Liste des groupes Death Mélodique Orbit Culture Redfog

Durant mes errances sur youtube, à la recherche de nouveaux groupes à découvrir, une vignette attire mon regard. Le clip Redfog, du groupe Orbit Culture, que me propose le site. Je lance et, tiens, ça a l'air bien sympathique tout ça...

Orbit Culture est donc un groupe suédois, que SoM classe comme death mélodique. A ce moment-là, il semble très probable que l'on ait à faire à un énième représentant de la scène de Goteborg, héritier d'In Flames, At The Gates, ou Dark Tranquillity. Mais ce ne sera pas du tout le cas ici, le groupe évoluant dans un metal assez hybride, dont les emprunts vont du death mélo (ils sont suédois quand même) au thrash, voire au deathcore (j'ai juste dit emprunt, ne fuyez pas !). Si je devais décrire ça simplement, je dirais un thrash moderne teinté de death. Comme si Metallica, Testament et Gojira s'étaient lancés dans une gigantesque orgie.

La première chose que l'on remarque, c'est le chant. En effet, là où la plupart des groupes alternant chant death et chant clair usent d'un clair très "lumineux", pour contraster avec la rugosité du chant death, le jeune Niklas Karlsson possède une voix claire qui ne saura que trop vous rappeler les intonations d'un certain James Hetfield, voire même de ce bon vieux Chuck Billy. Ce qui fait que dans les morceaux bien pêchus, l'alternance clair/growl ne tombe jamais dans le mielleux.

On trouve donc dans cet EP des morceaux in your face, à la rythmique bien thrashy (Redfog, Saw, Way Of The Masses), comme un Metallica bourré de testostérone Gojiresque. Afin de ne pas être trop linéaire, le groupe a le bon goût de varier les rythmiques dans un même morceau, enchaînant lourdeur, vitesse, et même quelques passages acoustiques.

Mais les Suédois n'hésitent pas à bien calmer le jeu pour se rapprocher de la power ballade. See Through Me commence ainsi sur une partie de piano, et se base sur des couplets plutôt calmes, avant de monter en puissance jusqu'au refrain, ré-haussé de claviers. Fort heureusement, le chant clair reste malgré tout puissant (voire secondé par un chant saturé) et ne sombre jamais dans de mièvres pleurnicheries. De même The Newborn One démarre, lui, sur des cordes plaintives pour suivre le même schéma.

Rythmes soutenus, ralentissements écrasants, blasts, passages acoustiques, power ballades, le groupe fait tout pour varier ses morceaux, et parvient malgré tout à garder une certaine cohérence, notamment grâce à son chant très charismatique. Si enchaîner un The Heaviest Matter Of The Univers de Gojira et un Nothing Else Matters de Metallica ne vous gêne pas (je parle évidemment pour le style pratiqué, Orbit Culture ne jouant tout de même pas dans la même cour), alors ce disque pourra certainement vous plaire.