Relentless Mutation

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18/20
Nom du groupe Archspire
Nom de l'album Relentless Mutation
Type Album
Date de parution 22 Septembre 2017
Enregistré à Flatline Audio
Style MusicalDeath Technique
Membres possèdant cet album79

Tracklist

1.
 Involuntary Doppelgänger
Ecouter03:46
2.
 Human Murmuration
 04:12
3.
 Remote Tumour Seeker
 04:01
4.
 Relentless Mutation
 04:34
5.
 The Mimic Well
 04:04
6.
 Calamus Will Animate
 03:50
7.
 A Dark Horizontal
 06:10

Durée totale : 30:37

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Archspire



Chronique @ Groaw

10 Novembre 2017

Entre classicité, technicité et modernité, irréalité rime avec Archspire

« La musique commence là où s’arrête le pouvoir des mots »

Ce magnifique proverbe, nous le devons à un compositeur, l’un des plus grands compositeurs d’opéras du XIXe siècle et de la période romantique, je veux bien évidemment parler de Richard Wagner. Sans la musique, nous ne pourrions pas penser, ni même de nous évader. C’est un ensemble qui nous permet de nous sentir bien et de nous détendre. Sans celle-ci, notre vie ne serait qu’ennui et tristesse. Même si les mots ont un pouvoir, ce qui reste le plus important, presque indispensable est la coordination des instruments et la composition des morceaux.

Un dernier point qui est véridique pour n’importe quel style musical mais surtout pour le Death Technique. Car qui dit technicité dit rapidité et impeccabilité. Sans ces trois caractéristiques, vous êtes sûrs de pondre un album de mauvaise facture, sans grand intérêt pour votre auditoire et pouvant nuire à votre discographie.

C’est avec ces derniers propos que nous allons nous attaquer justement à une jeune formation de Death Technique : Archspire. Leur nom ne vous dit peut-être pas grand-chose et pourtant, nos Canadiens ont de quoi devenir les futures grosses têtes de la scène. Après un dernier album fascinant malgré quelques petits défauts comme la basse trop mis en retrait lord du mixage, notre quintuor montre qu’ils ont les atouts et les nouveautés nécessaires pour grimper au sommet. Mais cela date déjà d’il y a trois ans … Alors, que s’est-il réellement passé durant ces trois longues années ? Les feuilles d’érable ont-elles fanées ou au contraire, continuent-elles à pousser ? Nous allons tout de suite le voir en nous attaquant à leur nouvelle galette du nom de Retentless Mutation.

Force de constater que notre quintuor commence assez fort avec une pochette très alléchante que l’on doit à Eliran Kantor, connu pour avoir réalisé les artworks de Testament (Dark Roots of Eath, The Formation Of Damnation), Iced Earth (Plagues Of Babylon) ou plus récemment Thy Art Is Murder (Dear Desolation).

Nous nous souvenons extrêmement bien du commencement du dernier opus qui commençait plutôt calmement avant de gagner en puissance. Sur ce nouvel opus, bien au contraire, nous sommes déjà sur ce déchaînement inhumain. Dès le premier morceau, on se retrouve avec des riffs de guitare supersoniques, des blasts beat d'un tempo surréaliste et un travail vocal des plus impressionnants. Un dernier bilan qui était également présent sur le précédent opus mais dans notre cas, et comme on dirait dans les jeux vidéo, notre quintuor a gagné un niveau. Mais nous avons quand même la chance de voir que nos Canadiens ne s’arrêtent pas ici.

En effet, ici et là, nous nous retrouvons avec des moments plus planants, plus atmosphériques qui montrent que la modernité est bel et bien présente. Et le morceau qui le montre le plus à mes yeux est sans aucun doute Retentless Mutation avec une intro douce et mélodique avant de démarrer sur les chapeaux de roues. Nous pourrons également observer que notre formation s’amuse beaucoup à incorporer dans ses compositions, des riffs pouvant s’apparenter à de la musique classique comme dans Remote Tumour Seeker où on peut entendre durant quelques instants le célèbre Confutatis Maledictis de Mozart.

