier lieu, l'organique et ''delainien'' up tempo « Crystallize » au regard de son refrain immersif à souhait mis en exergue par les claires inflexions de la sirène. Tout aussi rayonnant, le mordant et ''amaranthien'' « Release Me », lui, dissémine ses riffs épais adossés à une saillante rythmique et parallèlement glisse sur une sente mélodique des plus enivrantes. Essaimant de puissants coups de boutoir et calé sur un serpent synthétique aux hypnotiques reptations, le tubesque et ''volturien'' effort électro gothique aux relents dance « Dynamite », pour sa part, poussera assurément le chaland à un headbang bien senti, sinon à investir le dancefloor pour un subreptice et inaltérable déhanché.

Quand il retient un tantinet les chevaux, le collectif teuton ne trouve pas moins les clés pour nous retenir plus que de raison. Ainsi, c'est d'un battement de cils que le tympan se verra aspiré par les couplets finement esquissés et des plus enchanteurs dont se nourrissent « Alien » et « In My Blood », tubesques mid tempi aux riffs vrombissants, dans la lignée d'Angelical Tears, et tous deux mis en habits de lumière par les angéliques oscillations de la déesse. Dans une énergie pop metal, l'entraînant et ''delainien'' « Bulletproof », pour sa part, recèle un refrain certes catchy mais des plus prévisibles le rendant précisément agréable à défaut de s'avérer inoubliable, et un poil moins impactant que ses deux cousines sus-mentionnées. Dans cette dynamique, se faisant plus énigmatique, nous projetant dès lors au cœur d'un étrange bal des vampires. le félin et ''lacunacoilesque'' « Seven » n'en révèle pas moins de prégnantes senteurs orientalisantes.

Dans cette même énergie, à l'image du précédent effort, le groupe allemand s'est à nouveau attaqué au redoutable exercice des reprises. Après une originale et fine relecture du hit « Summer Sun » de Texas, c'est à un regard alternatif du tube pop rock « Crush » (1998) de l'artiste nord-américaine Jennifer Paige que l'on a affaire. Ayant mué l'originel et cadencé mid tempo en un low tempo progressif aux riffs ronronnants et aux accents électro gothique, nos acolytes l'ont habillé d'arrangements instrumentaux de bonne facture, inséré une poignante gradation du convoi orchestral tout en ayant conservé intacte sa trame mélodique initiale ; une subtile réinterprétation synonyme de véritable tour de force réalisé par le quintet germanique, qui, à son tour, pourrait bien faire quelques émules...

Lorsque les lumières se font caressantes, toute tension s'évanouira d'un coup d'un seul, nos acolytes, tels d'ingénieuses araignées, s'avérant alors prêts à nous cueillir dans leur toile pour ne plus nous relâcher d'un pouce. Ce qu'atteste, d'une part, « Break Through », une ballade électro-gothique aux riffs émoussés et agrémentée de sensibles arpèges au maître instrument à touches, que n'auraient nullement reniée ni Metalite, ni Angelical Tears. Aux airs d'un slow qui emballe et témoignant d'une rare intensité émotionnelle, cette tendre aubade mise en habits de soie par les fluides volutes de la maîtresse de cérémonie saura à n'en pas douter gagner le cœur de l'aficionado du genre intimiste. On retiendra non moins la power ballade à la confluence de Passionworks et Arven intitulée « Black and Gold » tant pour son délicat picking à la guitare acoustique et ses enchaînements intra piste ultra sécurisés qu'à la lumière de son fondant refrain. Et comment ne pas se sentir porté par les vibes enchanteresses exhalant des entrailles de « Black Butterfly », un aérien et élégant low/mid tempo rock'n'metal atmosphérique gothique dans la veine commune de Volturian et Flowing Tears ?


On ressort de l'écoute de la galette à nouveau conquis tant par la capacité du combo teuton à générer ces lignes mélodiques que l'on entonnerait à tue-tête qu'au regard d'un potentiel technique judicieusement exploité et surtout d'une production d'ensemble aux petits oignons. Quelques prises de risques placées çà et là sur notre route, ayant veillé à varier ses phases rythmiques comme ses ambiances tout en élargissant son spectre stylistique d'un cran, et sans accuser une quelconque baisse de régime, on comprend que le combo allemand témoigne dès lors d'un zeste de maturité compositionnelle supplémentaire et d'arguments généraux un poil plus efficaces que naguère.

Il conviendrait toutefois que nos acolytes puissent dorénavant s'affranchir de l'empreinte par trop pesante de leurs maîtres inspirateurs s'ils souhaitent conférer davantage d'épaisseur artistique à leur projet. A condition de diversifier quelque peu ses exercices de style comme son offre sur le plan vocal, la belle continuant à monopoliser le micro sur la totalité de la rondelle, le combo allemand aura à n'en pas douter une belle carte à jouer pour s'imposer parmi les valeurs montantes d'un registre metal moderne aujourd'hui de plus en plus couru par la concurrence. Bref, une formation à suivre de près...

Note : 15,5/20

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