See You in Hell

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14/20
Nom du groupe Messenger (GER)
Nom de l'album See You in Hell
Type Album
Date de parution 09 Septembre 2011
Style MusicalHeavy Metal
Membres possèdant cet album11

Tracklist

1. Flames of Revenge 01:06
2. See You in Hell 04:35
3. Make It Right 04:16
4. The Prophecy 04:32
5. Alien Autopsy 05:10
6. Final Thunder 05:47
7. Falconlord 07:55
8. The Dragonships 05:41
9. Lindisfarne 05:24
10. Valkyries 06:50
11. Land of the Brave 06:32
12. Dr. Stein (Helloween Cover) 04:32
Total playing time 1:02:20

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Messenger (GER)


Chronique @ AlonewithL

07 Octobre 2011

Quelques petites choses intéressantes baignant dans du très moche.

Le monde de « MessengeR » est presque à l’identique à celui de « ManowaR », paré de cuir avec des muscles en moins, doué de narcissisme avec la légitimité en moins, imprégné d’un univers épique encore mal définissable, avec des « fight » et des « kill » en moins. Le monde de « MessengeR » voudrait être comme celui de « ManowaR », organisant son concours de « Miss MessengeR » à l’image de celui des warriors, tout cela pour prouver qu‘ils sont misogynes comme eux. Voilà qui aurait pu faire de parfaits successeurs à Geneviève de Fontenay, si ce n’est que « MessengeR » fait aussi du heavy metal. Stupéfaction et yeux écarquillés. Qui aurait cru qu’il y aurait un binôme allemand réuni dans le même club des sosies. « Majesty » et « Messenger », ça fait bien deux si on recompte. Le heavy metal band from New-York est déjà une caricature à lui tout seul malgré l’excellence de certaines de ses productions. Mais une caricature d’une caricature, je vous épargne les détails… Revenons à notre petit poussin. 5 années se sont déroulées depuis « Under the Sign ». On attendait donc une suite de leurs aventures palpitantes. Cette prochaine histoire s’appelle « See You in Hell ». Une histoire qui promet, nous emmenant à la fois faire la guerre dans l’espace, et nous faisant aussi incarner en glorieux vikings, tous dédiés à la gloire d’Odin et de « MessengeR ». Quel ravissant programme, qui promet d’être riche en émotions. S’il fallait en faire un film, ce serait un possible mix entre « Starship Troopers II » et « Beowulf » avec Christophe Lambert. Ils n’auront pas pu être secondé par le puissant seigneur de guerre Joey DeMaio, ni pu figurer dans le gigantesque label Magic Circle. Ils devront se contenter pour l’instant du même producteur et label que « Majesty ». Le fan de « ManowaR » expressément visé par cet album s’agenouillera devant son plus beau poster d’Eric Adams, et s’écrira les mains liés: «excusez les Seigneur, ils ne savent pas ce qu’ils font ».

On était loin de présager une telle prière à l’écoute de l’introduction « Flames of Revenge ». La guitare acoustique se fond dans cette ambiance de bois en feu. Une seconde arrive à l’improviste, électrique, et amenant l’orage avec elle dans une énergie identique. Une bonne impression qui se poursuit aussitôt avec le titre « See You in Hell » lancé dans son élan. L’air chaloupé de l’entame paraitrait pas trop mal au premier abord, bien que l’on retienne déjà une batterie quelque peu à la ramasse. Il faudra attendre l’apparition du chant de Siggi Schüssler pour vraiment commencer à se poser des questions. Et cela jusqu’à la fin de l’album. Un chant qui peine à se personnifier. S’essayant à plusieurs registres, à plusieurs influences, sans grand succès. Un pseudo growl navrant sur le pré-refrain du morceau, et qui viendra, au comble, perler et envenimer d’autres titres. Il semblerait que la voix du démon personnifié en fin du titre « Bridge of Death » de « Manowar » ait fait un émule au point qu’il le réutilise à toutes les sauces. Le refrain, plus agréable, donnerait de faux airs de « Virgin Steele » par contre. On critique le chant, mais il figurerait parfois pratiquement plus en cache misère. Musicalement c’est plutôt pauvre. Il faudra attendre le dernier tiers piste pour avoir quelque chose de plus consistant. « The Prophecy » s’inscrit dans la même teneur. Après l’entame, les instruments sont mis en mode automatique et se font supplanter par le chant. Moins de compression également sur la fin de piste, se libérant dans des touches mélodiques. Mais là où pareille structure devient désolant, c’est sur l’ignoble « Alien Autopsy ». Un chant vaquant dans les exagérations, un riff peu attachant, plongés ensemble dans un univers bizarroïde. Cela laisse sans voix. S’agit-il d’une blague? Il n’en est rien. Détresse ou rigolade, lequel choisir.

