Berceau des plus grosses pointures de la scène death européenne au début des années 90, la scène suédoise montre un tout autre visage en cette année 2004. Désormais beaucoup plus connue pour ses groupes de death mélodiques s’engouffrant dans la brèche ouverte par les
In Flames,
Soilwork et autres
Dark Tranquility, cette scène se retrouve alors saturée de combos aseptisés, sans âmes ni violence qui n’en demeure pas moins les plus populaires et les plus vendeurs. Prenant délibérément le contre-pied de cette tendance
Insision propose un death brutal proche des standards américains comme
Cannibal Corpse,
Monstrosity ou
Deicide en y ajoutant une production plutôt roots caractéristique du death suédois des nineties. Ces messieurs de Stockholm sont bien décidés à montrer que leur nation demeure la référence européenne en matière de vrai death metal et qu’elle a autre chose à proposer que des groupes made in Göteborg.
Depuis
Beneath the
Old Flesh, aucun changement n’est à noter au sein du combo et c’est avec un line up stable et chez le même label (Earache/
Wicked World) que sort ce
Revealed and Worshipped. La cover est relativement quelconque et n’attire pas vraiment l’œil, les non dowloader pourront néanmoins appréciés une superbe illustration à l’intérieur du livret. Au niveau des textes, le groupe s’éloigne des créneaux classiques du gore ou du satanisme pour développer un thème de la misanthropie exacerbée (The Foul Smell of
Human,
Grotesque Plague
Mass) le tout fortement teinté d’anticléricalisme.
« No Belief » nous plonge directement dans un bain de brutalité. Le growl de Carl Birath proche d’un Sven (
Aborted) est très peu articulé et extrêmement brutal. On comprend d’emblé que le death de la formation ne fait place à aucune concession. Enchainant avec un « The Imminent vision » du même bois, le combo nous montre qu’il n’est pas là pour nous laissé souffler.
Exit donc les aérations, même les solos très dissonants sont là pour nous emporter toujours plus loin dans cette tornade de brutalité. La seule réelle pause étant la piste « Revealed and Workshipped », un interlude narré assez glauque mais relativement dispensable.
Des morceaux comme « We did not come to heal » ou «
Grotesque Plague
Mass » font la part belle aux riffs assassins et présentent le groupe sous une facette moins suffocante et plus headbanguesque. Les guitares de
Johansson et Brynedahl se complètent à merveille et on se délecte de leurs rythmiques infernales comme de leurs leads vicieux. On notera enfin qu’au travers de titres comme « In The
Gallows » ou « The
Ideas of revolution » le groupe renforce encore l’aspect malsain et étouffant de son effort en faisant appel à de nombreuses dissonances.
Couplant un son gras typiquement suédois avec des compos brutales inspirées de la scène nord américaine le combo de Stockholm parvient à développer une personnalité marquée. Pour ceux qui trouvent que le brutal death d’aujourd’hui sonne trop propre, cet opus est fait pour vous.
Stay Krisprolls
Insision c'est bien sympathique même si ça n'invente pas la poudre, "Tiens voilà du bourrin" comme dit l'ami Ihopeyoudie sur sa chronique du disque précédent...
Par contre dans les années 2000 la scène suédoise n'était pas représentée uniquement par Soilwork ou In Flames (ouf), Anata, Visceral Bleeding, Blood Red Throne, Nasum ou Bloodbath avaient déjà pris le relais.
Tien d'ailleurs en parlant de Visceral Bleeding, on remarque que sur Ikon le groupe va flirter avec ce combo en proposant des plans plus technique et barré. Il s'affranchit beaucoup de son côté Deranged-like sur ce dernier opus.
Que t'arrive-t'il mon bon BG en ce moment ? Si tu commences déjà à confondre pays ou label à ton age (laughing out loud)...
To the Death.
Fabien.
Ça et Nuclear Blast à la place de Relapse, je me demande si Elzheimer ne commence pas déjà à arriver...
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