Tous les fans de
Cradle Of Filth ont plus ou moins entendu parler d’
Hecate Enthroned. Tout le monde se souvient qu’en 1997 ce groupe a sorti le terrible
The Slaughter of Innocence, a Requiem for the Mighty, puis après c’est la dégringolade. Un an après
Hecate Enthroned revient avec
Dark Requiems... and Unsilent Massacre. Un album pas au même niveau que son prédécesseur (d’un côté il était difficile de faire mieux) mais qui avait un certain intérêt. Encore un an après le groupe sort un nouvel album intitulé
Kings of Chaos et là la chute commence. Cet album n’est pas mauvais mais avec les pointures du genre comme
Cradle Of Filth qui a sorti Cruelty
And The Beast un an avant et
Dimmu Borgir qui sort
Spiritual Black Dimensions la même année, il est difficile de sortir de cette masse.
Pour enfin entendre le successeur de
Kings of Chaos, il faut attendre 5 ans. Entre temps
Emperor a sortit Prometheus - The
Discipline of
Fire and
Demise avant de se séparer,
Cradle Of Filth a sorti
Midian,
Damnation And A Day et Nymphetaimne alors que
Dimmu Borgir est toujours en train de gagner en popularité avec Puritanical Euphoric Misanthropia et Death Cult
Armageddon. Tout ça pour dire que pour percer il faut frapper fort. Malgré tout
Hecate Enthroned sort
Redimus en 2004 et même s’il reste dans l’ombre de ces groupes, beaucoup de personnes ont attendu cet album.
Déjà un des points positifs de
Redimus (et même des albums précédents) c’est que sa production est suffisamment crade sans être affreuse. On a l’impression de replonger dans les débuts du Black Symphonique. Le chant est certainement le point fort de cet album. On ne peut pas nier que le chant se rapproche de celui de Dani
Filth mais on voit largement que Dean Seddon a largement moins de mal à aller dans les aigus que notre compère de
Cradle Of Filth.
L’album commence sur une petite introduction qui au passage ne sert strictement à rien à part ne pas faire rentrer l’album directement dans la tronche de l’auditeur. Dès l’introduction je suis blasé et je me dis que cet album va être pénible et que je vais me faire chier pendant 45 minutes. Le second morceau finit par me faire décoller de mon siège. Soil Of
Sin est vraiment un bon morceau et correspond totalement à l’image d’
Hecate Enthroned. Tous les ingrédients sont là. Le chant est impeccable, les riffs de guitares sont tranchants et la batterie blaste tranquillement pour le plus grand plaisir de nos oreilles. Les claviers sont hyper bien placés. Les montées du début et de la fin du morceau sont énormes.
Et tout d’un coup l’album perd énormément en intensité. On tombe sur du déjà-vu mais surtout sur de la musique plate et sans émotion.
Headhunter et
No One Hears sont sans saveur. On se fait chier au plus haut point (ça faisait longtemps que ça ne m'était pas arrivé). Les claviers qui faisaient la force d’
Hecate Enthroned sur
The Slaughter of Innocence, a Requiem for the Mighty deviennent sa principale faiblesse. A part sur quelques morceaux, les claviers ne font juste que suivre les guitares et ne procurent aucune émotion. Le problème majeur de
Redimus c’est que l’on retrouve la même recette que sur les anciens albums mais en moins bon. Certaines personnes peuvent dire que le groupe joue plus la carte de la sécurité mais dans ce cas-là il faut la jouer correctement sinon c’est un massacre.
Bon il y a quand même de bonnes choses dans
Redimus, ça je ne pas le négliger, mais au milieu de cet ennui, ça n'a pas été facile de trouver les bons morceaux. Après plusieurs écoutes, The Face Of
Betrayal, An
Eternal Belief, Soil Of
Sin et Morbea sont les plus grandes surprises de cet album. The Face Of
Betrayal, An
Eternal Belief et Soil Of
Sin sont des concentrés de violence à l’état pur. Ça blaste, ça crie correctement et là on ne s’ennuie pas. Morbea est vraiment étrange comme morceau. A part l’introduction de As
Fire et ce morceau, il n’y a pas de parties acoustiques sur l’album.
Au départ je ne pensais pas que j’allais m’ennuyer autant à l’écoute de cet album (même si l’introduction m’avais plus ou moins mis la puce à l’oreille). Le problème de
Redimus c’est qu’il est sans saveur et sans émotion. C’est fade du début à la fin à part les quelques morceaux que j’ai cités plus haut. Les 5 ans d’absence d’
Hecate Enthoned n’ont pas suffi pour revenir sur le droit chemin et
Redimus semble avoir enterré le groupe définitivement.
En effet je n’aurais pas prêté attention à l’Album.
Ta chronique donne envie d’y jeter un œil, notamment sur ce 1er morceau « Soil Of Sin ». « The Slaugther of innocence » reste une tuerie qui n’a pas pris une ride aux vocaux sur-aigus. Pour la suite, j’ai lâché l’affaire, l’album suivant ne m’avait pas emballé
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire