Revel in Time

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17/20
Nom du groupe Arjen Anthony Lucassen's Star One
Nom de l'album Revel in Time
Type Album
Date de parution 18 Fevrier 2022
Style MusicalMetal Progressif
Membres possèdant cet album21

Tracklist

DISC 1
1.
 Fate of Man
 
2.
 28 Days (Till the End of Time)
 
3.
 Prescient
 
4.
 Back from the Past
 
5.
 Revel in Time
 
6.
 The Year of '41
 
7.
 Bridge of Life
 
8.
 Today Is Yesterday
 
9.
 A Hand on the Clock
 
10.
 Beyond the Edge of It All
 
11.
 Lost Children of the Universe
 


DISC 2 - ALTERNATIVE VOCALS
1.
 Fate of Man
 
2.
 28 Days (Till the End of Time)
 
3.
 Prescient
 
4.
 Back from the Past
 
5.
 Revel in Time
 
6.
 The Year of '41
 
7.
 Bridge of Life
 
8.
 Today Is Yesterday
 
9.
 A Hand on the Clock
 
10.
 Beyond the Edge of It All
 
11.
 Lost Children of the Universe
 


DISC 3 - INSTRUMENTALS
1.
 Fate Of Man
 
2.
 28 Days (till the End of Time)
 
3.
 Prescient
 
4.
 Back from the Past
 
5.
 Revel in Time
 
6.
 The Year of '41
 
7.
 Bridge of Life
 
8.
 Today Is Yesterday
 
9.
 A Hand on the Clock
 
10.
 Beyond the Edge of It All
 
11.
 Lost Children of the Universe
 

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Arjen Anthony Lucassen's Star One


Chronique @ Eternalis

15 Mars 2022

"Un nouvel opus lui permettant de revenir à quelque chose de plus orienté sur les riffs et la puissance"

“J’ai tellement été gâté depuis toutes ces années que je me suis aperçu que je n’avais jamais reçu de critiques négatives de mes fans. “Transitus” a été le premier qui a reçu des critiques négatives et j’ai compris qu’il fallait que je change des choses”.
Arjen Lucassen - 2021

Quand un artiste aussi talentueux, intègre et visionnaire que le batave Arjen Lucassen prend conscience et surtout accorde de l’importance à l’avis de ses fans, on se doute que le projet suivant sera une forme de réaction.
Depuis des années, Arjen navigue entre ses différents projets, de Ayreon (son principal) à Star One en passant par Guilt Machine ou son album solo. "Transitus" avait effectivement déçu et marqué un certain pas, notamment en comparaison du flamboyant "The Source", préquelle réussie au déjà très estimé "01011001". Trop brouillon, trop narratif, manquant de repères dans des habituelles compositions à tiroirs mais des inhabituelles longueurs, "Transitus" ressemblait plus à un péché d'orgueil de la part du compositeur qui avait écrit un scénario pour un film absent et collaboré avec des acteurs pour son propre plaisir.

Plus de onze années après "Victims of the Modern Age", un de ses opus les plus rudes et agressifs, Arjen retrouve son second projet principal et livre avec "Revel in Time" un nouvel opus lui permettant de revenir à quelque chose de plus orienté sur les riffs et la puissance.
Si les deux premiers albums de Star One mettaient en scène Dan Swäno, Russel Allen, Damian Wilson et Floor Jansen, celui-ci les intègre mais voit un florilège d’artistes supplémentaires, faute de temps avec chacun des prédécesseurs tous occupés dans leurs activités respectives. Et comme à son habitude, plutôt que de faire les choses simplement, Revel in Time sort en version double album, avec les mêmes compositions mais interprétées par des vocalistes différents, voir des instrumentistes différents pour ce qui ne serait pas joué par Lucassen himself et Ed Warby, son batteur de toujours.
L’album sera donc inspiré par le temps, et particulièrement onze films chacun relatif à ce sujet. Et c’est avec un classique intemporel de la SF que "Fate of Man" rend hommage dès le début, à savoir Terminator et c’est Brittney Slayes (Unleash the Archers) qui s’y colle. On retrouve dès l’introduction ce son lourd, un riff de guitare épuré mais heavy à souhait et surtout une structure tournée autour d’une puissance d'exécution, moins progressive. La composition est rapide, Brittney s’en donne à coeur joie et déploie une hargne bienvenue, ponctuée par la présence de Michael Romeo (Symphony X) pour un solo virtuose comme il en a le secret. Une entrée en matière efficace, rappelant sans contexte "Victims of the Modern Age" et le meilleur à venir.

