Reign of the Skies

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14/20
Nom du groupe Eternal Dream
Nom de l'album Reign of the Skies
Type EP
Date de parution 24 Décembre 2014
Style MusicalPower Symphonique
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1.
 Reign of the Skies
Ecouter04:28
2.
 Neoclassical Fantasy
Ecouter05:33
3.
 Reign of the Skies (Instrumental)
Ecouter04:28

Durée totale : 14:29

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Eternal Dream



Chronique @ ericb4

24 Octobre 2017

Le début amorcé d'un changement de cap ?...

Il aura fallu attendre deux ans suite à un pléthorique « The Fall of Salanthine » avant de voir le collectif ibérique revenir dans les rangs. Deux années de réflexion au cours desquelles le groupe s'est posé, ayant souhaité faire évoluer son art, à commencer par son style, devenu plus accessible et moins techniciste qu'autrefois. C'est dire que le sextet espagnol a appelé de ses vœux un propos inscrit dans une orientation metal mélodico-symphonique à l'accent power plus léger que naguère. On se retrouve donc davantage dans la mouvance de Xandria, Diabulus In Musica, Sirenia ou Delain que de Stratovarius, Rhapsody ou Ancient Bards, même si l'influence de ce dernier n'est pas absente.

Ainsi, l'aventure continue pour nos six compères, mais plus légèrement, cette fois, à l'aune de cet EP 3 titres dénommé « Reign of the Skies » ; laconique auto-production d'un quart d'heure enregistrée, savamment mixée and mastérisée par Niko Hartmann, guitariste de son état, aux Eternal Studios. Pour l'accompagner, on retrouve Ana Moronta (frontwoman au timbre à mi-chemin entre Laura Tracey (The Fall Of Eve) et Ailyn (ex-Sirenia) et conceptrice de l'artwork de la jaquette), César Rodriguez (claviers), Miguel Rey (batterie), Alvaro Sabin (guitare) et Antonio Motta (basse). Une œuvre tenant dans un mouchoir de poche qui, pourtant, a toute sa raison d'être. Dans une période de profondes transformations, elle aurait même valeur de test pour le groupe, c'est dire...

Pour les fans de la première heure, ils y décèleront une certaine évolution, pouvant regretter la timidité de la fibre power, celle qui faisait tout le sel des propositions antérieures. Toutefois, le temps de la maturité compositionnelle est passé par là, ce qui s'en ressent quant à la précision du tracé mélodique et à la fluidité des harmoniques. D'obédience rock'n'metal mélodico-symphonique, le tubesque « Reign of the Skies » en est une parfaite illustration. Ce grisant titre "delainien" aux couplets dévastateurs et aux refrains catchy, doté de riffs effilés et d'une vivifiante rythmique, joue dans la catégorie des hits en puissance. Enjolivé par les cristallines envolées de la sirène, glissant avec célérité où qu'elles se meuvent, cet entraînant effort aux arrangements nightwishiens et doté de sémillantes variations n'aura aucun mal à recueillir l'adhésion d'aficionados des maîtres inspirateurs du combo. Arrangements de bon aloi dont la version instrumentale permet précisément de rendre compte, celle-ci laissant plus aisément entrevoir et apprécier le vibrant legato à la lead guitare.

Mais la fibre power n'a pas purement et simplement été laissée pour compte. Elle est sauvegardée sur « Neoclassical Fantasy », même si elle ne transparaît que dans son tapping martelant et sa rythmique un poil offensive. Sur cette chevaleresque offrande, on est à mi-chemin entre Sirenia (seconde mouture) quant au déploiement de ses harmoniques, Xandria (troisième période) eu égard à son impactant cheminement mélodique et Ancient Bards en ce qui a trait à ses nerveuses frappes de fûts. De rutilantes rampes au synthé s'intercalent entre de saisissants gimmicks guitaristiques, parallèlement à un corps orchestral qui ne desserre que rarement la bride. A la maîtresse de cérémonie, par ses puissantes envolées lyriques, de compléter un tableau riche en effets et propice à un headbang bien senti et ininterrompu. Bref, un moment de pure jouissance auditive susceptible de pousser à une certaine addiction.

En définitive, on effeuille une œuvre certes minimaliste et peu originale dans son concept mais apte à éveiller d'authentiques plaisirs auprès de l'amateur du genre. Et ce, compte tenu qu'il ne s'agit-là que d'une parenthèse ayant valeur de transition dans l'évolution du projet du collectif ibérique. En outre, de saisissantes séries d'accords et une mélodicité exigeante, mises en exergue par une production soignée, nous sont octroyées. Cependant, en raison de son modeste format, peu de diversité atmosphérique et rythmique transparaissent de l'opus. Par ailleurs, on aurait souhaité une palette plus étoffée de l'offre vocale, même si les progrès accomplis par la frontwoman sont réels et si ses impulsions pourront retenir plus d'une oreille déjà sensibilisée par ses modèles identificatoires. Affaire à suivre..

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