Depuis
1994,
Insision défend la cause d’un death brutal sans concessions. Aux antipodes de la scène mélodique de Göteborg, ces messieurs sont parvenus à obtenir une certaine renommée en partageant l’affiche avec des combos comme
Necrophobic,
The Haunted ou les très violent
Deranged dont le death ultra brutal est souvent comparé à juste titre au leur.
Malgré la popularité grandissante du combo, les nombreux problèmes financiers d’Earache oblige le label à remercier les suédois en 2006. C’est donc Dental Records qui produit ce nouvel opus. Pour son artwork le groupe réitère sa confiance envers Mick Usher et il est intéressant d’observer que la qualité des covers du groupe augmente d’album en album. On a en effet droit à une superbe représentation de la déesse Hindou Laki (ici affublée d’un visage et d’ailes de démon) entouré de saints bibliques. Avec cette imagerie fortement blasphématoire,
Insision revient vers l’anticléricalisme de façon plus poussé que sur son précédent opus. Niveau line-up, on notera le départ du batteur Thomas Daun remplacé par Marcus Jonsson (
Pandemonic) et du second guitariste Toob Brynedal. Le groupe choisissant de ne pas le remplacer, c’est en quatuor que les suédois sortent ce
Ikon.
Dés le premier morceau (A
Ravenous Discharge), le growl de Carl Birath apparait plus articulé et varié que dans le précédent opus. A ce titre, ce morceau est introduit par un scream bien senti. Cette première compo montre le groupe sous un jour plus évident. La production est plus soignée que sur Reveled and Worshipped, le combo a délaissé le son assez roots qui le caractérisait jusqu’alors.
« By Habit » propose des riffs écrasants dont les enchevêtrements de lignes palm muté montent crescendo. Dans la pure tradition américaine, les rythmiques et leads sont techniques et implacables. A ce titre, « The magnet soul » propose un solo aérien fort bien senti ainsi que des riffs groovy lorgnant du côté de
Suffocation. Les influences proviennent donc majoritairement des USA. Mais pas seulement, « Breathing The black
Dust » fait par exemple appel à un riffing technique et alambiqué rappelant fortement leurs compatriotes de
Visceral Bleeding.
« Depleting The No- Being » confirme que le combo cherche à proposer un death un peu plus varié et riche, grâce notamment à son intro en tremolo picking et à ses breaks entrainants. Dans ce registre de la variété, on notera à mi-parcours la piste « Into the cold » qui se révèle intégralement mid-tempo et qui développe une ambiance lourde et malsaine. Le combo réussi donc à nous surprendre dans un registre auquel il ne nous avait pas vraiment habitué. Toujours pour renforcer les ambiances « Doubt
Denied » démarre sur un solo vicieux convenant parfaitement à ce morceau sombre et lancinant.
En cette année 2007,
Insision nous propose donc un death brutal de grande classe. A la fois professionnel, technique et varié, on ne s’ennuie pas un seul instant lors de l’écoute de cette galette. Certes les racines suédoises sont légèrement mises de côté mais le combo parvient à préserver une forte personnalité lui permettant de faire de ce
Ikon une réalisation vraiment remarquable.
Krisprolls forever
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