Avant de sortir leur premier album, les Anglais de
Seprevation ont enregistré cinq titres en autoproduction, un EP mis en boîte en deux jours au cours du mois de janvier
2012. La New Wave Of British Thrash
Metal, si l'on peut dire, l'Angleterre ayant toujours fait figure de parent pauvre en
Europe dans ce style là,
Onslaught et
Sabbat mis à part dans les 80's, un peu comme en France, finalement.
Inutile de dire que l'urgence est ici au rendez-vous. Un peu plus brut que l'album qui suivra, il en possède déjà les prémices, du chant écorché de Lluc Tupman, aux riffs de la paire Farrington/Aston, tout ici nous renvoie à un thrash sauvage, qu'on peut rapprocher de la frange la plus extrême du mouvement, voix hachée et pleine de réverb' en sus.
Pas forcément rapide tout le temps,
Seprevation sait alterner les tempi ("
Prophet Of
Death") et assène une musique à la fois brutale et dotée de soli pas dégueulasses du tout signés Aston.
Empruntant le joué et le son du second
Kreator et de tous ces groupes se réclamant du référentiel album du groupe cher à la paire Jürgen Reil/Miland Petrozza,
Seprevation rejoint sans avoir à en rougir tous les groupes du vieux continent et au-delà (on le croirait venu d'Amérique du Sud). Des formations pour qui thrash se conjugue au passé simple (
Seprevation ne se complique pas la vie et fonce tête baissée avec le final "Living
Cremation"), en s'approchant du plus que parfait ("
Ritual Abuse", meilleur titre avec son break central de tueur) dans un style balisé.
Seprevation fera date avec son album "Consumed" (2014) que j'encourage à écouter par la même occasion et qui bénéficie d'un son mieux défini sans perdre la sauvagerie propre au style et au groupe.
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