Requiem Tenebrae

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18/20
Nom du groupe Nehëmah
Nom de l'album Requiem Tenebrae
Type Album
Date de parution Mars 2004
Style MusicalBlack Metal
Membres possèdant cet album204

Tracklist

1.
 Creeping Chaos
 01:30
2.
 The Great Old Ones
 06:59
3.
 Dead But Dreaming in the Eternal Key Waste
 02:51
4.
 The Elder Gods Awakening
 07:30
5.
 In the Mists of Orion's Sword
 07:39
6.
 Taken Away by the Torn Black Shroud
 11:39
7.
 Conscience in Evil
 09:34
8.
 Through the Dark Nebula
 07:24

Durée totale : 55:06

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Nehëmah


Chronique @ valentheris

21 Octobre 2010
Jouissant d'une renommée grandissante au sein de la scène underground française, leur bannière s'étendant même jusqu'en outre-Atlantique en charmant les fans de la vieille époque par un rapprochement musical assumé vers l'école Norvégienne du début des nineties tout en offrant une identité personnelle délectable, la créature de Corven revient une nouvelle fois sur le devant de la scène en 2004 afin d'assener à une horde de nouveaux fans sa troisième offensive. Alors qu'il y avait tout juste deux ans de cela le groupe se reprenait en main après une longue absence afin de sortir leur premier opus, certes très classique, mais témoignant d'un début des plus valable, il nous avait fait part d'un deuxième full-lenght dans la continuité de ce premier, affirmant leur style assez darkthronien en dépit d'une essence personnelle à ne pas sous-estimer, confirmant d'une belle manière ce qui avait été fait précédemment malgré peu de nouveautés.
"Requiem Tenebrae" fut donc attendu au tournant lors de sa sortie, la curiosité prenant vite le pas quant au rendu final afin de savoir si Nehëmah se renouvèlerait ou poursuivrait son chemin là où "Shadows from the Past..." avait amené le groupe.

La prise de risque pour un groupe officiant dans une voix qui semble toute tracée et qui contente la majorité est toujours quelque chose d'osé et bien habile est celui qui y parvient avec succès. Aux premiers abords de la pochette, la diversité ne semble pas poindre le bout de son nez, mais en fin de compte elle résume bien ce qu'il demeure du groupe en 2004. Toujours une photo de Corven en premier plan, mais cette fois-ci pas de décors morbides ou de poses dans la neige, non. Ce simple faciès émergeant d'une blancheur immaculée évoquant une impression de tristesse peut paraître anodin aux premiers abords, en revanche, après écoute de ce troisième opus il apparaît qu'il en révèle bien plus sur le contenu de l'album que ce qu'il n'y paraît et sur le chemin qu'a pris le groupe.

"Creeping Chaos" entame donc ce nouveau défilé de noirceur par un enchaînement de samplers aux sonorités lugubres, installant l'auditeur avide dans une ambiance qui lui est familière, le mettant en confiance pour la suite avant de le souffler avec le terrible "The Great Old Ones". Dès lors, ce second morceau apportera un souffle de fraicheur teintée d'horreur en arborant un riff toujours aussi envoûtant dont Corven, compositeur intégral de chaque album, a le secret en apportant une touche mélodique des plus prenante. On remarque avec facilité que les éléments faisant le succès du groupe depuis deux ans sont toujours présents pour notre bonheur, mais ils se démarquent tout de même de ce qu'offrait les deux grands frères.
La production est légèrement plus accessible qu'avant bien que peu différente au niveau des guitares qui continuent inlassablement leur tourbillon hypnotisant, délivrant leurs notes dans un magma raw, mais qui confère toujours autant de charme aux compositions. Enregistré par Mathrien (Himinbjorg) qui s'était déjà occupé de l'enregistrement de "Shadows from the Past...", la batterie délivre ses blasts avec la même puissance de son que l'album précédent, tandis que la basse garde toujours une place stratégique comme on en avait l'habitude sur "Light of a Dead Star". L'homme en question semble avoir bien cerné ce que désirait le groupe et on saurait difficilement un "son" plus adéquat vis-à-vis du rendu final.