Plus renversant encore est le fait que, comme tout bonne formation de metal qui se respecte, nous avons l'omniprésence de solos de guitare mais également de solos vocaux comme dans Human Murmuration ce qui montre, entre autre qu'Archspire montre une certaine forme d'innovation.

Parlons désormais un peu mathématiques si vous le voulez bien. Mais que viennent-elles faire dans une chronique de metal ? C’est assez simple, pour prouver la technicité vocale d’un chanteur, rien de tel de savoir combien de mots il peut émettre en un laps de temps donné. Prenons l’exemple de Calamus Will Animate : sur un total de 754 mots en 2min50 (3min50 si on n’enlève pas les pauses musicales), cela donne un merveilleuse moyenne de 4,5 mots par seconde (arrondi bien sûr). Tous ces chiffres donnent une autre vision des morceaux, une conception du chant encore inexploré qui abasourdira sans aucun doute l'auditeur.

Je voudrai également m’attarder sur un morceau qui ne m’a pas laissé indifférent et qui est également celui qui vient conclure de toute beauté ce Retentless Mutation : A Dark Horizontal qui met réellement en avant la modernité d’Archspire et son talent indéniable. Un morceau très ressemblant à Involuntary Doppelgänger sur son commencement mais se montre plus enivrant que ce dernier.

En continuant à lire cette chronique, vous vous dites qu’il n’y a pas de défauts sur cet opus. Sur quoi je vous repondérai qu’en effet, il n’y en a quasiment pas hormis sur le vocal où on note la portée qui reste quasiment la même sur l’intégralité de l’album. Je pourrais également souligner la courtée de l’opus mais quantité et longueur ne rime pas toujours avec qualité. Dans tous les cas, le gros défaut de la précédente galette qui était la basse n’est plus qu’un mauvais souvenir.

Entre classicité, technicité et modernité, irréalité rime avec Archspire. Nos Canadiens savent mêler l’agressivité d’un Decapitated et l’énorme rapidité d’un Origin sans la cacophonie de ce dernier. Retentless Mutation est sans aucun doute la plus belle pièce de la minuscule discographie de notre quintuor. Un must-have de 2017 qui réjouiront experts comme amateurs.

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Chronique @ Icare

02 Octobre 2017

Musicalement parlant, Relentless Mutation est inattaquable et réussit l’exploit de faire plus fort que son prédécesseur

Archspire est typiquement le genre de groupe que l’on adore ou que l’on déteste. Evoluant dans un death très technique extrêmement moderne et synthétique, son dernier effort, The Lucid Collective, avait repoussé les limites de la rapidité à un niveau à peine croyable, séduisant un large public en quête de sensations fortes mais laissant pas mal de vieux deathsters sur la touche. Que l’on apprécie ou pas le style des Canadiens, il est clair que ce mélange de brutalité et de mélodies à la fois oniriques et spatiales forme un tout à la personnalité unique que l’on reconnaît dès les premières notes. Et pour son troisième album, Relentless Mutation, le quintette de Vancouver ne change pas sa recette, mieux, il l’améliore, parvenant à sonner à la fois plus brutal, mélodique et cohérent tout en jouant encore plus vite (oui, vous avez bien lu!) durant ces trente petites minutes.

