Immortalisé entre 1999 et 2000 et paru l’année suivante, le mini album
Of Entity and Mind avait directement propulsé
Winds en haut des plus hautes marches de la scène dark progressive norvégienne, aux côtés de son homonyme
Arcturus, grâce à une richesse musicale, une puissance émotionnelle et une somptuosité extraordinaires.
Evoluant désormais sous forme de quatuor, l’ancien sextet mené par le pianiste compositeur
Andy Winter réinvestit les studios Toproom en mars 2001, sous la houlette de Borge Finstad, pour les sessions de
Reflections of the I. Son premier full length sort ainsi en mai de l'année suivante chez le remarquable label italien Avantgarde Music, déjà à l’origine de la parution du mini-LP. Autour du pianiste, pilier de la formation, on retrouve ainsi l’imparable batteur Jan Axel
Von Blomberg (
Mayhem,
Arcturus), le guitariste Carl
August Tidermann (Ex-
Arcturus), ainsi que le chanteur Lars Eric Si (
Khold) se chargeant cette fois des lignes de basse.
Inspiré par de nombreux maîtres en musique classique, adressant d’ailleurs un hommage au compositeur russe Sergueï Rachmaninoff sur le court instrumental Predominance,
Andy Winter bâtit l’ossature de ses morceaux autour de lignes de piano mélancoliques et majestueuses, à la manière de Sverd Johnsson au sein d’
Arcturus. La batterie et les guitares de Jan Axel et Carl
August apportent enfin la dimension métallique à l’ouvrage, livrant des jeux d’une finesse et d’un talent rares, à l’image des nombreux contretemps du batteur ou des soli éclatants du guitariste sur les mémorables Realization, Passion Quest ou
Reason’s
Desire.
Andy Winter s’entoure parallèlement d’un quatuor à cordes (violons, alto, violoncelle), qui apporte une dimension supplémentaire aux morceaux, donnant parallèlement à l’ensemble ses ambiances feutrées si particulières. Les passages métalliques intenses cèdent ainsi régulièrement la place à des moments d’accalmie envoûtants, notamment sur les interludes Transition et Premonition, conférant toute la nuance et la profondeur de
Reflections of the I.
Malgré tout,
Winds ne parvient pas à récréer pleinement la magie de son fantastique mini-LP
Of Entity and Mind, osmose entre pureté et mélancolie. Le chant suave de Lars Eric, couplé aux vocaux narratifs de Drajevolitch, ne contiennent cette fois pas la même intensité, semblant parfois même en décalage avec les parties instrumentales des interprètes.
Diffusant des atmosphères plus éthérées que l’invincible The Sham Mirrors d’
Arcturus paru dans le même laps de temps,
Reflections of the I confirme indéniablement la position de
Winds parmi les leaders de la scène metal atmosphérique norvégienne, en cette année 2002. D’une intensité émotionnelle certes moindre en regard de son prédécesseur, l’album charme par sa douceur et sa légèreté, ses ambiances intimes et ses touches néoclassique délicieuses, montrant une fois encore toute le talent de son leader et la virtuosité de ses musiciens.
Fabien.
Sans en être un inconditionnel, j'aime assez cette scène Prog / Dark / Post Black, j'ai malgré tout peur que ce disque ne sonne pas assez Metal pour moi. Ai-je raison de douter?
Pour te faire une idée plus précise, récupère dans tes étagères le sampler n°21 de Metallian. Tu (re)découvriras le titre le plus magique de la formation.
Fabien.
Bon, j'ai peur que les ambiances de Winds ne soient pas pour moi, trop gay (humour).
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