Lorsqu'on se souviendra à quel point
Puissance et Unité (2009), précédent album des marseillais de
Galderia, fut une œuvre médiocre et dispensable, on comprendra alors, à l'orée de ce nouvel épisode intitulé Le
Royaume de l'Universalité (2009), la nature exacte de ce frisson d'angoisse qui nous étreindra face à ce nouvel effort. Et d'autant plus s'il nous faudra émettre un avis éclairé de chroniqueur.
Mais commençons donc par faire un récapitulatif plus précis des faits reprochés à ces phocéens. L'histoire débute avec un premier MCD,
The Starlord (2008) dont le défaut le plus fâcheux, outres des chants un peu trop communs, était de nous proposer, essentiellement, une musique inspirée par cette glorieuse ère révolue où les allemands régnaient en maître incontesté sur le
Power Metal traditionnelle. Pour se faire les massaliotes, avaient composé des titres presqu'uniquement dévolus à la vélocité dans lesquelles les riffs, les mélodies et les constructions nous évoquaient immédiatement
Helloween et
Gamma Ray. Néanmoins, ce premier acte, bien que sans grand intérêt, ne pourra totalement être retenu à charge puisqu'il nous permis de découvrir les délices d'un titre, Chaos
Killer, dans lequel
Galderia faisait preuve d'une capacité encourageante et nous laissait entrevoir quelques raison d'espérer, principalement parce qu'il ne s’y laissait plus enfermer dans les stéréotypes notoires de ces influences les plus flagrantes.
Malheureusement l'œuvre suivante de ces marseillais,
Puissance et Unité (2009), fut un cataclysme qui ne confirma pas le potentiel de ces musiciens. L'album confus et hétéroclite, en une sorte de collection étrange, s'attacha à compiler des morceaux dont on ne parvint pas réellement à saisir l'intérêt. Il nous offrait, notamment, les affres douloureuse d'une musique parfois Pop Rock mièvre et parfois Techno Dance pénible. Il nous offrait aussi des reprises ennuyeuses de génériques de dessins animés. En réalité il nous offrait surtout les enfantillages artistiques d'un groupe pas vraiment prêt à s'investir sérieusement.
Face à cette réalité retenue à l'encontre de
Galderia, difficile d'envisager sereinement ce troisième épisode de la saga galdérienne. Et pourtant...
Et pourtant, la chrysalide hideuse de ces deux premières œuvres s'est changée en un papillon aux couleurs qui n'émerveilleront sans doute pas les lépidoptéristes mais qui les contenteront tout de même. Et ils seront d'autant plus satisfaits que, désormais, le groupe s'est délesté de ses trop grandes aspirations teutonnes pour se construire une personnalité créative attachante.
Pas totalement inconnue et nouvelle, mais attachante.
Au chapitre des autres raisons propice à faire naitre de bonnes sensations, notons aussi que les chants de Seb, sans pour autant exceller, auront suffisamment progressé pour ne plus altérer le plaisir de l'écoute. Disons encore que le mixage de ce nouvel effort est désormais suffisamment équilibré pour lui donner un peu de relief et nous offrir une qualité d'écoute plus plaisante qu’autrefois. Même si, eu égard à l’aspect, une fois encore, compilé de ces titres, il subsiste quelques disparités de traitement entre les différent titres de cet opus.
Quoiqu’il en soit des morceaux tels que
Reptilian Tyrants, tels que l’excellent
Far Space aux parties de guitares traditionnelles mais intéressantes et aux accélérations redoutables, tels que Someday Somewhere,
Children of the Light et ses riffs convenus mais efficaces, tels que
Starchild, Raising
Hell ou encore, par exemple,
Out of Control, sans réinventer le genre, demeurent néanmoins appréciables.
En comparaison de son calamiteux prédécesseur, ce Royaume de l’Universalité est donc une très bonne surprise confirmant, un peu, les quelques espoirs prometteurs entrevues sur
The Starlord.
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