Là où les deux précédentes sorties tiraient leurs ambiances de l'aspect envoûtant des riffs sublimés par un son necro des plus calculé et de toute la noirceur que pouvaient dégager les compositions issues des cauchemars de Corven, ce "Requiem Tenebrae", non content de garder ces éléments cruciaux pour l'identité du groupe, les utilise à la perfection tout en jouissant en sus d'une touche atmosphérique. Ce renouveau pour le groupe, non content de ne rien dénaturer de la magie de Nehëmah, apporte une touche personnelle supplémentaire des plus appréciable et une profondeur plus importante à cette troisième entité. Si des interludes tels que "Dead But Dreaming" peuvent gêner les puristes, quel adepte des oeuvres de ces français peut rester indifférent face à une piste telle que "Taken Away By The Torn Black Shroud" où le tempo lent et envoûtant des guitares soutenues par le jeu de cymbales de la batterie distillent une atmosphère éthérée presque palpable, le tout renforcé par la voix de Corven qui n'a jamais été aussi proche de son animal totem, le corbeau.

Ses croassements n'auront jamais été aussi puissants et aussi bien maîtrisés comme en témoigne le début du titre sus-cité. Pouvant évoluer crescendo dans de longs râles de souffrance comme garder une diction plus véloce et plus agressive à la manière de l'accélération de "The Elder Gods Awakening", on peut dire que sur cette dernière sortie l'homme en question a pleinement usé de son potentiel vocal. On regrettera par ailleurs que les paroles ne soient pas plus lisibles à cause du style d'écriture pratiqué dans le livret. Même les parties de chant clair ou de chant parlé à la manière de l'incontournable "Conscience In Evil" sont des plus appréciable. Ce titre est d'ailleurs l'une des compositions les plus réputées du groupe et ce pour de bonnes raisons. D'une part, il est très travaillé dans sa forme, les rythmes varient à loisir sans jamais perdre l'auditeur qui s'attardera tour à tour sur les élans de clavier ou tentera d'analyser la technique de la batterie et ses différentes variations si ce n'est pour s'attarder sur les accélérations impromptues, mais toujours bien amenées des guitares et de plus il représente à lui seul tout les points majeurs de cet album tel un grand résumé reprenant ce qui se fait de bien chez le groupe, une réelle piste de choix.

Alors que la dernière offrande musicale, "Through The Dark Nebula", s'achève dans la souffrance, mais non pas sans beauté, que pouvons-nous retenir de ce dernier opus ? Tout d'abord, il s'agit là incontestablement de l'album le plus personnel du groupe. La profondeur de certains morceaux est la preuve même que seul une âme aussi torturée que celle de Corven peut composer des œuvres pareilles. Si la touche atmosphérique est surprenante au début elle n'en est pas moins très bien amenée et n'est rien de plus que la cerise sur le gâteau, justifiant par la profondeur qu'elle apporte le côté pur et solennel de la pochette. Une bien belle œuvre pour ce groupe faisant honneur à la scène Black Metal française de part la reconnaissance qu'il engendre et surtout pour la qualité dont il a fait preuve tout au long de son existence, certes assez peu fournie en sorties, mais elles ont tout de même le mérite d'être marquantes pour peu que l'on arrive un petit peu à toucher l'art dans lequel ils officient.

"Anyone who discovers this album making clearly sense of it will go behind the gates of the creation and will enter the abysses of time to meditate on the mystery of chaos"

Val'.

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valentheris - 21 Octobre 2010: Merci à toi d'avoir pris le temps de la lire ;)
Sephira - 21 Octobre 2010: Ah, un 16 pour ce petit dernier, il le fallait bien! ;)
Bonne chronique, comme d'habitude, j'aime beaucoup te lire.
Bloodorn - 27 Juillet 2011: Merci d'avoir chroniqué les albums de cet excellent groupe. Toutes très bonnes mais un peu sévères dans la notation. Bon, de toute façon je suis incapable de rester objectif face au black de Nehëmah. Un groupe rare et précieux car ayant su faire renaître la magie noire d'un "A Blaze in the Northern Sky" tout en sachant exploiter sa propre personnalité. Rien que pour ça c'est du 20/20 sur chacun des albums ! Pas objectif du tout sur ce coup-là, mais vous étiez prévenus ! :)
Constantine - 16 Octobre 2011: Excellente chronique pour un album qui ne l'est pas moins, merci.......
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Commentaire @ Black_Requiem

