Pour ceux qui auraient été enfermés dans une grotte durant ces dernières années, ou tout simplement pour ceux qui ne suivent pas l’actualité du hard FM,
WET est une délicieuse alchimie élaborée par l’élite de la scène
Hard Fm/Heavy rock suédoise. Formé par R. Sall, claviériste de Works Of Art (peu productif, certes, mais ayant réalisé deux albums de qualité), E. Martensson, guitariste l’excellent
Eclipse (dont les deux derniers albums devraient être remboursés par la sécurité sociale), et enfin (… roulements de tambour …)
Jeff Scott Soto (…qu’on ne présente plus…),
WET est ainsi créé par l’acronyme des trois groupes précités. Inutile de vous dire que nos trois hommes servent mordicus la cause du hard mélodique envers et contre tout !!!
Le premier album, après avoir été unanimement salué par la critique et avoir aspiré un grand nombre d’amateurs de Heavy mélodique/hard FM (ainsi que toutes les gonzesses qui se trouvaient sur leur passage…) était déjà sorti il y a 4 ans. Il était largement temps de songer à lui faire un petit frère…
Seulement, proposer quelque chose de nouveau dans ce style, quand on connait le nombre de groupes qui s’y sont aventurés depuis des années (ou plutôt des décennies) et qui en ont exploré le moindre riff, est un exercice périlleux. Le challenge repose donc sur la capacité à innover ou atteindre une certaine perfection, tout en évitant de proposer un album suranné, pompeux… et surtout moins convainquant que le premier.
Rise Up frise l’excellence en la matière par son efficacité. Le line up est désormais mature. On ne réinvente pas le style mais on le sublime, ce
Rise Up peut être la réponse à ce que nous avons connu de très bon dans les groupes de
Hard FM des années 80/90 (
Talisman,
Danger Danger,
Tyketto première époque). Il possède, en valeur ajoutée, une production beaucoup plus moderne et encore bien meilleure que celle du premier opus. Rien n’est approximatif, la réalisation est calibrée, professionnelle…
Bien qu’il ne propose pas d’innovation majeure, on ne peut pas reprocher à
WET un manque de créativité, de dynamisme et de cohésion. Le groupe semble avoir réussi le pari d’imposer un style qui lui est désormais propre. Des brûlots, avec ce
Rise Up, vous en aurez à la pelle :
Never Walk Away ouvre l’album et en donne le ton : on aime ou on déteste.
Jeff Scott Soto n’a pas perdu de sa superbe, les guitares sont encore plus finement ciselées par rapport au premier opus et la rythmique toujours aussi efficace.
Learn To
Live Again se détache et pourrait s’imposer comme le titre phare de l’album, précis, taillé pour la scène. Cette composition rappelle ce qui a été fait de mieux dans
Eclipse, à la fois simple et entraînante avec une rythmique béton, des soli majestueux. Un probable futur classique du groupe...
D’autres titres comme
Rise Up, titre éponyme de l’album, « The moment », « Bad Boy » montrent, une facette plus Heavy rock et directe avec des rythmiques calibrées et typiques du style pratiqué. « On The Run » apporte des rythmiques encore plus massives et agrémentées de refrains au top. « Still Unbroken » et « Shot » sont titres eux aussi racés dont l’énergie saura faire la différence lors d’un live.
Les compositions plus « calmes » sont présentent et ne manquent pas d’inspiration ni de conviction, avec « Broken
Wings », « Still Believe In Us », « Love Heals », ballades toujours sublimées par l’expressivité et ce grain de voix si particulier de
Jeff Scott Soto.
Voilà un album composé de 12 titres avec toujours une majorité de morceaux mid tempo, Heavy rock, alternant avec ballades que certains allergiques trouveront toujours trop nombreuses ou trop soft… mais l’ensemble est si bien ficelé, frais, parfois puissant, souvent sensuel mais toujours intelligemment harmonisé et précis.
Une question demeure : le groupe saura-t-il se diversifier et se renouveler afin de ne pas se répéter et devenir lassant à la longue ?
En attendant la réponse à cette question, laissez-vous charmer par ce
Rise Up…
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire