Descent

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18/20
Nom du groupe Orbit Culture
Nom de l'album Descent
Type Album
Date de parution 18 Août 2023
Style MusicalDeath Mélodique
Membres possèdant cet album12

Tracklist

1.
 Descending
Ecouter01:38
2.
 Black mountain
Ecouter05:30
3.
 Sorrower
Ecouter06:30
4.
 From the inside
Ecouter06:08
5.
 Vultures of north
Ecouter04:38
6.
 Alienated
Ecouter03:17
7.
 The aisle of fire
Ecouter05:44
8.
 Undercity
Ecouter05:39
9.
 Descent
Ecouter04:20
10.
 Through time
Ecouter05:03

Durée totale : 48:27

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Orbit Culture



Chronique @ Groaw

15 Septembre 2023

Descent continue à entretenir la curiosité et l’exemplarité du quatuor suédois

Phénomène dans une scène de death moderne et mélodique, le quatuor suédois d’Orbit Culture vit depuis quelques années un véritable conte de fées. Bien que les débuts de la formation aient été plutôt compliqués, principalement due à l’autoproduction mais avec pourtant deux premiers opus d’une qualité rare, nos Suédois se feront finalement remarquer à la sortie de leur EP Redfog en 2018. Bien que cette toile fut également écrite avec les moyens du bord, sa communication ainsi que les nombreuses réactions notamment du titre éponyme et de Saw ont permis aux musiciens de franchir un cap majeur, palier récompensé l’année suivante par une signature sur le label Seek & Strike. La parution du troisième album Nija fut une confirmation de l’engouement et des attentes posés sur le groupe et même au-delà avec une galette quasi irréprochable ainsi qu’un sens du détail peu commun.

Cet esprit minutieux, notre collectif l’affiche d’abord par une manœuvre vocale plutôt inédite. Bien que l’on parle de death et donc de chants gutturaux graves, le vocaliste et instrumentaliste Niklas Karlsson se démarque aussi de par sa palette claire souvent comparé à James Hetfield de Metallica. Les influences du combo ne s’arrêtent pas et s’étendent à de nombreuses formations : entre le metal industriel mécanique de Fear Factory jusqu’au death black de Behemoth en passant par un death thrash progressif d’un Gojira, nos Suédois se démarquent également par leur diversité et par cette capacité à se réinventer sans que l’on soit complètement dépaysé. Et c’est dans cette optique de surpassement et d’ébahissement que notre quatuor revient avec un quatrième ouvrage nommé Descent. Toujours attaché à la maison de disques Seek & Strike, c’est aussi le premier papier où la line up du groupe est restée inchangée.

Si l’on doit comparer cette nouvelle œuvre à son prédécesseur, cette dernière réalisation ne marque pas un véritable fossé ou une énorme stupéfaction. A vrai dire, le changement majeur concerne la production qui est plus étoffée, riche et variée. Certaines inspirations se voient également être plus mises en valeur et se confirment dès les premiers morceaux. Ainsi, à l’arrivée de Black Moutain, l’orientation thrash se fait immédiatement ressentir avec un groove et une vitesse implacables. L’aspect mélodique se manifeste par un riffing épuré et battant mais aussi par une atmosphère grandiloquente, caractérisée par des chœurs et autres cuivres. Le refrain est à l’image du collectif avec ce chant clair distinctif aux faux airs d’un Master Of Puppets.

Autre particularité qui était assez peu illustrée sur Nija, notre tableau dispose de sections véritablement destructeurs et annihilateurs impressionnants par leur portée et leur puissance. On distingue ces instants querelleurs comme sur Undercity avec ce breakdown à la double pédale complètement dévastateur tel un tremblement de terre. Pour autant, le mixage semble quelque peu saturé à l’arrivée de cette section, un défaut loin d’être isolé. Car si Orbit Culture s’est reformé pour nuancer ses propos, le résultat est parfois très hasardeux. Through Time nous fait un bel honneur avec un final en solo de guitare mais malheureusement, l’ajout d’une couche vocale ainsi que d’un badigeonnage de synthétiseurs et d’orchestres rend le tout indigeste, cacophonique et incompréhensible par moments, ce qui entrave bien évidemment à notre écoute.

Pour autant, difficile de blâmer les Suédois sur cet angle tant la qualité intrinsèque de l’album est saisissante. Même si certaines compositions semblent plus dispensables, oubliables que d’autres, à l’instar de From The Inside qui aura bien du mal à nous convaincre avec une disparité bien trop importante entre les alinéas paisibles et les passages dynamiques, d’autres font preuve d’une écriture somptueuse et mémorable. Le final de Sorrower en fait partie avec une ambiance digne d’une scène de combat épique qui nous hérisse les poils. Il en est quasiment de même avec le titre éponyme avec une connotation tout de même plus sombre et mélancolique, une outro qui s’apparente presque à une panne et d’une pesanteur suffocante.

Il est désormais temps de dresser un bilan pour ce quatrième opus : on ne peut pas réellement dire que notre quatuor suédois ait pris des risques incommensurables sur ce Descent puisqu’il expose le même regard que ses aïeux. Pour autant, dans le cadre de la production et des inspirations, Orbit Culture fait peau neuve et nous offre des perspectives alléchantes, aussi bien sur le plan de la lourdeur instrumentale que sur le renforcement de certaines empreintes. L’étendue de la palette vocale de notre vocaliste Niklas Karlsson continue également à faire perpétuer la singularité du groupe, toujours avec cette acoustique claire mais aussi avec des particularités que l’on n’avait quasiment jamais entendues de sa part. L’album est donc une franche réussite et une nouvelle fois dans le haut du panier en ce qui concerne les récentes parutions.

3 Commentaires

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supertiptip - 18 Septembre 2023:

La révélation death/thrash mélodique du moment

Ensiferum93 - 19 Septembre 2023:

Merci beaucoup pour cette belle chronique Groaw smiley
Autant Nija j'ai accroché dès la première écoute, autant ce p'tit dernier va nécessiter que j'y revienne pour parvenir à l'apprécier à sa juste valeur. 

Ensiferum93 - 24 Septembre 2023:

Je reviens après cinq écoutes : je suis conquis ! Un seul petit bémol, j'ai beau adorer la batterie et son jeu absolument hallucinant, elle est à mon sens trop au premier plan au niveau du mix. Et ça envoie certains riffs un peu à l'arrière-plan alors qu'ils sont d'une sacrée qualité. Va falloir que je me le procure ! Merci encore Groaw pour tes mots :) 

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