Cependant, on ne se refait pas et dès "28 Days (‘Till the End of Time)" (inspiré par l’obscur Donnie Darko), les influences très progressives et les claviers typiques du hollandais refont surface pour un titre dépassant les sept minutes. La présence de Russel nous amène en terrain connu et prouve une fois de plus quel vocaliste exceptionnel il est pour apporter autant de mélodies que d’instants inquiétants et très narratifs. C’est cette fois Timo Somers (ex Delain) qui nous gratifie d’un solo plus démonstratif que ce qu’il pouvait faire dans son groupe mais collant parfaitement à l’ambiance du morceau. Vous me direz que cela sent bon le chef d'œuvre non ?
Et bien pas tout à fait …

Entendons nous bien. "Revel in Time" est un excellent album, meilleur que "Transitus" et que la plupart des artistes normalement constitués rêveraient de produire une fois dans leur vie mais probablement que l’excellence créative et progressive à laquelle nous a habitué Arjen toutes ces années nous a rendu plus exigent. Car ce troisième Star One oscille entre génie et lassitude, entre créativité et facilité, entre instants de grâce et moment de paralysie émotionnelle. Pour un "Prescient" qui continue dans l’excellence (Michael Mills est un chanteur tellement exceptionnel qu’il en est rageant qu’il soit tant sous côté), "Back from the Past" fait tiquer avec son hard rock sans énergie, loin d’être alimenté par un Jeff Scott Soto en roue libre et loin de ce qu’il montre dans Sons of Apollo par exemple. Dans le genre, nous sommes aussi loin de l’énergie débridée d’un "Cassandra Complex" ou d’un "Human See, Human Do". Ce n’est pas "Bridge of Life" avec un Damian Wilson bien pale qui va sauver la donne (on croirait plutôt une face des précédents albums) ni "The Year of ‘41" avec Joe Lynn Turner qui sent vraiment le formol et le fan-action que l’inspiration débordante, malgré une seconde partie de morceau plus intéressante avec les nombreuses lignes vocales qui s'entremêlent et un solo de Jens Johansson (Stratovarius) qui apporte une densité bienvenue.

Heureusement, après ce milieu de disque plus creux, la magie renaît avec le très lourd "Today is Yerterday" (Un Jour sans Fin). Un riff pachydermique (Earth that Was ?) accueille Dan Swäno pour un morceau inspiré, créatif, avec de véritables trouvailles vocales et une multitudes de sons vintages et modernes (paradoxal non ?) dont seul Arjen a le secret. C’est vraiment sur ce genre de titre, à la fois lourd, prog et inventif que le compositeur démontre tout son talent et il faut avouer que nous avons tellement été habitués à des albums entiers de cet acabit que cela peut décevoir quand ce génie n’est que partiel. Le plus sensible "A Hand on the Clock" (Source Code) avec Floor Jansen se veut un bel instant entre puissance et sensibilité avant que nous soyons achevé par le démentiel "Lost Children of the Universe". Si la version avec Tony Martin est honorable, celle avec Roy Khan (ex Kamelot, Conception) est simplement exceptionnelle et justifierait à elle seule l’achat de l’abum. Onze minutes de bonheur, le talent pur d’Arjen. Une introduction grandiose aux claviers, un chanteur incroyable, un solo de près de trois minutes de l’immense Steve Vai et son style reconnaissable dès les premiers instants et surtout le Hellscore Choir qui survient sur le final pour une intensité dramatique et un lyrisme sidérant. Un titre dont on se souviendra et qui démontre l’immense créativité du hollandais.

"Revel in Time" est un opus majoritairement réussi, avec cependant un incompréhensible trou d’air en plein milieu. Peut-être trop gourmand ou ambitieux (même si l’homme a l’habitude), il ne parvient pas à retrouver la cohérence de l’énorme "Victims of the Modern Age" qui, en plus de ne pas avoir vieilli, avait une complétitude du début à la fin et un caractère très propre. Il n’en reste pas moins un excellent album avec des moments de brio qu’il faut saluer. Que nous pouvons être dur avec les génies … mais ils nous le rendent bien !

4 Commentaires

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frozenheart - 15 Mars 2022:

C'est exactement ça "un incompréhensible trou d'air" ce qui donne un certain manque de cohésion à l'opus. Par contre on ne peut que saluer la performance vocale de Roy Khan, Michael Mills et Tony Martin (en CD 2), sans oublier des solos de guitare de toutes beautés signées Michael Romeo, Steve Vai, quant à celui d'Adrian Vandenberg il s'avère à mon sens, trop passe partout pour convaincre.

Merci pour le texte Jo.

 

Ensiferum93 - 15 Mars 2022:

Je ne peux pas réagir de manière objective en ce qui concerne Arjen, mais "l'incompréhensible trou d'air" me paraît bien dur. En dessous, c'est clair, mais inversement je trouve que "Back From The Past" apporte un peu de répit par son accessibilité, après les deux titres précédents bien plus complexes (et ma nuque a apprécié).
Mon seul petit regret est le deuxième album, qui selon moi manque de prise de risque. Tous les morceaux chantés initialement par des hommes le restent, il en va de même pour les chanteuses et même si leurs interprétations apportent des modulations, j'ai un peu de mal à voir une différence pertinente, ce qui place ce volet en dessous de l'album original.
Mais quel album, j'y retourne très régulièrement et prends toujours autant mon pied =)
Un grand merci pour la chronique, c'est toujours un plaisir de te lire Eternalis !

Fonghuet - 18 Mars 2022:

merci pour la chro, ça donne envie, je vais y jeter une oreille!

 
Madness77 - 24 Septembre 2022:

J'ai beaucoup aimé les deux premiers opus de ce projet plus metal, il me tarde de découvrir cette nouvelle galette mais écouter deux fois le même album avec des chanteurs différents !! Il n'y a que lui pour faire un truc pareil ça me laisse perplexe quand même. 

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