Imploder

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17/20
Nom du groupe Rage Of Light
Nom de l'album Imploder
Type Album
Date de parution 29 Mars 2019
Style MusicalElectro Metal
Membres possèdant cet album20

Tracklist

1.
 Light
 01:48
2.
 Enraged
 05:01
3.
 Fallen
Ecouter04:32
4.
 I Can, I Will
 04:36
5.
 Away with You
Ecouter03:50
6.
 In the Shadow
 06:47
7.
 Battlefront
Ecouter04:30
8.
 Imploder
 05:56
9.
 Mechanicals
 07:17
10.
 Nothingness
 05:40

Bonus
11.
 Twilight of the Thunder God (Amon Amarth Cover)
 04:05
12.
 Judas (bonus' Lady Gaga cover) (Bonus Track for Japan)
 

Durée totale : 54:02

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Rage Of Light



Chronique @ ericb4

19 Juin 2020

Une traversée en eaux vives et enchantées...

Né d'une idée originale du pluri-instrumentiste suisse Jonathan Pellet (ex-Dysrider, ex-Trophallaxy), Rage Of Light est un projet électro metal sorti de terre en 2007, mais véritablement en piste dès 2015. Dans la foulée, furent sollicités les talents de la chanteuse aux puissantes et chatoyantes inflexions Melissa Bonny (Evenmore) et du guitariste/bassiste Noé Schüpbach (Nodafreth). De cette fraîche collaboration émane « Chasing a Reflection », introductif et discret EP 5 titres sorti en 2016. Porté par cette offrande, au demeurant favorablement accueillie par la presse, le groupe enchaînera les singles : « Twilight of the Thunder God » (reprise d'Amon Amarth) et « Mechanicals » en 2017 ; « I Can, I Will » et « Judas » (reprise de Lady Gaga) en 2018. Mû par un vent d'inspiration renouvelé, le combo helvétique reviendra un an plus tard, plus boosté que jamais, dans la course, et ce à l'aune de son premier album full length, « Imploder », signé cette fois chez Napalm Records. Indice révélateur d'une sérieuse envie d'en découdre de la part de nos trois belligérants...

Ce faisant, nos acolytes nous plongent dans une œuvre à la confluence de la trance, du metal moderne et du metal mélodique aux relents death, variant à l'envi ses paysages de notes et lignes synthétiques, dans la lignée de Blood Stain Child, Amaranthe, et consorts, jouant à plein sur les effets de contraste rythmique, atmosphérique et vocal, les claires inflexions de la belle relayant ses propres growls. Une aventure palpitante, mystérieuse, un brin anxiogène, à laquelle ont également embarqué Joëlle Graz (ex-Dysrider), au violoncelle, et Johanne Pellet, en qualité de récitante. En outre, le message musical jouit d'un enregistrement de bon aloi, de finitions passées au crible, et d'un mixage parfaitement équilibré, signé Vladimir Cochet, vocaliste et multi-instrumentiste (Mirrorthrone, Unholy Matrimony, Weeping Birth), connu pour avoir oeuvré auprès de Dysrider, Burning Flesh, Hybrid Sheep, Promethee, entre autres. Comme pour mettre les petits plats dans les grands, la troupe a requis la luxuriante et fine palette graphique du guitariste brésilien Gustavo Sazes, déjà sollicité par Angra, Arch Enemy, Elysion, Firewind, Kamelot...

C'est à un voyage au cœur d'un vaste champ de turbulences aux effluves death mélodique que nous convie parfois le collectif suisse, essaimant par là même quelques pépites sur notre chemin. Ainsi, passé la brève, organique et somme toute dispensable entame instrumentale, « Light », le rideau s'ouvre sur « Enraged », mélodieux mid/up tempo aux riffs roulants, recelant de fulgurantes accélérations du corps instrumental, un flamboyant solo de guitare, laissant entrevoir aussi bien les cristallines impulsions que les growls inquiétants de la sirène. On ne sera pas moins chahuté par « Twilight of the Thunder God », saisissante reprise d'Amon Amarth, ou encore par « Fallen », tubesque offrande où virevoltent les rampes synthétiques, et qui ne lâchera pas sa proie d'un iota.

Plus typées trance, voire metal moderne, d'autres pistes tout aussi éruptives sauront happer le tympan du chaland. Ainsi, l'offensif single « I Can, I Will » tout comme le tonique « Away with You », dans le sillage d'Amaranthe, nous assènent tous deux leurs riffs tranchants adossés à une rythmique sanglante, déploient leurs ondulantes et inaltérables nappes synthétiques, tout en voguant sur une chavirante et ''delainienne'' mélodicité. Dans cette mouvance, on ne saurait éluder ni « Battlefront », ni « Nothingness », pulsionnelles et mélodieuses offrandes, toutes deux agrémentées du fin toucher d'archet de la violoncelliste, ni même « Imploder », cinématique, énergisant et gracieux instrumental alimenté de tortueuses rampes organiques.

Nos acolytes ont parfois opté pour de longues pièces en actes électro progressives, exercice de style qui leur sied à merveille. Ainsi, sur près de 7 minutes, le polyrythmique et ''amaranthien'' « In the Shadow » nous plonge au cœur d'un bain orchestral des plus houleux, où n'a de cesse d'osciller un vénéneux serpent synthétique ; un abrasif et sémillant méfait où moult péripéties attendent le chaland, apte à procurer d'authentiques plaisirs. Dans cette veine, la tempétueuse et grisante fresque « Mechanicals » délivre ses riffs crochetés et d'insoupçonnées montées en régime du corps instrumental, tout en glissant le long d'une radieuse rivière mélodique. Bref, un échevelant et délicat méfait, où les claires volutes de la déesse font mouche où qu'elles se meuvent.

Aussi, effeuille-t-on un message musical à la fois mordant, vigoureux, fringant et sensuel, susceptible de pousser l'aficionado de trance et death mélo à une certaine addiction. Doté d'une ingénierie du son rutilante et d'arrangements instrumentaux de bonne facture, témoignant d'une féconde inspiration mélodique et d'un réel potentiel technique, cet opus n'accuse, en prime, que peu de baisses de régime. En outre, le combo suisse a diversifié ses exercices de style et développé de grisants et originaux arpèges d'accords, qui longtemps resteront gravés dans les mémoires de ceux qui y auront plongé le pavillon. Bref, une traversée en eaux vives et enchantées...

1 Commentaire

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JeanEdernDesecrator - 19 Juin 2020:

Un mélange assez improbable d'influences et d'instruments, merci pour la chro !

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