Si à ses débuts la musique de
Koritni présentait toujours quelques similitudes avec leurs compatriotes d’AC/DC, Jimmy Barnes, voire dans une moindre mesure
Cold Chisel, le groupe de Melbourne n'est jamais tombé dans le plagiat et la facilité, se contentant plutôt de garder un état d’esprit similaire, dont quelques riffs communs au premier et un chant rocailleux et félin pour le second.
C'est donc avec force et persévérance et avec pas moins de 3 excellents albums studios d'obédience
Hard Rock au compteur, dont un
Night Goes on for Day (2015) aux délicates notes Boogie, Blues, que le groupe nous revient avec un cinquième album d'excellente facture intitulé
Rolling. Un nouvel opus, plus homogène, varié aux accents Rock
Hard, plus prononcés que son illustre prédécesseur paru en 2015.
Ainsi,
Rolling bénéficiera d'une production impeccable, supervisée par le groupe, et mixé une nouvelle fois par le talentueux Kevin Shirley (Iron Maiden, Joe Bonamassa,
Aerosmith,
Dream Theater), et mastérisé par Ryan Smith (AC/DC, Guns N’ Roses,
Thunder, Greta Van Fleet …). Un trio gagnant, qui dotera l'opus d'un son puissant et brut dont un mix plutôt équilibré qui mettra en évidence tous les instruments ainsi que le chant rocailleux et félin de Lex
Koritni, pour un rendu sonore tout à fait honorable et approprié au genre
Hard Rock, Blues. À saluer aussi, la magnifique pochette et artwork, certes assez simple, mais tout à fait en corrélation avec le propos Rock classique et brut de l'opus.
Par ailleurs et comme sur "
Night Goes on for Day" l'album précédent, le groupe n'hésitera pas à inviter quelques pointures du monde du
Hard Rock, à commencer par le batteur John Coghlan (
Status Quo), Yves "Vivi" Brusco et Farid Medjane (ex- bassiste et batteur de
Trust), ainsi que Pat Mac Manus (
Mama's Boys) venu poser ici quelques solos et interventions de violon dont lui seul a le secret.
Ceux qui s'attendaient à ce que le groupe revienne en publiant un album constitué essentiellement de morceaux de
Hard Rock nerveux et burnés comme ceux qui figuraient sur les albums
Lady Luck (2007) et Games of
Fools (2009), en seront pour leurs frais.
En effet, comme
Night Goes on for Days,
Rolling, comporte son lot de titres lents et bluesy, à commencer par le mélodieux "Looking so
Fine", au refrain qui ne vous quitte plus. "Run Outta Gas" qui se distinguera par d'exquises slides guitares et un solo, mis en valeur par le violon du maestro Pat Mac Manus. des magnifiques et sémillantes notes de violon, qui apporteront à ce morceau un petit côté country bienvenu. Du violon il en sera aussi question sur le très mélodieux "Keep Thinkin' About You" qui se distinguera par un chant intense, félin et de haut niveau de Lex
Koritni, qui au-delà d'être un redoutable frontman , s'avère être aussi un excellent et polyvalent chanteur.
Bien entendu,
Koritni ne serait pas le chef de file de la nouvelle garde
Hard Rock australien sans morceaux puissants et entraînants avec des guitares affûtées et tranchantes signées, Lex
Koritni, Eddy Santacreu, Luke Cuerden, comme l'attestent les brûlots aux références très classiques rock qu'est le remuant "
Life Away" au swing contagieux, le teigneux et rapide "Do or
Die" chanté par un Lex
Koritni très en voix et en pleine possession de son organe vocal. En effet, son timbre chaud et félin n'est-il pas sans rappeler, celui de son compatriote, l'inégalable Jimmy Barnes? N'omettons pas non plus le Rock "Back for
More" et son rythme endiablé à faire danser un cul-de-jatte.
Parmi les mid tempo de choix nous aurons l'éponyme constitué de sémillantes guitare blues et d'un chant soutenu par des chœurs aux motifs Gospel, sans oublier les chaloupés "
Hellraiser" au riff de guitare jouissif et "
Save My Soul" au refrain répétitif qui ne vous quitte plus, le groovy "Take It All" au chant racé soutenu par une basse ronde et de délicieuses slides guitares au relent Southern Rock. Deux morceaux qui vous donneront l'irrésistible envie de taper du pied, et qui en situation live feront vraisemblablement un tabac.
Pour finir, je mentionnerais bien la semi-acoustique "Bottle of Wine" constituée de magnifiques bottlenecks guitares et paroles subjectives, à vous donner l'envie d'ouvrir une bonne bouteille de vin à la santé des Dieux Éros et Bacchus.
Finalement, si comme moi, vous avez apprécié les anciennes réalisations du groupe
Koritni et en particulier l'excellent
Night Goes on for Days paru en 2015, il est fort à parier que vous vous laisserez une nouvelle fois tenter par ce
Rolling aux forts accents Blues, Rock prononcés, qui ne souffre d'aucune faiblesse, que ce soit au niveau de l’interprétation, de la composition ou de la production.
Rolling, demeure donc une franche réussite à mettre à l'actif du groupe. Un album sans prétention, addictif, à vous donner l'irrésistible envie d'y retourner... Promis juré demain, j'arrête!
Alléchante chronique. J'irai me faire ma propre opinion de cette galette pour savoir si je pourrais apprécier ;)
je ne connais pas, ta chro ma donnée envie d'y gouter!
Album sympa, même si on reste dans du classique. Je suis moins indulgent que toi sur la note car il y a un côté prévisible que je ne peux ignorer. En tout cas, Lex ressemble de plus en plus au Jimmy Barnes des 80/90, je trouve qu'il tire de plus en plus dans la direction de ce groupe, ce qui n'est pas pour me déplaire. Quand au côté Cold Chisel, il est inhérent à la présence de Jimmy dans ses rangs. Je me suis bien amusé avec "Rolling" mais je le quitterai sans regret
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