Figure clé de la scène Heavy
Metal anglaise du début des 80 (appelée communément NWOBHM),
Tygers of Pan Tang, fait partie de ces dernières formations sur lesquelles on peut encore compter en 2019. Le quintet indifférent aux variations du monde moderne, contre vents et marées, continue à pratiquer, un Heavy
Metal de tradition, avec la même inspiration et verve qu'à ses débuts.
3 ans après l'excellent éponyme, le groupe au line-up inchangé nous revient, avec un douzième et excellent album studio intitulé
Ritual, enregistré par Fred Purser (un ex-guitariste de
Tygers of Pan Tang) et produit par le technicien danois Soren Andersen, réputé pour son travail sur les albums des groupes
Artillery et
Pretty Maids mais surtout comme guitariste attitré de
Glenn Hughes. Quant au mix final, il sera à mettre une fois de plus à l'actif d'Harry
Hess (
Harem Scarem,
First Signal et ex-
Blind Vengeance).
Comme je le précisais sur ma chronique de l'éponyme paru en 2016, cette nouvelle incarnation de
Tygers of Pan Tang nous proposait un mélange de Heavy
Metal,
Hard Rock, puissant et mélodieux, très proche de celui des albums Wildcat et
Spellbound, (le son moderne en plus).
Ritual, lui s'avère plus varié et mélodieux que son prédécesseur, que ce soit aux niveaux des guitares, que du chant plus mature et mieux maîtrisé de Jacopo Meille qui abat ici un travail phénoménal "Spoils of
War" et "Word cut Like Knives" en sont les meilleurs exemples.
C'est donc logiquement, que le quintet nous propose plusieurs morceaux Heavy classique tels que le direct "
Worlds Apart", à la structure et riffing de guitares qui tricotent façon NWOBHM. Un registre Heavy estampillé 80 que l'on retrouve sur le dynamique et classique "
White Lines", mais surtout sur le puissant "Raise Some
Hell" à la rythmique speedée et chœurs fédérateurs. Dans un registre similaire, viendront s'ajouter "
Dawn You!" et "Spoils of
War" à la rythmique soutenue par un son de basse groovy, le tout appuyé par un chant et refrain puissant, servi par un riffing de guitare tranchante. Une basse qui se fera encore plus groovy et présente sur l'entraînant "Art of Noise" au chant en partie vocodé, et modulable de Jacopo Meille. Le meilleur reste à venir avec l'épique "Sail On" (la pièce maîtresse de l'opus) qui se distinguera par une structure et un jeu de guitares mélodiques dont un son de basse vrombissante à la Steve Harris, qui à bien des égards me rappelle les longues fresques que nous proposait le groupe Iron Maiden au milieu des années 80.
Dans un esprit plus prononcé
Hard Rock nous retiendrons "
Destiny" et "
Rescue Me", deux excellent morceaux constitués de refrains et chœurs au chant très mélodieux, nous montrant ainsi quel fantastique et polyvalent vocaliste est Jacopo Meille. Un rampant et menaçant "
Rescue Me" qui se distinguera aussi par des guitares aux effets et passages vocodés à la fois mordantes et lumineuses du tandem Weir / Crystal. Quant au dynamique "Love
Will Find a Way", il se distinguera par un riffing et gimmick de guitare Heavy familier aux groupes
Hard Rock des années 80. Dans un registre plus lent n'omettons pas "Words cut Like Knives" la power ballade à la belle mélodie et chant à vous donner le frisson, qui au-delà d'être très réussie et convaincante reste assez inhabituelle, voire inédite au registre et du groupe.
Navigant encore entre passé et présent,
Ritual par sa variété et qualité de ses compositions s'avère être un solide manifeste de Heavy
Metal prenant et fédérateur, produit et interprété de main de maître, ce qui dès à présent le conforte et le place au côté de ses illustres prédécesseurs issus des années 80, à savoir l'excellente triplette que constitue
Wild Cat,
Spellbound et Crazy
Night.
En dehors d'un titre des plus banal ainsi qu'une pochette plutôt anecdotique sur laquelle on ne s'attardera pas, c'est confiant, revigoré et plus mordant, que le groupe
Tygers of Pan Tang vient reprendre sa place en tant que légende vivante de la NWOBHM. Car hormis
Saxon,
Diamond Head,
Satan et
Angel Witch tout trois reformé il y a quelques années, voire dans une moindre mesure un Iron Maiden (plus orienté Heavy Progressif), il faut bien reconnaître que les autres légendes de cette période bénite ne se bousculent pas au portillon.
Merci pour ta chronique Frozenheart, après un excellent Pretty maid, on repart sur la route de nos belles années avec un de mes groupes préféré des 80' ! Elle est pas belle la vie! ;)
Chouette chronique. Ne pas oublier également Praying Mantis et Mythra qui ont sorti des excellents albums récemment, et également (moins connu) Trespass.
Very good la old school de la nwobhm
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