23 Mars 2004
Ca y est, le successeur de leur précédent album Shadows from the Past est bel et bien là et je peux vous assurer qu’il est absolument divin et magnifique. Toujours dans le même esprit True Black (et je ne crois pas qu’ils changeront un jour), Nehemah offre aux metalleux un album d’une grande classe. Troisième album pour les français et troisième chef d’œuvre …

“Anyone who discovers this Album making clearly sense of it will go behind the gates of the creation and will enter the abysses of time to meditate on the mystery of chaos …“ C’est sur ces paroles que se termine le livret du CD où l’on peut admirer de belles photos dont celle en page centrale qui représente l’espace en fond et le traditionnel sigle de Nehëmah entouré de signes runiques. Ayant pour but d’aider l’auditeur à méditer sur le mystère du Chaos, la musique le fait à merveille puisque c’est sur une ambiance très mystique, calme, méditative que commence cet album. Alternant morceaux calmes et plus effrénés, le groupe a cependant assagi sa musique par rapport à son premier CD Light of a Dead Star ce qui n’empêche en rien de ressentir quand même une certaine haine dans la musique. Comme le groupe l’avait effectué sur le précédent album, les parties de clavier n’ont plus une place prépondérante et elles ont pour but de donner cette ambiance planante et méditative au CD. Relativement mélodiques, les 4 premiers morceaux sont enregistrés d’un seul bloc, c’est la partie qui est la plus calme et posée, puisque les 4 derniers titres sont les plus vifs. Que dire des musiciens qui sont toujours fidèles à eux-mêmes, c’est à dire très bons. La voix de Corven (mélange de corbeau et raven ??? Le corbeau qui, on le sait, est l’animal de prédilection de Corven …) est toujours aussi froide et agressive. Sur cet album le groupe a voulu mettre en avant des parties lentes, plus basées sur la réflexion.

Ainsi que dire de plus sur cet album si ce n’est qu’il est tout simplement excellent, un album de True Black qui a vraiment de la classe et qui va permettre au groupe d’acquérir encore plus de notoriété parmi la scène True Black.

2 Commentaires

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LuneNoire - 29 Août 2009: Je ne l'ai pas tant plus aimé que par sa galette précedente. Je trouve le son un peu plus inférieur. Dommage ! 15/20.
vince666 - 17 Fevrier 2010: Un jour je suis aller dans une boutique bizar spécialisé sur le B.M je pris un album comme sa que je connaissais pas, c'étais le fameux Light of a Dead Star, je le pris parce que sa pochette m'inspirais beaucoup(morbid, sombre etc ... ) puis quand je l'écoutas j'ai crus que je révais!!! super album, la pochette le représente tant!! bref...
Je veux savoir si cette album est aussi morbide, sombre etc... Que le fameux Light of a Dead Star merci d'avance !!!
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Commentaire @ Mord

27 Juillet 2008
Et voici le troisième album de Nehëmah !!! Quel fierté pour le true black metal français de posséder ce groupe dans son répertoire !

Bon allez, passons aux choses sérieuses. Cet album (intitulé "Requiem Tenebrae") est, comme son nom l'indique, un requiem aux ténèbres ou une messe aux ténèbres.

L'album commence par une intro ("Creeping Chaos") des plus angoissantes… on ressent alors un sentiment de mélancolie, de tristesse.
Puis vient le second morceau ("The Great Old Ones") qui enchaine directement sur un rythme soutenu avec un blast relativement puissant (effectué par Hljodr), pendant que Sorghal enchaine ses riffs de guitare.
Ensuite, le troisième morceau ("Dead But Dreaming in the Eternal Key Wast"), plus lent, qui commence avec une distorsion très légère. Le morceau reste relativement lent pendant toute sa durée.
Le 4eme morceau ("The Elder Gods Awakening") : une distorsion quasi normale revient puis le rythme s'accélère… La voix envoûtante de Corven retentit. On remarque la présence d'un solo, des chœurs sont présents pour accentuer l'effet de tristesse et de mélancolie.
Puis on enchaine sur le 5ème morceau ("In the Mists of Orion's Sword") avec, à nouveau, un rythme soutenu qui commence avec un blast (toujours effectué par Hljodr), la distorsion est quasi normale quand au chant de Corven - il reste froid et lugubre.

