Liste des groupes Hard Rock Koritni Night Goes on for Days

Après presque dix ans, quatre albums studio, deux live et une compilation, sans oublier une multitude de concerts, dont une prestation mémorable au Hellfest 2012, entre autres, on peut dire que Lex Koritni n'a pas chômé et poursuit allègrement son chemin. En effet, le groupe Koritni nous revient avec un nouvel opus au premier abord moins direct, mais paradoxalement plus mélodieux, ne reniant pas ses influences, et plus encore, en explorant les rythmes Rock et Blues endiablés du Sud des États-Unis.

Pour cela, Lex Koritni est toujours escorté par la formation des débuts, composée de Luke Cuerden et de notre Frenchie préféré Eddy Santacreu aux guitares, sans oublier, à la section rythmique : Matt Hunter à la basse et Chris Brown à la batterie. Et cela, pour un rendu absolument convaincant, plus roots, avec des titres donnant envie de taper du pied. Sur cet album, nous avons droit aussi à la présence de plusieurs invités prestigieux tels que Vivi Brusco et Farid Medjane, respectivement bassiste et batteur du groupe Trust sur les excellents "Try to Live", "Carousel" et "Seal The Deal". Un autre invité y apparaît et n'est autre que John Coghlan, qui fut le premier batteur du groupe britannique Status Quo, que nous retrouvons sur le titre "Water Of Life". Du grand art, rien de moins !

La production, quant à elle, a été confiée aux mains expertes de Kevin Shirley, connu pour la qualité de son travail sur les albums de groupes de renom tels que Iron Maiden, Aerosmith ou Dream Theater, entre autres. Il a su également donner un son à la mesure du style du groupe pour cet ambitieux et prestigieux album.

Commençons donc l’écoute de ce "Night Goes on for Days", une fois n'est pas coutume, avec le tout premier titre "Horn Up". Celui-ci débute par une légère intro de quelques secondes où guitare et chant nous mettent dans une ambiance rock des années 60, suivie d’un son de disque rayé rappelant celle du "Fast As The Shark" du groupe de Heavy Metal Accept. Ensuite, l'ensemble démarre sur un espace en mid tempo entraînant et bien ficelé, qui annonce bien la couleur de l’album. D’ailleurs, nous retrouverons d’autres titres du même acabit tout le long de l’album tel que l’entraînant "Rock ‘N’ Roll Aint no Crime", au chant félin de Lex, avec son timbre de voix me rappelant souvent un autre Rocker australien en la personne de Jimmy Barnes. N’oublions pas non plus les mérites du titre éponyme "Night Goes on for Days", avec ses riffs de guitares aussi jouissifs que mordants.

Bien entendu, l’album recèle bien d’autres surprises comme les brûlots Blues Rock que constituent la triplette : "Try To Live, Carousel ", l’acoustique "Woman in Love" ou bien même "Little Man" aux originaux relents Rock sudistes.

Mais, la palme de l’album se situe en son centre avec le titre "Water of Life" et son intro électro-acoustique "The Mississippi Delta", qu’on croirait sortir du fin fond des bayous de la Nouvelle-Orléans, avec diverses interventions envoûtantes à la slide guitare et surplombé d'un superbe refrain. Sans oublier le Boogie "Seal The Deal" nous projetant sur des rythmes rappelant les meilleurs moments de ZZ top et Status Quo.

Depuis 1997, Koritni aura su s’imposer comme une valeur sûre du Hard Rock, avec une musique haute en couleurs et foncièrement créative. Si vous aimez le Hard Rock mélodique aux influences Blues Rock, Boogie, alors "Night On For Days" est pour vous !

4ème effort studio pour Koritni, emmené par le géant Lex Koritni (doit bien faire deux mètres, le garçon...).

Luke Cuerden est crédité sur ce nouvel opus, alors que c'est Manu Livertout qui assurait la seconde guitare pendant les dernières tournées. Re-bienvenu dans la famille !
Donc, on reprend les mêmes et on recommence...pas tout à fait quand même, car Night Goes on for Days marque un léger tournant dans la carrière du combo australien.

Que les brutes assoiffés de riffs ne se sauvent pas, le groupe envoie toujours son quota de missiles qui transformeront aisément n'importe quelle scène en barbecue géant ("Horns Up", "Rock'n'Roll Ain't No Crime", "Night Goes on for Days", "Seal The Deal"). Les différentes interventions solo d'Eddy Santacreu sont ici particulièrement soignées, la section rythmique Hunter-Brown tient la baraque debout sans effort et les riffs de Luke sont toujours saignants...normal, pour le barbecue...ça, c'est fait et ça n'a pas changé.

Lex nous avait déjà fait le coup avec "No More Bets", et il récidive ici. Koritni aime le Blues, il le proclame et l'assume avec force conviction. L'australien assure donc la totalité des guitares acoustiques, les parties en "slide", et c'est un vrai bonheur que d'écouter ce groupe s'exprimer dans un registre Blues Rock électro-acoustique jouissif ("Carousel" notamment). Ce petit bonhomme (!) a encore travaillé sa voix et ses mélodies, et les harmonies vocales sont surprenantes à plus d'un titre. Mention spéciale à "Try To Live", qui envoie avec classe et sans forcer.

Le riff d'intro de "Waking Up The Neighbours" vous laboure le cortex, et Lex nous invite à poursuivre la débauche tard dans la nuit...Alors, Koritni est de retour ? Koritni est toujours là pour ceux et celles qui aiment le Blues, le Rock, le Hard, la bière, les filles (ou les mecs, ou les deux...), et les petites boutiques de disques ("Little Man").

Play the Blues again, Lex !