Redemption

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17/20
Nom du groupe Rage Of Light
Nom de l'album Redemption
Type Album
Date de parution 08 Décembre 2021
Style MusicalElectro Metal
Membres possèdant cet album13

Tracklist

1.
 Iciness
Ecouter08:09
2.
 2.0
Ecouter03:57
3.
 Crusaders for the Sun
Ecouter05:51
4.
 Lead the Riot
Ecouter05:03
5.
 Chasing a Reflection
Ecouter05:27
6.
 Exploder
Ecouter02:34
7.
 Breaking Infinity
Ecouter06:08
8.
 Aspiration
Ecouter04:37
9.
 Beyond
Ecouter04:42

Bonus
10.
 Lead the Riot (Instrumental)
 05:03
11.
 Breaking Infinity (Instrumental)
 06:08
12.
 2.0 (Instrumental)
 03:58

Durée totale : 01:01:37

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Rage Of Light



Chronique @ ericb4

11 Décembre 2021

Un retour sur des chapeaux de roue à l'instar de cette éruptive offrande...

Porté par son premier et enchanteur album studio, « Imploder », le trio suisse créé en 2007 par le pluri-instrumentiste et vocaliste suisse Jonathan Pellet (ex-Dysrider, ex-Trophallaxy) n'allait pas s'arrêter en si bon chemin... Le voici revenu dans la course, deux ans plus tard, doté d'un second effort de même acabit répondant au nom de « Redemption ». Aussi, effeuille-t-on une auto-production où neuf pistes s'égrainent sur une bande auditive de 46 optimales minutes ; titres auxquels s'en ajoutent trois autres en version instrumentale, disponibles uniquement sur le digipack. Ce format n'étant pas en ma possession, l'analyse ne se limitera qu'aux pistes oralisées de cet opus.

Dans ce dessein, si le guitariste/bassiste Noé Schüpbach (Nodafreth) continue l'aventure, c'est à l'expérimentée chanteuse polonaise Martyna Halas (Ascend The Hollow, Lady Maggot, ex-Xerosun) d'avoir le redoutable honneur de relayer la talentueuse et charismatique vocaliste/growleuse suisse Melissa Bonny (Ad Infinitum, The Dark Side of the Moon, ex-Evenmore). Ce faisant, ce nouvel arrivage peut-il encore s'inscrire dans la mouvance stylistique stricte de son illustre prédécesseur ? Peut-être une heureuse alternative, celle qui, précisément, lui conférerait toute son caractère, voire son originalité ?

Nos compères nous immergent désormais au cœur d'un message musical au carrefour du metal moderne, de la trance, de l'électro et du death mélodique, aux riffs plus épais qu'autrefois, nous faisant penser tour à tour à Blood Stain Child, Amaranthe, Volturian, Metalite et Dust In Mind, la touche personnelle en prime. Côté production, cet opus bénéficie, tout comme son aîné, d'une qualité d'enregistrement difficile à prendre en défaut et d'un mixage à parités égales entre lignes de chant et instrumentation, là encore signé Vladimir Cochet (vocaliste et multi-instrumentiste (Mirrorthrone, Unholy Matrimony, Weeping Birth), connu pour avoir oeuvré auprès de Dysrider, Burning Flesh, Hybrid Sheep, Promethee, entre autres). Autre indice révélateur d'une sérieuse envie d'en découdre de la part de nos acolytes, l'artwork de la pochette aux multiples nuances de bleu relève, une nouvelle fois, et tout comme Angra, Arch Enemy, Elysion, Firewind ou Kamelot, de la délicate palette graphique du guitariste brésilien Gustavo Sazes. Mais entrons sans plus attendre dans les arcanes du vaisseau amiral en quête de pépites intimement enfouies...