De l’épique à quatre sous cramoisi, ils nous en servent, à en perdre rapidement tout appétit. Siggi se livre à une contrefaçon de David DeFeis sur « Falconlord », d’Eric Adams sur « The Dragonships ». Et que le chant se montre laborieux sur les couplets! Le refrain donnerait meilleure impression à condition de ne pas se voir trop souvent répété. Conseil que « Messenger » a oblitéré. Il fallait s’en douter. C’est un laboure pratiqué encore à la charrue avec les guitaristes en guise de bœufs, filant droit sans se détourner. La linéarité prévaut dans ces sillons. Le plus profond ennui guète sur « Lindisfarne ». Inélégant, poussif, frileux. Situation qui conviendrait en revanche à la batterie qui montre enfin ses dents. Presque aussi absurde et redondant que « Make it Right » qui privilégiait d’une certaine énergie rock n’ roll. Là encore on pourra retrouver du raisonnable et raisonné si on s’en tient aux solis mélodiques. Seulement sur ce point précis, car le morceau vaut son pesant de cacahouètes à jeter au singe. « Make it Right_Like the guys of MessengeR » osent-ils claironner. Eh beh! Au moins ceux là ils ont vraiment pas peur. Comme ils ont pas peur de massacrer « Dr Stein » de « Helloween », formation qui aura sans doute été l’inspiration du power mélodique que l’on retrouve à la petite occasion dans certains titres du présent opus. Le mérite de la reprise sera de démontrer à quel point « MesengeR » se situe à des lustres du géant du power metal.

Après, il faudra pas non plus charger trop la mule. Ce n’est pas un bourricot non plus. Il y a du bon dans le titre bonus en piste n.5 « Sign of the Evil Master ». Enfin quelques petites choses intéressantes baignant dans du très moche. Un sacré bordel. Une composition qui oblige à trier, comme un clochard fouillant au milieu des détritus. On y trouve une bonne entame, un second refrain très entrainant, porté par des chœurs, qui ne parviendra à peine à nous faire oublier le premier mimant un état de constipation passagère. Encore des fouilles archéo-illogiques nécessaires pour le bonus « Tod dem Dj », reprise en allemand d’un de leurs précédents titres de l’Ep du même nom sorti en 2005, fugurant dans l’album « Under the Sign » de 2006. Le chant dans la langue de Goethe se laisse découvrir sans difficulté lors des couplets. Pour ce qui est du refrain, il y aurait davantage à redire, c’est terriblement fade. On se montrera bien plus compréhensif pour « Final Thunder », chanson bénéficiant d’une assez bonne armature, poussif par contre. Le chant, joyau de pacotille, aurait mérité plus de puissance. Siggi n’égalisera jamais son idole Eric Adams. On retrouve ce même inconvénient avec le morceau « Valkyries » qui saura en imposer malgré tout, en grande partie grâce à sa force symphonique et mystique. Le seul titre qui ne trouvera rien à redire sera certainement « Land of the Braves » dans un style power mélodique complet, proche d’un « Freedom Call ». Chant et musique figurent ici d’égal à égal dans la plus grande cohérence. Produisant un effet surprenant quand on a joggé ce que contenait l’album avant ce morceau. Audacieux, harmonieux et dynamique. Un genre où ils pourront sans trop de mal se recycler la prochaine fois faute de mieux.

C’est vrai que l’on trouve facilement mieux que ce « See You in Hell », œuvre incompréhensible et indéfinissable d’un groupe incapable de faire mieux qu’un déjà très contestable « Gods of War ». Pour dire combien « MessengeR » devra avant toute chose se remettre en question. Des possibilités elle en a, des qualités aussi. Cependant il n’est pas aisé de tirer les saucisses de cette choucroute . La simple allusion à « Alien Autopsy » donnera mal au bide à celui qui aura daigné en consommer. Pendant que « ManowaR » se creuse une tombe à sa dimension, démesurée, « MessengeR » sert de mannequin pour tester les mesures de son cercueil. Mais à l’évidence, notre mannequin est bien trop petit et se s’avère donc d’aucune utilité.

09/20

4 Commentaires

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Noctifer - 07 Octobre 2011: S'il est pourri à ce point là, cet album, je te plaind: pour le décortiquer comme ça il a du te falloir un sacré paquet d'écoutes. En tout cas je vais éviter de m'en approcher je crois que ca vaut mieux ^^
adrien86fr - 07 Octobre 2011: Chronique intéressante.. J'ai vu ce groupe en première partie de Blaze Bayley il y a quelques semaines.. divertissant mais vraiment trop stéréotypé, bien au delà de l'auto parodie.
frantik - 08 Octobre 2011: Pareil, vu en 1ere partie de Blaze Bayley chez Paulette. Sympa à voir vite fait pour chauffer le public, mais très très très cliché.
eclectic - 10 Juillet 2012: Un album pas très intéressant, du sous-Manowar sans puissance, et surtout sans voix car "lord siggi" a vraiment du mal à tenir la distance. En effet, si les premiers titres sont tout juste acceptables, les 4 derniers morceaux pataugent dans un metal épique chiant et fortement ampoulé ou le vocaliste a bien du mal à nous faire voyager, même en classe économique...Il vaut mieux écouter les bons Manowar que cet erzatz poussif. Chronique juste et réaliste, mieux vaut ne pas investir dans cet album.
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