S​.​T​.​R​.​N.

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14/20
Nom du groupe Decadence Dust
Nom de l'album S​.​T​.​R​.​N.
Type EP
Date de parution 16 Mai 2016
Style MusicalMetal Gothique
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1.
 Overdose
Ecouter03:34
2.
 God or Gun
Ecouter04:39
3.
 Empty Words
Ecouter04:53
4.
 Man Behind the Curtain
Ecouter03:41

Durée totale : 16:47

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Decadence Dust



Chronique @ ericb4

07 Septembre 2020

Une honorable entrée en matière, pas encore un foudre de guerre...

Nouvel entrant dans le si foisonnant registre metal gothique à chant féminin, pourtant encore peu popularisé sur la scène metal locale, ce duo russe sorti de terre en 2014 à Saint-Pétersbourg entend néanmoins et légitimement disséminer ses vibes à l'international. Dans ce dessein, nos deux maîtres d'oeuvre ont laissé le temps nécessaire à leur projet de gagner en maturité compositionnelle et de livrer une production d'ensemble dores et déjà soignée. Aussi, ce n'est que deux ans plus tard que le combo accouchera de son introductif et présent EP, « S.T.R.N. » ; une auto-production modeste de ses 17 minutes où s'égrènent 4 pistes rock'n'metal mélodique gothique à la touche électro, où les influences de Lacuna Coil, The Birthday Massacre, Amaranthe, Angelical Tears se font tour à tour sentir, la touche personnelle en prime...

Finement écrit par la chanteuse au cristallin grain de voix Anna Dust (The Lust) et composé par le pluri-instrumentiste Alexander Kargaev, ce set de partitions témoigne d'une technicité déjà éprouvée et d'un sens aigu de l'esthétique mélodique apte à procurer d'authentiques plaisirs. Avec le concours, pour l'occasion, de Mikhail Isupov (G.R.I.T.H.) à la programmation, cette fraîche collaboration nous immerge au cœur d'un propos à la fois volontiers pulsionnel, un brin luminescent et des plus élégants. Par ailleurs, enregistré au Ost Studio, mixé et mastérisé par Alexander, cet opus jouit d'arrangements orchestraux de bon aloi et d'une péréquation de l'espace sonore entre lignes de chant et instrumentation tout en ne concédant que peu de sonorités résiduelles. Comme pour mettre les petits plats dans les grands, l'artwork futuriste de la cover est signé Alexander Glukhov (Mayhem Design), connu pour avoir oeuvré pour Blackthorn, Dehydrated, Khors, Pyramaze, Sanctorium, entre autres. C'est donc sous les meilleurs auspices que s'annonce la traversée...

Sitôt les premières mesures de la galette évanouies, la magie opère, le combo trouvant les clés pour happer le tympan, et ce, sans avoir à forcer le trait. Ce qu'illustrent « Overdose » et « Empry Words », mid tempi électro gothique au confluent entre Amaranthe et The Birthday Massacre. Voguant sur d'enveloppantes nappes synthétiques doublées d'oscillants gimmicks guitaristiques, délivrant parallèlement des couplets finement ciselés relayés chacun d'un refrain catchy mis en habits de lumière par les fluides inflexions de la sirène, ces deux pimpants méfaits prennent des airs de hits en puissance que l'on ne quittera qu'à regret. Par ailleurs, non sans évoquer Angelical Tears et tout en ne relâchant la pression qu'en de rares moments, l'enivrant « Man Behind the Curtain » nous immerge au cœur d'un radieux paysage de notes. Et la sauce prend, une fois encore.

Sur une cadence un poil plus mesurée, la troupe parvient à nouveau à nous retenir plus que de raison. Ainsi, c'est d'un battement de cils que l'entêtant refrain exhalant des entrailles du félin et ''lacunacoilesque'' « God or Gun » aspirera le pavillon du chaland. Doté d'enchaînements intra piste ultra sécurisés, d'un fin legato à la lead guitare, de délicats arpèges au piano et de choeurs aux abois, l'enjoué manifeste poussera peu ou prou à une certain addiction. Et ce ne sont ni le gracile filet de voix de la déesse ni l'infiltrant cheminement d'harmoniques qui démentiront l'agréable sentiment d'être aux prises avec l'une des pépites de la menue rondelle.

En définitive, sans pour autant réinventer les codes du genre, le combo russe nous livre une œuvre aussi rayonnante que poignante, sans réelle fausse note, mise en exergue par les grisantes patines de la frontwoman, propice à un headbang subreptice. Il conviendrait toutefois que nos acolytes varient leur propos sur les plans atmosphérique, rythmique et vocal et y insèrent un zeste d'originalité supplémentaire pour espérer impacter plus largement un auditorat déjà sensibilisé aux vibes de leurs maîtres inspirateurs. S'il s'avère prématuré pour y voir là une menace pour leurs opposants, la menue galette se suit de bout en bout sans encombre, nous amenant à y revenir sitôt l'ultime mesure de l'opus envolée. Bref, une honorable entrée en matière, pas encore un foudre de guerre...

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