School's Out

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16/20
Nom du groupe Alice Cooper
Nom de l'album School's Out
Type Album
Date de parution Juin 1972
Enregistré à Record Plant Studios
Style MusicalHard Rock
Membres possèdant cet album382

Tracklist

1.
 School's Out
 03:26
2.
 Luney Tune
 03:36
3.
 Gutter Cats Vs. the Jets
 04:39
4.
 Street Fight
 00:55
5.
 Blue Turk
 05:29
6.
 My Stars
 05:46
7.
 Public Animal
 03:53
8.
 Alma Mater
 03:39
9.
 Grande Finale
 04:36

Durée totale : 35:59

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Alice Cooper


Chronique @ MattMaiden

06 Avril 2015

Alice Cooper fait l'école buissonnière !


Vendredi, 17h, dans le Lycée Spirit Of Mecanique. Les élèves fort dissipés arrivent devant la salle de leur cours d’ingénierie moteur/trains roulants, et le week-end approchant…

« Alice, ça glisse, au pays des merveilles ! »
« Alice, ça glisse, c’est du savon de Marseille ! »

Le professeur Mr Matthieu arrive alors que retentissent ces beuglements bovins… Il lève les yeux au ciel et soupire : Ah, bienvenue dans mon cauchemar...
« C’est pas bientôt fini, oui ?! Allez, fermez votre valve à l’admission et entrez en silence où vous aurez droit à mon 44 fillette dans votre malle arrière ! »

Aujourd’hui on va parler de la Mini, la vraie hein, pas celle réinterpretée par BMW ! Sortez vos cahiers et vos crayons !
Ecrivez : La Mini est sortie en 1959 grâce à l’ingénieur Alec Issigonis de la British Motor Corporation. Bien vite des essayeurs expérimentés se rendent compte des qualités de tenue de route de la puce british, et décident de l’améliorer pour courir avec en Rallye. C’est là qu’intervient John Cooper, célèbre pour avoir « inventé » les Formule 1 à moteur central arrière qui ont ridiculisé les Ferrari et autres Maserati à moteur avant. Il va faire de la Mini une petite bombe, naturellement appelée Mini Cooper ou Cooper S !

« Alice, ça glisse, au pays des merveilles ! »

Vous commencez à me saouler avec votre Alice ! Tiens, en parlant d’Alice et de Mini Cooper, vous me faîtes penser à Alice Cooper ! Et vu votre état d’énervement du vendredi soir, à son fabuleux album School’s Out de 1972 !

Les élèves soupirent tous : allez, c’est reparti, back to the 70’s…. Tous, sauf un !

Sam, le petit fayot de la classe : « Eh m’sieur, moi j’connais ! J’l’ai vu ce disque chez mon pote Marc, les noms des musiciens sont comme gravés au compas dessus et même qu’il s’ouvre comme un pupitre et qu’il y a une petite culotte pour tenir le disque ! Et j’vous dis pas ce que Marc fait avec cette lingerie hihihi ! »

Marc, assis 3 rangées derrière le délateur lui décoche alors une claque monumentale derrière la tête tout en restant assis à sa place.

Allez les jeunes, on se calme ! Ah, cet album d’Alice Cooper… Ca c’est du grand, du très grand Rock les gars ! Vincent Furnier est alors le leader de cette formation qui a débuté en 1968 par faire un Rock limite Hard (tiens Marc, quand t’entends Hard tu te réveilles ?! Rendors-toi, on est pas sur Canal !) teinté de Psychédélisme un peu à la Zappa. Très créatif, s’affranchissant des barrières, le groupe explore tous les styles musicaux et délivre sur scène un show macabre, digne du Rocky Horror Picture Show ! Décapitations de poupées, serpents, faux sang… La totale ! Le contrepied total du mouvement hippie en quelque sorte, en baisse de régime à la même époque.

Didier, ranges-moi ce téléphone ! T’a des actions chez Orange ou quoi ?!

Ah ces jeunes, si c’est pas du Sum 41 ou du Slipknot ils décrochent ! Mécréants !

Comme l’a dit justement mon petit Sam (t’aura droit à ta sucette à l’anis tout à l’heure !) le groupe sort son cinquième album « School’s Out » dans une petite culotte à l’intérieur de la pochette. Petite provoc’ qui va assurer une partie de la notoriété du disque ! Mais cet album d’anthologie n’avait pas besoin de ça pour marquer l’histoire du Rock. Vincent Furnier au chant est accompagné aux claviers sur certains titres par Bob Ezrin également producteur du disque (qui est davantage connu comme producteur de talent pour Lou Reed, Kiss, Pink Floyd…), aux 6 cordes par Michael Bruce (co-auteur de la plupart des titres) et Glen Buxton, par Dennis Dunaway à la basse et par Neal Smith derrière les fûts.

« Alice, ça glips, au pays des Berveilles ! Hips ! »

En parlant de fûts, toi Olivier t’a encore planqué une Kro tiède dans ton sac à dos ! Ivrogne ! Ca t’a pas suffit d’être exclu 8 jours du lycée pour avoir congelé ton sperme en cours de bio/chimie ?! Allez, va cuver dehors ! T’a de la chance que je ne prévienne pas le doyen Mr Ascenseur !

Ce disque va vite être le plus gros succès du groupe à l’époque, montant à la 2ème place du Billboard US et à la première place au royaume de la Mini pour la chanson-titre, obtenant rapidement le titre de Disque d’Or qui deviendra Disque de Platine dix-huit ans plus tard. Succès mérité ? Oh oui mes ptits gars ! Ecoutez-moi déjà le brûlot éponyme : riff entraînant comme le ronron d’un V8 big block, basse au groovy imparable, chœur de gamins et sonnerie d’école pour l’ambiance inimitable, et puis quel refrain ! Inspiré du boléro de Ravel, écoutez-moi cette batterie !! Un morceau qui vous donne qu’une envie, c’est de mettre un grand coup de pied dans la porte de la classe et de partir en meuglant « School’s out for summer ! School’s out forever ! ». Enfin, là vous attendrez la fin du cours ! Je vous vois venir hein ! Certaines radios US refuseront d’ailleurs de diffuser cette chanson, estimant qu’elle pourrait donner de mauvaises idées aux jeunes têtes blondes ! Toujours dans cet esprit potache, sur le single on voit le bassiste caché dans la poubelle avec un pistolet, visant le photographe ! Quels farceurs !!

Ce premier morceau très Rock / Hard 70’s a beau être le plus « efficace » et connu de l’album, il n’en reste pas moins le plus classique : proche de l’univers d’une comédie musicale, les autres titres s’avèrent bien plus complexes et originaux.
Du jazz, des reprises de la comédie musicale West Side West Story de Leonard Berstein, du blues, des ambiances aussi diverses que variées (cabaret berlinois avec la présence de cuivres dans Blue Turk, combat de rue dans le bien nommé Street Fight…), des clins d’œil à la contre-culture US et aux dessins animés Looney Tunes…

« Alice, ça glisse, c’est du savon de Marseille ! »

Joss, dehors !!! Tu reviendras quand tu seras calmé !!! T’es plus en Irlande à gueuler dans les pubs !

Vincent Furnier nous délivre également là une de ses plus grandes prestations vocales : tantôt enjôleur, tantôt agressif, dépressif ou enjoué… Une palette qu’il utilisera malheureusement moins dans la suite post mid-80's de sa carrière. Les autres musiciens ne sont pas en reste, alternant avec bonheur les passages bien musclés ou cools (le passage en calypso dans Alma Mater par exemple), les contrepieds incessants, les tempos aussi variés que les compos… Du beau boulot, comme le travail de répartition des masses sur la Mini avec par exemple le radiateur latéral pour éviter du poids en porte à faux avant !

Mes ptits gars, écoutez-moi ce solo de guitare dans My Stars ! Après une intro de feu qui monte crescendo au piano le thème syncopé s’installe puis laisse la place au touché de Dick Wagner à la six-cordes. Dick Wagner, hélas récemment décédé, un célèbre gratteux que l’on retrouvera plus tard sur des albums de Lou Reed, Kiss et Peter Gabriel nous délivre là un solo tout en feeling. Superbe !

Mais, c’est pas possible !!!!! Mike, arrêtes de te brûler les poils de bras avec ton briquet : c’est pas parce que tu es de Rouen qu’il faut te prendre pour Jeanne d’Arc !

Le point d’orgue de cet album à l’éclectisme fou est sans doute la fabuleuse instrumentale Grand Finale avec son saxophone, ses cuivres et son orchestre à cordes, composition ultra-léchée où la patte de producteur de Bob Ezrin se reconnaît sans mal. La production est d'ailleurs marquée par une belle mise en avant de la basse, nous permettant de profiter du son typique de Dennis Dunaway ! Ecoutez Street Fight par exemple !
Cet album va tellement marquer les esprits que de multiples artistes vont reprendre la chanson-titre, et va marquer durablement la contre-culture américaine qui lui rendra hommage par de multiples clins d’œil (les Simpsons, etc…). Juste retour des choses !

