Eight of Swords

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15/20
Nom du groupe Decadence Dust
Nom de l'album Eight of Swords
Type Album
Date de parution 10 Juin 2020
Style MusicalMetal Gothique
Membres possèdant cet album4

Tracklist

1.
 Doppelganger
Ecouter03:43
2.
 Eight of Swords
Ecouter04:52
3.
 Dead Within
Ecouter04:48
4.
 No Grace
Ecouter04:10
5.
 Gold
Ecouter05:00
6.
 Another Fool
Ecouter03:54
7.
 Devil on Your Shoulder
Ecouter04:22
8.
 Morning After Dark
Ecouter03:45

Durée totale : 34:34

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Decadence Dust



Chronique @ ericb4

30 Septembre 2020

C'est en toute sérénité que se poursuit l'aventure pour le duo russe...

S'il est des formations ne cherchant nullement à précipiter les événements pour tenter de disséminer leurs riffs et faire plus largement entendre leur voix, ce discret duo russe originaire de Saint-Pétersbourg, cofondé par la chanteuse à l'angélique filet de voix Anna Dust (The Lust) et le pluri-instrumentiste Alexander Kargaev, serait assurément du nombre. En effet, sorti de terre en 2014, le combo ne réalisera son introductif EP 4 titres « S.T.R.N. » que deux ans plus tard ; un encourageant effort séparé de son premier et présent album full length, « Eight of Swords », de pas moins de quatre longues années.

Conformément à leurs aspirations premières, nos deux maîtres d'oeuvre nous plongent à nouveau dans un univers rock'n'metal mélodique gothique à la touche électro, influencés tour à tour par Lacuna Coil, Autumn, Amaranthe et Angelical Tears, tout en apposant leur touche personnelle sur chacune des 8 inédites pistes égrainées sur les 35 minutes du ruban auditif de cette auto-production. Ce message musical serait-il à même de faire trembler l'âpre concurrence continuant d'agiter le luxuriant registre metal gothique à chant féminin ?

A nouveau délicatement écrit par Anna, ce set de partitions a cette fois été composé de concert par nos deux compères, laissant là encore entrevoir une technicité instrumentale difficile à prendre en défaut et des lignes mélodiques aux fines nuances et des plus enivrantes. Dans cette aventure, ont également embarqué les deux fins guitaristes Aleksander Senin et Aleksander Ostapenko, conférant ainsi un petit supplément d'âme à l'une des plages de la rondelle.

Coproduit par Decadence Dust, le claviériste/batteur Theodor Borovski ((Goot, Second To Sun, The Lust, ex-Drunemeton...), connu pour avoir oeuvré auprès de Age Of Rage, Amortem, Darksense, Dissector, entre autres) et Egor Bychkov, le méfait ne souffre que de rares sonorités parasites tout en offrant une belle profondeur de champ acoustique. A l'image de la précédente livraison, l'artwork d'obédience fantastique de la jaquette est l'oeuvre d'Alexander Glukhov (Mayhem Design), sollicité par Blackthorn, Dehydrated, Khors, Pyramaze, Sanctorium, parmi tant d'autres. Une manière pour nos inspirés concepteurs d'annoncer la couleur de leurs intentions...

A l'aune de ses passages les plus enfiévrés, c'est sans ambages que le combo marquera ses premiers points. Ainsi, c'est d'un battement d'ailes que l'entêtant refrain émanant du pulsionnel et ''lacunacoilesque'' « Doppelganger » happera le tympan du chaland. Doté d'arrangements instrumentaux de bon aloi, livrant de saisissantes montées en puissance du corps orchestral, générant de grisants gimmicks guitaristiques, et mis en exergue par les cristallines et sensuelles inflexions de la sirène, le seyant manifeste joue dans la catégorie des hits en puissance que l'on ne quittera qu'à regret. Dans cette même dynamique, on ne saurait davantage éluder ni « Dead Within » ni « Another Fool », deux fringants efforts à mi-chemin entre Lacuna Coil et Angelical Tears, et ce, eu égard à leur infiltrant cheminement d'harmoniques, à la fluidité de leurs enchaînements intra pistes et à la justesse du placement de leurs variations rythmiques.

Quand il ralentit le rythme de ses frappes, le collectif russe ne se montrera guère plus malhabile, loin s'en faut. Ce qu'illustre, d'une part, l' ''amaranthien'' mid tempo électro gothique « Eight of Swords », entraînante et mélodieuse offrande aux riffs corrosifs, glissant sur un ample et enveloppant tapis synthétique, délivrant ses puissants et métronomiques coups de boutoir corrélativement aux félines volutes de la déesse. Et la sauce prend sans tarder. On retiendra, d'autre part, l'hypnotique et un tantinet lascif mid tempo « Gold » au regard de son entêtant refrain encensé par les langoureuses impulsions de la princesse. Au carrefour entre Lacuna Coil et The Gathering, cette invitante ritournelle se voit également mise à l'honneur par le fin et magnétique toucher de guitare d' Aleksander Senin et Aleksander Ostapenko. Et comment ne pas succomber à la ronde de saveurs exquises exhalant des entrailles du gracieux et ''autumnien'' « Morning After Dark », à commencer par ses fondants couplets enjolivés par les troublantes patines de la belle ?

Lorsqu'ils en viennent à feutrer leurs ambiances, nos gladiateurs se muent en de véritables bourreaux des cœurs en bataille, nous adressant par là même leurs mots bleus les plus sensibles. Ce qu'atteste, tout d'abord, « No Grace », ballade romantique jusqu'au bout des ongles, pétrie d'élégance et des plus absorbantes, que n'auraient nullement reniée leurs illustres inspirateurs, Lacuna Coil en tête de cortège. Mis en habits de soie par les ensorcelantes oscillations de la maîtresse de cérémonie, couplets finement ciselés et refrains immersifs à souhait glissent avec célérité dans nos tympans alanguis. Dans ce sillage s'inscrit la pénétrante et intrigante ballade atmosphérique gothique « Devil on Your Shoulder » ; un instant privilégié d'une sensibilité à fleur de peau se chargeant en émotion au fil de sa progression et qui pourrait bien, lui aussi, se jouer de toute tentative de résistance à son assimilation.

Au final, la formation nous octroie un propos aussi enivrant et romantique qu'empreint de sensualité et pétri d'élégance, à l'ingénierie du son particulièrement soignée, sans fausse note et le plus souvent propice à un headbang subreptice. Techniquement plus abouti et recelant des mélodies un poil plus impactantes que son aîné, le présent opus diversifie également davantage ses phases rythmiques tout en offrant une atmosphère plurielle. On aurait néanmoins souhaité voir des exercices de style plus variés et l'une ou l'autre prise de risque inscrits au cahier des charges, carences déjà observées à la lumière de leur précédent effort. Toutefois, à l'aune de cette fringante et prégnante livraison, le combo disposerait dores déjà d'un arsenal suffisant pour le propulser parmi les espoirs non négligeables de ce si concurrentiel registre. Wait and see...

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