Le combo nous projette volontiers sur des charbons ardents, notamment dans une atmosphère électro aux relents death mélodique, parsemant par là même notre route de quelques gemmes. Ainsi, on ne mettra qu'une poignée de secondes pour entamer un headbang bien senti sur « 2.0 », tubesque et ''amaranthien'' effort aux inaliénables rampes synthétiques et aux growls glaçants, dont les lignes de chant et d'écriture sont signées Melissa Bonny. Dans cette dynamique, c'est d'un claquement de doigts que le galvanisant « Aspiration » imposera ses arpèges d'accords dont son entêtant refrain s'en fait l'écho. Plus percutant encore, non sans rappeler Dust In Mind, l'incisif « Crusaders for the Sun », lui, se pare de fulgurantes accélérations rythmiques et d'un refrain non moins immersif à souhait mis en exergue par les angéliques inflexions de la sirène. Mais le collectif nous assène plus généreusement encore de ses puissants et véloces coups de boutoir sur le bien-nommé « Exploder », brève mais frondeuse et pénétrante offrande qui pourrait bien, à son tour, laisser quelques traces indélébiles dans les mémoires de ceux qui y auront plongé le pavillon.

Davantage orientées trance, ou encore metal moderne, d'autres plages non moins magmatiques trouveront également matière à nous retenir plus que de raison. A commencer par le single « Lead the Riot » et « Chasing a Reflection », véritables bombes incendiaires à mi-chemin entre Amaranthe et Metalite. Pourvus tous deux de couplets bien customisés relayés chacun d'un refrain catchy, dotés d'un léger et grisant tapping, et mis à l'honneur par les angéliques patines contrastant avec les growls incisifs de la princesse, ces hits en puissance estampillés trance ne lâcheront pas leur proie d'un iota, et ce, jusqu'à leur note ultime. Dans cette lignée, eu égard à ses enchaînements intra piste des plus sécurisés et à son énergie aisément communicative, on ne saurait davantage éluder « Breaking Infinity », un mid/up tempo metal moderne aux sinueuses et enveloppantes nappes synthétiques, à la confluence de Volturian et Dust In Mind.

Lorsqu'elle nous mène en de soyeux espaces, c'est avec une infinie délicatesse que la troupe nous adresse ses mots bleus. Ce qu'illustre « Beyond », une ballade atmosphérique aux troublantes sonorités organiques, glissant le long d'une radieuse rivière mélodique, et mise en habits de soie par les chatoyantes volutes de la maîtresse de cérémonie. S'il pourra s'étonner d'une aussi soudaine que brève accélération au parfum death en bout de course, l'aficionado du genre intimiste y trouvera néanmoins matière à sustenter.

Mais c'est surtout à la lumière de leur ample pièce en acte électro-progressive que nos belligérants nous livrent leurs armes les plus effilées. Un exercice de style pour lequel le groupe est déjà rompu, à l'instar du poignant « Mechanicals », et qui, avec « Iciness », prend ici toutes ses lettres de noblesse. Au fil de ses quelque 8 minutes d'un spectacle aux moult rebondissements, où les véloces reptations du serpent synthétique semblent s'étirer à l'infini, le message musical aux riffs crochetés se fait aussi sémillant que corrosif. Et ce, non sans d'insoupçonnées et prégnantes montées en régime du corps instrumental inscrites au cahier des charges ni un magnétique effet de contraste oratoire entre les cristallines envolées et les growls ébouriffants d'une interprète bien habitée. Assurément le masterpiece de cette livraison, selon votre humble serviteur.

Au final, conformément à ses aspirations premières, le collectif helvétique continue de nous immerger au cœur d'un vaste champ de turbulences, ne nous laissant alors que rarement le loisir de reprendre notre souffle, pour notre plus grand plaisir. Tout comme son aîné, ce trépident et luxuriant propos jouit d'une production d'ensemble en béton armé et d'arrangements de bon aloi, Témoignant à nouveau d'exercices de style des plus variés et d'une habileté technique réelle mais judicieusement exploitée, le message musical inscrit parallèlement des lignes mélodiques un tantinet plus nuancées que son illustre prédécesseur, Si d'aucuns pourront regretter le départ de Melissa Bonny, tant la chatoyante empreinte que les growls de Martyna Halas sauront à leur tour magnétiser plus d'un tympan rétif. Bref, un retour sur des chapeaux de roue à l'instar de cette éruptive offrande...

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