Le 6ème morceau ("Taken Away by the Torn Black Shroud") commence directement avec un blast puis stoppe au bout de quelques dizaines de secondes pour revenir sur un rythme plus lent. Les chœurs sont à nouveau au rendez vous. Corven fait retentir sa voix froide et lugubre comme à son habitude.
Vient le 7eme morceau ("Conscience in Evil"). D'une vitesse moyenne, le jeu de batterie de Hljodr reste habile, les blast sont plus rares et n'apparaissent que vers les 3'10min… mais il reviennent rapidement (à un rythme lent au bout de 40sec).

Petite information: sur cet album, on peut remarquer la présence d'une voix étrange qui pourrait ressembler à une voix d'un discours prononcé par Hitler ou est-ce la voix de Corven ??? Je ne saurais vous en dire plus.
Le morceau continue avec sur la fin une réapparition de blasts.

Vient enfin le 8ème et dernier morceau ("Through the Dark Nebula") qui commence avec un blast, la voix de Corven est légèrement différente (elle est plus grave qu'à l'habitude). Corven utilise même un chant clair au bout de 2'15min - ce qui, ma foi, n'est pas déplaisant car il donne une dimension épique au morceau (notons aussi la présence d'un orgue sur ce titre). Le blast est toujours présent, avec tout de même quelques variations. Le morceau s'achève au bout de 7'19min !

Pour moi, cet album fait parti des chefs-d'œuvres du true black metal français. Je le conseille vivement à ceux qui s'intéressent au true français.
Sur ce, je vous salue, fans de Nehëmah (en espérant de ne pas avoir été trop ennuyeux dans mes explications) !

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deathmetal93 - 06 Juillet 2009: jadore cet album il est vraiment exellent conscience in evil est vraiment incroyable
vince666 - 17 Fevrier 2010: Peut ètre mais c'est pas toi qui t'es bouger le cul pour en faire une. Puis moi elle ma apris beaucoup de truc
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Commentaire @ BipolarDisorder

16 Mars 2007
Voyons voir...

Honnêtement, cet album est excellent. Il s'écoute en boucle sans problème, ce que je fais depuis trois jours. Certains titres sont vraiment magiques : "The Great Old Ones", "Taken Away By The Torn Black 12012" (de très loin mon préféré), ou encore "Conscience In Evil"... Du Black malsain, torturé, authentique, suintant de haine et puant le charnier. Et pourtant pas dénué d'émotion. Car avant tout, la haine et la douleur sont des émotions. Un album avec un son et une ambiance reconnaissable entre mille. "French Touch" oblige.

Musicalement parlant, le son est juste comme il faut, pas trop clean, pas trop craspec. Parfait. Les compos sont bien construites, pas très variées, mais très efficaces. C'est à peu près tout ce que l'on demande à un album de True Black.

Pour autant, l'ensemble est un peu répétitif à mon goût, même après de nombreuses écoutes. Ce n'est pas vraiment un défaut et ça ne me gène pas plus que ça. Mais je dois bien le signaler. Cela tient à mon avis essentiellement au chant de Corven. Ce chant en lui-même est techniquement impressionnant, bien maîtrisé, mais il est accablé de quelques "tics" gênants. Cette manière de pousser systématiquement la dernière syllabe de chaque phrase pendant dix secondes (et parfois vingt), à la longue, c'est assez agaçant. A noter tout de même la présence du chant clair qui donne une bouffée d'air entre deux croassements (hallucinants) du maître.

C'est marrant, mais quand j'écoute Corven, j'ai toujours l'impression d'entendre Meynac'h sur "Black Millenium". Un Meynac'h qui aurait appris à jouer de ses instruments (hehehe, je vais me faire des ennemis). Ecoutez les deux à la suite, vous verrez que c'est frappant. Coïncidence.

Au final, "Requiem Tenebrae" est une très bonne galette de True BM, dans le lignée des deux précédentes, et sans doute même meilleure et plus aboutie. Plus déprimant/dépressif aussi, l'album tient bien mieux la route que pas mal de productions scandinaves actuelles. Pas de complexes à avoir de ce côté-là. Nehëmah est une valeur sûre, sans doute le meilleur groupe de True hexagonal à l'heure actuelle.

Amateurs de ce style, foncez les yeux fermés, vous ne serez pas déçus.

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