Bon, par où commencer les éloges ? Peut-être par le plus évident : c’est un fait, Oli Peters est un chanteur extraordinaire, et sa performance tient plus de la prouesse que de la simple prestation vocale: les mots sortent de son gosier à une vitesse hallucinante, rappelant inévitablement les rafales d’une mitraillette (l’exercice est flagrant sur l’intro un brin scolaire de Calamus Will Animate, avec des déflagrations de batterie qui rappellent volontairement le son d’une arme à feu), et honnêtement, il me paraît difficile d’égaler un tel débit, proprement extraterrestre (au hasard, essayez voir de vous entraîner sur la lyrics vidéo du même titre. M’voyez ?). Evidemment, derrière, les sikos suivent, avec notamment un batteur au jeu fourni qui parvient à tenir ce rythme inhumain en envoyant des salves d’une rapidité monstrueuse (les accélérations assassines de The Mimic Well) et en imposant des cassures schizophrènes dont les gratteux et le bassiste s’accommodent avec une facilité déconcertante, ce dernier se permettant quelques envolées du plus bel effet, aussi virtuoses que touchantes , rappelant parfois les copains de Beyond Creation... en trois fois plus rapide (Human Murmuration, Calamus Will Animate).
Vous l’aurez compris, le mot technique prend ici vraiment tout son sens, avec des musiciens à la dextérité exceptionnelle qui se plaisent à jouer une musique complexe et torturée à une vitesse folle, mais le plus incroyable dans tout ça, c’est que le tout parvient à rester à la fois brutal, efficace, accrocheur et mélodique. Oui, ça paraîtrait presque indécent, mais ce bordel supersonique sonne auant qu’il arrache la tronche (écoutez voir les saccades erratiques de Involontary Doppelgänger et les accès de vitesse hystérique, à la violence débridée, de Remote Tumour Seeker, maîtrisés au millimètre près), Archspire n’oubliant pas d’incorporer de la mélodie dans cette débauche de décibels, tant dans les soli qui dégueulent de notes éblouissantes, que dans certains passages plus posés au toucher jazzy (le superbe break aérien de Involuntary Doppelgänger, l’intro de Human Murmuration, les plages intrumentales planantes de Relentless Mutation, qui laissent la part belle à la fretless, A Dark Horizontal). Durant quelques courts instants de paix, on pourrait presque croire écouter du Cynic, jusqu’à ce que la batterie sulfateuse, les syncopes de six cordes et le growl mutant de Peters ne reviennent nous mettre la tête à l’envers.

Oui, bien sûr, le son est très synthétique, plastique et mécanique (peut-être encore plus que sur The Lucid Collective, c’est dire !), mais celà est volontaire, collant parfaitement au style futuriste et SF du quintette si judicieusement incarné par la magnifique pochette signée Eliran Kantor. Archspire fait un death metal ultra moderne et léché aux forts relents core qui dégage une ambiance très froide et cybernétique, et il est clair que les puristes, adeptes d’un vieux death à l’ancienne, risquent de faire la gueule en déplorant ce manque de noirceur et de rugosité dans la musique des Canadiens. Ceci dit, musicalement parlant, Relentless Mutation est littéralement inattaquable, et réussit l’exploit de faire encore plus fort que son phénoménal prédécesseur. Vous rêvez d’un hybride qui mélangerait la dextérité mélodique et torturée de combos comme Obscura, Beyond Creation et Gorguts à la célérité supersonique et l’intensité d‘un Origin? Précipitez-vous sur cette nouvelle tuerie d'Archspire, Relentless Mutation étant ni plus ni moins l’une des tueries tech death les plus exceptionnelles qu’il m’ait jamais été données d’apprécier en 32 ans d'existence. Quoi, vous êtes encore là? Foncez l'écouter, tornon de tabernacle !

7 Commentaires

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kainigou - 07 Octobre 2017:

Je trouve aussi le mélange très inspiré, c'est assez catchy comme tech death, les mélodies te restent en tête et tu as envie de réécouter fortement tout l'album. Du gros, du lourd.

TheReverend13 - 09 Octobre 2017:

Excellent album en effet. Le seul défaut que je lui trouve est son évident manque de puissance. Ca va tellement vite qu'il est impossible de rajouter de la lourdeur au son. C'est assez flagrant sur la batterie, qui joue énormément en gravity blast. Ici, la vitesse est clairement privilégiée à la puissance, c'est un choix, mais ça fait qu'il manque quelque chose selon moi.

David_Bordg - 16 Novembre 2017:

punaise ca joue vite et rudement bien. du death technique de haute facture.

hadsonners - 17 Novembre 2017:

Merci pour ta chronique et la découverte de ce groupe, une sacré claque... !

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