« Alice, ça glisse, au pays des merveilles ! »
« Alice, ça glisse, c’est du savon de Marseille ! »

Adrien !!! Tu te crois malin, à beugler cette ânerie en gravant le logo anarchiste sur ta table ?!

Pour la peine tu me feras pour demain un exposé sur les trains roulants de la Mini, avec ses cônes caoutchouc et le système Hydrolastic ! Marc tu écouteras très attentivement, toi qui est incapable de régler un malheureux carrossage négatif à l’arrière de ma R8 Gord’ !

Et dégottez-vous rapidement cet album qui mérite plus d’une écoute attentive pour être apprécié à sa juste valeur, bande d’ignares !! Et s’il vous plaît, ne partez pas avec l’idée qu’il ressemblera aux disques qu’Alice Cooper a sorti dans les fin 80’s / 90’s sinon vous allez passer à côté d’un grand moment !

Driiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiing !!!!!

Allez fichez moi l’camp !!! School’s out !!!!!


42 Commentaires

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Hellsheimer - 08 Avril 2015: J'ai jamais été fan de Alice Cooper. J'adore les années 70 mais y'a un truc qui ne passe pas trop. J'ai le School's Out en vinyle et Trash parce que je l'avais reçu en cd promo à l'époque. J'avais d'ailleurs eu le package complet puisque l'objet qui allait avec est un sac poubelle avec le logo Trash dessus. Il est encore dans le grenier d'ailleurs :-)
TDH75 - 26 Fevrier 2021:

« School’s out » moins violent que son prédécesseur, recèle en revanche une plus grande inspiration, une étonnante variété avec des chansons assez inclassables mélangeant avec réussite divers ingrédients comme le rock, le hard, le jazz, le cabaret et les musiques de film.

Certes l’auditeur adepte d’une musique très balisée pourra être désorienté par ces multiples variations ou déçu par le manque de punch du disque mais force est de constater que « School’s out » est une œuvre issue d’artistes inspirés dotés d’un imaginaire formidablement riche.

Et évidemment le morceau immortel et culte « School’s out », confère à lui seul à ce disque une aura éminemment respectable !

Critique complète sur mon blog : https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2021/02/schools-out-alice-cooper.html

mechant - 21 Janvier 2022:

L' échauffement avant billion dollar ....

angus107 - 20 Novembre 2023:

Je ne suis pas fan de la musique d'Alice Cooper, mais cet album est correct.

16/20

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Commentaire @ Bourrin

08 Juin 2005
C'est en 1972 qu'Alice Cooper (Vincent Furnier de son vrai nom) nous sort School's Out. Tout comme le précédent, cet album est assez hétérogène.
On distingue plusieurs types de chansons : Le mémorable "School's Out" et "Public Animal #9" sont deux titres assez hard rock ; "Gutter Cats..." et "Luney Tune" sont légèrement teintées de blues ; "Blue Turk" est carrément blues...bref, nous avons là une assez large diversité !
Cet album a un petit côté festif (cf. les cris des écoliers et la sonnerie de l'école (!!!) sur "School's Out), les références aux personnages de la Warner Bros, l'instrumental "Grand Finale" digne d'une BO de film...).
A noter aussi les clins d'oeil à deux reprises, dans "Gutter Cats..." et "Grand Finale" à West Side Story ! Durant cet album, Alice nous dévoile aussi son assez large palette vocale : il passe d'une voix assez criarde par moment ("Public Animal #9") à une voix un peu plus retenue, voire bizare sur "Alma Mater" en passant par une voix plus douce sur "Blue Turk"...
En gros, Alice nous a confectionné un album original, diversifié, dans lequel chaque titre apporte quelque chose, un album vraiment très plaisant, qui nous montre ses capacités débordantes !

22 Commentaires

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MattMaiden - 29 Décembre 2013: Tiens je viens de voir que personne n'avait cité que la rythmique du refrain de la chanson School's Out a été pompée sur le fameux ostinato du Boléro de Ravel ! Y'a pire comme référence, vous l'avouerez !
ZazPanzer - 29 Décembre 2013: Putain mais quelqu'un a effacé mon premier commentaire apparemment ! Encore un complot des modérateurs ;-) !
MattMaiden - 29 Décembre 2013: On a les noms ;-)
TasteofEternity - 30 Décembre 2013: Une vraie comédie musicale déjantée qui se rapprocherait plus du Rocky Horror Picture Show plutôt que de West Side Story même si les références y sont. Une créativité à tout point remarquable qui a de quoi désarçonner au premier abord, perso j'ai un grand faible pour My Stars. Vivement une vraie chronique,
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